Fall : "On va savoir où on en est..."

Souvenirs, souvenirs. Dimanche, Montpellier défiera pour la dernière fois le Racing92 à Colombes, avant que les Franciliens ne déménagent fin décembre à la U Arena. Un détail insignifiant pour la grande majorité des Héraultais, qui veut dire beaucoup pour Benjamin Fall : "Ca va me faire un peu bizarre, car j’ai eu la chance d’y évoluer (quatre saisons, de 2010 à 2014). Historiquement, ça va laisser des traces, car il y a eu les Jeux Olympiques (de 1924), le Racing92… C’est une autre ère qui va démarrer pour le club. Jacky (Lorenzetti) a eu son stade et bravo à lui, car c’est une réussite. Ce sera un des plus beaux stades de rugby d’Europe et peut-être même du monde. J’ai hâte de le découvrir."

Avant cela, l’international tricolore, qui n’a plus rejoué à Yves-du-Manoir depuis son départ du club (absent lors des trois dernières saisons), devrait faire son retour à la compétition ce week-end dans son ancien "jardin" : "Je suis prêt. J’ai repris mardi avec le groupe, après avoir pris un coup au genou à Pau. Tout va bien. J’ai fait tous les tests qu’il fallait et je suis désormais à 100%."

Rassuré, le numéro quinze héraultais a hâte de retrouver les terrains et se projette avec méfiance: "Le Racing92 est au fond assez similaire à nous, dans le système de jeu, l’intensité qu’il met dans son rugby et aussi, dans les profils de ses joueurs avec pas mal d’éléments aux panels impressionnants. Ça va être une belle opposition face à une équipe qui est en pleine confiance après son triomphe à Toulon. A nous de mettre tous les ingrédients nécessaires pour faire un coup là-bas."

Deux succès héraultais et un nul à Colombes

Un exploit, que le MHR a déjà réalisé à deux reprises dans son histoire, en 2011 (victoire 26-26) et 2012 (victoire, 12-16). Deux succès, que Benjamin Fall a vécu dans la peau du vaincu francilien… : "C’est un gros challenge pour nous, car le pack du Racing92 est très solide et ça va très vite derrière. Toutes leurs individualités sont très dangereuses. Pour gagner là-bas, il nous faudra surtout de la discipline, chose qu’on n’a pas eue face à Toulouse le week-end dernier. A nous d’y être très attentifs, car l’arbitrage est très précis à l’extérieur sur ce point. Nous devrons également soigner notre entame, savoir prendre les points aux moments opportuns et aussi, mettre notre jeu en place quand on aura des opportunités à exploiter."

Retrouvé en défense face à Toulouse, Montpellier reste sur une série de trois victoires consécutives et a donc parfaitement négocié son mois de novembre, qui aurait pu être "mortel" : "La période est un peu cruciale, dans le sens où on recevait deux gros clients (Clermont et Toulouse) avant de se déplacer (trois fois d’affilée). Alors que jusqu’à présent on avait joué que des équipes placées entre la "7e et la 14e position". Là, on s’attaque à des formations du "Top 7". Des gros matchs pour nous jauger. On savoir où on en est. L’objectif est de prendre le maximum de points, en continuant à mettre notre jeu en place et surtout, sans nous enflammer."

Le leitmotiv du MHR, leader du Top14 assumé, qui garde tout de même les pieds sur terre, après avoir connu un mois d’octobre périlleux (trois défaites consécutives). Les dynamiques s’inversent vite. L’arrière le sait mais il souhaite que Montpellier garde son destin en mains : "Nous voulons essayer de conserver notre place de leader car c’est toujours plaisant d’être premier. Ça nous laisse le temps de voir venir même si la route est encore longue. Notre but est de rester dans les hauteurs du classement pour passer sereinement la fin de l’année."