Clermont regrette la méthode Laporte concernant l'annonce des contrats fédéraux

Par Maxime Brossard
  • Franck Azéma - Clermont
    Franck Azéma - Clermont
  • Eric de Cromières, le président de Clermont
    Eric de Cromières, le président de Clermont
  • Bernard Laporte, président de la FFR
    Bernard Laporte, président de la FFR
  • Franck Azéma (ASM Clermont) - 20 juillet 2016
    Franck Azéma (ASM Clermont) - 20 juillet 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Après l'intervention de Bernard Laporte dimanche, le président et le directeur sportif clermontois ont réagi aux annonces faites par le président de la FFR. Ainsi Eric de Cromières appelle à une franche négociation avant de prendre des décisions hâtives et pour Franck Azéma c'est peut-être le moment de revoir la formule du championnat.

Apparu dans l'émission Stade 2 à la suite de la défaite du XV de France en Irlande (19-9), le président de la fédération Bernard Laporte a exposé sa ferme volonté de récupérer 40 joueurs sous contrats fédéraux. Dans la foulée, c'est un vrai bras de fer qui s'est engagé avec la Ligue et les clubs professionnels.

Avec 7 joueurs appelés sur la dernière liste de Guy Novès, Clermont est plus que concerné par le virage que veut prendre Bernard Laporte. Pour le président de l'ASM, Eric de Cromières, la première barrière reste celle des longs contrats qui lient ses joueurs avec son club. Nous avons des joueurs dont les contrats vont jusqu'en 2018-2019 voire 2020, M. Laporte a d'ailleurs reconnu que ces contrats étaient difficilement changeables. Ce serait une épreuve de longue haleine, a confié le dirigeant auvergnat.

Eric de Cromières, le président de Clermont
Eric de Cromières, le président de Clermont

De Cromières : "A 50 ans, on doit faire attention à avoir un discours cohérent"

Et ce premier point de discorde en fait appel à d'autres d'autant qu'Eric de Cromières rappelle que ce sont les clubs qui font l'économie du rugby, et qu'en les visant le président de la Fédération se trompe de cible. Pour lui, les clubs ont l'intention de se montrer solidaires car nous sommes la ligue, la ligue ce n'est pas Paul Goze... Laporte ne va pas négocier seul et je me montrerais solidaire même envers les clubs qui n'ont pas d'internationaux, a-t-il expliqué avant de faire part de son désarroi. Je ne sais pas si les gens se rendent bien compte à quel point il faut se battre tous les jours et à quel point c'est dur de tenir un club à l'équilibre.

Le débat s'annonce houleux et le président clermontois ne mâche pas ses mots envers le nouveau patron du rugby français et l'ex-sélectionneur des Bleus. Ceux qui crient le plus contre la situation actuelle sont Philippe Saint-André et Bernard Laporte, eux qui n'ont absolument pas fait confiance à la formation lorsqu'ils étaient à la tête de leur club et qui au contraire ont déployé une stratégie à base de joueurs étrangers... On peut changer d'avis mais il ne faut pas prendre tout le monde au dépourvu, changer d'avis à 20 ans c'est possible, à 50 ans on doit faire attention à avoir un discours cohérent.

Bernard Laporte, président de la FFR
Bernard Laporte, président de la FFR

Azéma mise sur le Top 12

Interrogé sur les mêmes questions, le Directeur Sportif de l'ASM, Franck Azéma, a tout d'abord sollicité la solution du débat. Déjà, j'ai été surpris de l'apprendre via la presse, aujourd'hui il y a une convention donc je ne vois pas pourquoi ça changerait et si un changement est souhaité la première des choses est de contacter les présidents de club et la ligue pour se mettre d'accord.

Pour Franck Azéma, la proposition concernant les contrats fédéraux n'est pas seule option à étudier. Il faut trouver un équilibre et est-ce que ce n'est pas la formule de notre championnat qu'il faut revoir ?, interroge-t-il avant d'appuyer sa proposition : Aujourd'hui, on ne peut pas demander à un international d'être performant sur tous les tableaux sinon on va droit au clash ou pire et Wesley (Fofana, ndlr) en est le parfait exemple (en référence à sa blessure au tendon d'achille, ndlr).

Franck Azéma (ASM Clermont) - 20 juillet 2016
Franck Azéma (ASM Clermont) - 20 juillet 2016

Le Top 12 peut être une solution, assure Azéma et propose aussi une vraie remise en question du travail fourni dans chacun des clubs. Il faut regarder de près, voir qu'est ce qu'il y a de réellement fait, qui est-ce qui entraîne, qui fait quoi sur chaque secteur, sur chaque contenu, ça ce sont les vraies questions à se poser, conclut-il avec conviction. Quoi qu'il en soit, le débat ne fait que commencer...

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