Le plus mémorable, le plus tendu, le plus bizarre… Ben Arous raconte ses derbys francilien

  • Eddy Ben Arous Racing victoire
    Eddy Ben Arous Racing victoire
  • Eddy Ben Arous - Racing 92/Montpellier
    Eddy Ben Arous - Racing 92/Montpellier
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TOP 14 - Au Racing 92 depuis 2008, Eddy Ben Arous a tout connu dans les derbys contre le Stade français. Le pilier international tricolore évoque pour rugbyrama.fr ses souvenirs les plus forts de ce match pas comme les autres.

Le premier derby : "Bagarre, victoire et une sacrée fête !"

Eddy Ben Arous : "Je venais d’arriver au Racing en provenance du Pôle Espoir de Tours, lors de la saison 2008-2009, et on m’avait fait comprendre que ce match était le plus important de la saison. Peu importe ce qu’il se passait ensuite, c’était celui-là qu’il fallait réussir. Il faisait très froid, ça insultait à tout-va en tribune -notre ailier a d’ailleurs bien "chargé" tout le match - et sur le terrain, c’est évidemment parti en bagarre. Et là, il n’y a pas la retenue du monde pro du fait des caméras. Si tu prends un carton rouge, c'est cinq semaines de suspension et basta. Et certains ne sont là que pour ça et adorent se défouler dans les bagarres. On a gagné haut la main, les entraîneurs étaient comme des fous et mon passage d'entrée était donc réussi pour moi. On a fait une sacrée fête ensuite, presque comme si la saison se terminait là-dessus."

Le plus mémorable : "2012, avec les beaux maillots"

"Mon premier avec pros, en 2012, pour ma deuxième saison avec eux, est celui qui me vient en premier en entendant le mot derby. Le contexte était tout particulier car on célébrait les 130 ans de la première finale du championnat, remportée par le Racing. Le match avait donc été délocalisé au Stade de France et nous avions de très beaux maillots pour l’occasion. Dimitri Szarzewski jouait avec le Stade français, qui alignait une première ligne très expérimentée avec Rodrigo Roncero et David Attoub. On était malgré cela sorti vainqueur de ce match (19-13, ndlr) et j’en garde de précieux souvenirs."

Eddy Ben Arous - Racing 92/Montpellier
Eddy Ben Arous - Racing 92/Montpellier

Le plus bizarre : "On ne comprenait pas l'arbitre..."

"Le match aller à Jean-Bouin lorsque le Stade français a été champion (23-19 ; en 2015). Nous avions été arbitrés par un Sud-Africain et on ne comprenait pas ses décisions. Les deux entraîneurs pétaient les plombs et Laurent Labit s’est d’ailleurs lâché après le match sur l’arbitrage et a pris une très lourde suspension (15 semaines). On voyait des choses sur le terrain qu’on ne comprenait pas, que ce soit en mêlée ou dans le jeu courant, comme lorsque l’arbitre n’avait pas voulu regarder la vidéo sur l’essai de Julien Arias qui n’était pas valable. Au final, on a tous eu le sentiment de s’être fait voler ce derby."

Le plus moche : "Ils nous ont roulé dessus à Colombes"

"Chez nous, à Colombes, encore l’année du titre du Stade français (19-28). Les Stadistes étaient à quatorze suite à l’expulsion rapide de Sergio Parisse. Malgré cela, ils nous ont roulé dessus toute la partie. Ils récitaient très bien leur rugby, ils étaient très agressifs, formaient une superbe équipe et il n’y avait rien à dire. Ce match arrivait moins d’un mois après notre défaite cruelle en quart de finale de la Champions Cup face aux Saracens (11-12) et il nous a définitivement plombé la fin de saison. Elle s’est terminée en barrage, encore face au Stade français, et encore par une défaite avec un gros écart au score (38-15) et sur le terrain."

Le plus tendu : "L'an dernier, après l'annonce de la fusion..."

"C’était à Jean-Bouin la saison dernière, peu après l’annonce de la fusion entre les deux clubs, et c’était vraiment tendu (27-23). Déjà, il y avait au Stade français pas mal de jeunes issus du club qui ont toujours eu en eux la rivalité avec le Racing. Et de façon générale, trop de choses autour de ce match ont fait monter la tension et ont énervé tous les joueurs. Ils voulaient défendre leur club et nous, on jouait aussi un derby. On sentait que cela pouvait exploser à tout moment. Et cela n’a pas manqué puisqu’il y a eu au moins cinq accrochages, deux bagarres et deux cartons rouges, dont celui contre Pascal Papé qui a terminé sa carrière là-dessus. On était prévenu, on savait comment cela allait se passer."

#TOP14, J11 | #Stats
► Imprenable en conquête, le @racing92 a gagné toutes ses touches et toutes ses mêlées face au leader @MHR_officiel ! ? pic.twitter.com/2KE9XM56pV

— TOP 14 Rugby (@top14rugby) November 29, 2017
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