Après une heure de sieste à Paris, les Rochelais ne devront pas oublier leur réveil contre Clermont

"Une équipe revancharde contre qui on s’attendait à un match compliqué". À l’image de leur centre Pierre Aguillon, les Rochelais se savaient forcément attendus à Jean-Bouin pour la deuxième journée du championnat. Car pour être reçu, ils furent reçus, avec une déferlante parisienne (quatre essais en première mi-temps) qui a fait mal. Côté rochelais, les manques n’étaient pas difficiles à pointer : "Ce n’est pas normal de faire une mi-temps aussi pauvre dans l’attitude, dans l’engagement et la détermination", relevait à chaud le manager des Rochelais Patrice Collazo.

Au regard des données livrées après le match, on constate combien les Jaune et Noir ont manqué l’entame, ce qu’ils avaient pourtant réussi à faire à Brive la semaine précédente (10-19). Concernant les plaquages, leur première mi-temps témoigne d’un engagement inférieur (37 contre 82 aux Parisiens). Avec aussi pas mal de fautes puisque six pénalités furent concédées contre deux aux hommes de Greg Cooper lors du premier acte.

En seconde période, les stats donnent l’inverse avec plus de plaquages côté rochelais (35 contre 12) et aussi moins de pénalités (2 contre 8). Au score, cela donnait 17 points pour les Rochelais contre 5 aux Parisiens. Mais avec un écart large à la pause (30 à 7), les visiteurs partaient de bien trop loin.

Du positif tout de même

Avec 100% des touches gagnées à Jean-Bouin, après la bonne prestation vue en Corrèze dans ce secteur, les Maritimes affichent de belles dispositions dans les airs. Le très beau premier essai du pilier Dany Priso, à la conclusion du travail du centre Geoffrey Doumayrou, a par ailleurs marqué la révolte des hommes de Patrice Collazo et Xavier Garbajosa.

"Il faut retenir la réaction qu’il y a eue sur cette deuxième mi-temps, réagissait, lundi, Geoffrey Doumayrou sur le site Internet de La Rochelle. On marque des essais, on arrive à recoller. Je pense que c’est quand même intéressant, et il faut le garder". "On a vu le moment où on allait en prendre 60. On a réagi. Mais réagir n’est pas suffisant quand on joue à un certain niveau. Il faut une certaine constance et une certaine détermination", a tempéré Patrice Collazo après la rencontre.

Un Deflandre nouvelle configuration pour recevoir Clermont

Samedi, les Rochelais recevront Clermont. Après une cuisante défaite, il y a deux ans (44 à 6), et le nul l’an passé (30-30), l'ASMCA s’annonce une nouvelle fois comme un gros morceau. Une affiche de gala donc dans un stade Marcel-Deflandre qui aura sa nouvelle configuration (quatre tribunes couvertes et 16 000 spectateurs). "C’est le champion, le vrai…", glissait, samedi, Patrice Collazo, pour se distinguer des Auvergnats en raison de la première place de la phase régulière occupée par son équipe la saison dernière. Pour ses joueurs, on peut dire que ça lançait la semaine de préparation.