Buononato : "Ce serait saccager le travail de la saison dernière de ne pas se maintenir"

  • Adrien Buononato (Oyonnax) - 23 mars 2017
    Adrien Buononato (Oyonnax) - 23 mars 2017
  • Le staff du Stade français primé en 2015 à la Nuit du Rugby
    Le staff du Stade français primé en 2015 à la Nuit du Rugby
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Oyonnax a reçu ce lundi à la Nuit du Rugby le prix du meilleur staff de Pro D2. Une nouvelle distinction pour son manager Adrien Buononato, déjà primé avec le Stade français en 2015.

À quoi avez-vous pensé en recevant ce prix?

Adrien Buononato : Ce sont des bons souvenirs qui reviennent. Cela m'évoque aussi ceux de 2015 où nous avions également reçu ce trophée avec le Stade français après le titre de Top 14 (avec Gonzalo Quesada, Jean-François Dubois et Simon Raiwalui, ndlr). Ce sont les bons souvenirs d'une saison qui a été longue et difficile et qui a abouti à notre objectif, à savoir la remontée en Top 14.

Ramener Oyonnax en Top 14 un an seulement après sa descente était un beau défi…

A.B. : En effet et on s'est compliqué ce défi en annonçant qu'on voulait remonter. Si c'était à refaire, je ne referais surtout pas ça, on se cacherait un peu plus.

Personnellement, c'est la deuxième fois que vous êtes dans un staff primé à la Nuit du Rugby…

A.B. L'armoire à trophées s'agrandit ! Ce n'est pas forcément après cela qu'on court mais c'est toujours agréable. Surtout ce trophée qui est remis par nos pairs. Il faut être au bon endroit au bon moment avec une part de chance.

Le staff du Stade français primé en 2015 à la Nuit du Rugby
Le staff du Stade français primé en 2015 à la Nuit du Rugby
"Le plus dur est de pérenniser tout le travail qui a été fait l'an dernier"

Quelles sont vos premières impressions sur cette nouvelle saison qui débute, forcément différente pour l'USO?

A.B. : Elle est difficile car on veut prouver qu'on a notre place en Top 14. Notre premier adversaire, c'est nous-mêmes. On a du mal à assumer notre statut, on a besoin d'observer l'équipe en face avant de se dire "c'est bon, on y est", ce qui explique aussi nos entames de match un peu poussive. On est un peu à réaction. J'espère qu'on va vite digérer cette montée et pouvoir proposer des matchs complets pour assurer notre place en Top 14.

Quel est le challenge le plus compliqué pour un entraîneur : faire remonter une équipe qui vient de descendre ou maintenir une équipe qui vient de monter?

A.B. : Je crois que c'est de pérenniser tout le travail qui a été fait l'an dernier pour remonter sans passer par les phases finales. Je ne suis d'ailleurs pas sûr que nous avions une équipe de phases finales. Et ce serait saccager ce travail si on n'était pas en mesure de se maintenir cette année. Je le vivrai comme un échec personnel. À nous sur le terrain de confirmer ces ambitions.

Si Oyonnax termine à la treizième place, synonyme de barrage ?

A.B. : Franchement, je préfèrerais laisser deux équipes derrière nous. Encore une fois, dans la construction d'un groupe, quand on sait qu'on doit passer par des phases finales, c'est totalement différent. Je l'ai vécu avec le Stade français. Nous n'étions pas une équipe de saison régulière mais nous étions une équipe de phases finales. On savait se transcender sur ces matchs-là. Une équipe, quelle qu'elle soit, qui s'est programmée pour jouer des phases finales, et qui sera en plus sur son terrain… Franchement je n'aimerais pas être le treizième qui la jouera.

Propos recueillis par Anthony TALLIEU

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