Etcheto : "Si on ne fait pas 2 sur 4, on pourra dire que les carottes sont cuites"

  • Vincent Etcheto (Bayonne)
    Vincent Etcheto (Bayonne)
  • Jean Monribot (Bayonne)
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  • Jean-Jo Marmouyet (Bayonne) - 8 octobre 2016
    Jean-Jo Marmouyet (Bayonne) - 8 octobre 2016
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TOP 14 - L'Aviron bayonnais reçoit le Racing 92, le champion de France, samedi à Jean-Dauger. Mais peu importe l'adversaire pour des Bayonnais derniers du classement et qui n'ont plus le choix. Ils doivent prendre des points pour espérer se maintenir en fin de saison. Car le temps presse et Vincent Etcheto en a bien conscience : "On doit se dire maintenant à chaque match que ce sera le dernier".

À la vue des résultats, votre coupure européenne ne semble pas avoir été très positive...

Vincent ETCHETO : Au niveau comptable, on s'en fout. Ce n'était pas notre priorité. Il y a eu des choses positives et heureusement. Sinon cela aurait été quinze jours qui n'auraient servi à rien. Il y a eu des déceptions sur notre capacité à être régulier. On est capable de faire des bonnes séquences mais on prend des essais trop facilement. Il y a des trous collectifs et individuels qui ne sont pas rassurants sur des matches comme ça. On espérait avoir un groupe de 35 mecs pour jouer en Top 14 et on en a 27, 28. C'est le constat. On vivait dans l'espoir que tout le monde allait vite se mettre à niveau, mais le niveau est haut et il y a du retard pour certains joueurs.

On vivait dans l'espoir que tout le monde allait vite se mettre à niveau, mais le niveau est haut et il y a du retard pour certains joueurs

Vu les derniers résultats et votre classement en Top 14, êtes-vous les derniers et les seuls à croire en vous ?

V.E : On est dans cette position depuis l'avant saison. On était conscient avant le début de la saison, et encore plus maintenant, que c'est un très gros challenge à relever. On a quatre matches importants à venir. Si on ne fait pas deux sur quatre, on pourra dire que les carottes sont cuites. Il faudrait faire huit points pour revenir dans les clous, et moralement marquer le coup. Débuter par une victoire face au champion de France, le Racing, serait bon à tous les niveaux. Ensuite, aller chercher des victoires à l'extérieur, on sait que ce sera compliqué puisqu'on a déjà perdu contre nos concurrents directs à l'extérieur (Grenoble et Pau, NDLR). Maintenant, on doit prendre le maximum de points à domicile et des bonus ainsi que des bonus à l'extérieur. On doit se dire à chaque match que ce sera le dernier.

Jean Monribot (Bayonne)
Jean Monribot (Bayonne)

Les mauvaises langues diront cette semaine que la question n'est pas : est-ce que l'Aviron va gagner ? Mais combien de points l'équipe va-t-elle encaisser ? Qu'est-ce que cela vous inspire ?

V.E : Que les mauvaises langues se délient. Elles ont dû se retenir un an avant de se lâcher (il sourit). On n'est pas dépassé. Les deux derniers matches de Challenge, on a été déçu collectivement et peut-être que les joueurs se disaient : "c'est une punition, ces matchs ne servent à rien". On a vu nos lacunes, mais tout n'est pas remis en cause car l'investissement sur ces matches n'a pas été à la hauteur. C'était une parenthèse.

Est-ce que le vrai point d'inquiétude pour l'Aviron ce n'est pas ce match à Grenoble où Bayonne a semblé lâcher avant la fin ?

V.E : Contre Grenoble, dans la stratégie on est plutôt bien et on perd dix ballons en touche. À l'arrivée, tout est foutu en l'air. On n'a pas pris une leçon de rugby. Par contre, on a pris une leçon d'efficacité. Ce jour-là, la conquête a été catastrophique. Mais on se dit qu'on n'a pas une conquête catastrophique. Le jour où ça va se régler, où on va retrouver de la confiance, on ne va pas faire peur à toutes les équipes mais on va pouvoir se mesurer et être à la lutte pendant les matches.

Jean-Jo Marmouyet (Bayonne) - 8 octobre 2016
Jean-Jo Marmouyet (Bayonne) - 8 octobre 2016
On restera quand même une équipe de bas de tableau, mais une équipe de bas de tableau qui pourra être pénible

Le Racing à Bayonne, est-ce une bonne affiche pour se relancer ?

V.E : On n'a pas le choix. On doit avancer, et avancer c'est prendre des points. C'est au minimum un point de bonus défensif et bien sûr espérer mieux. Mais ce n'est pas un cadeau de recevoir le Racing dans la position où l'on est. Et puis, quitte à se lâcher, à avoir un match référence, autant que ce soit contre le Racing ce week-end.

Pour battre le Racing, vous pouvez vous rappeler de votre victoire contre Toulon en ouverture du championnat. Quels avaient été les éléments de ce succès ?

V.E : Il y avait de la fraîcheur, de la réussite avec un Bustos Moyano en feu, des contre-attaques avec des passes qui arrivent. On sortait d'une période de confiance. On avait cette insouciance. Là, cette insouciance en a pris un coup. Il faut arriver à retrouver la confiance qui nous permettra de jouer le jeu que l'on aime, tout en mettant cette dose de pragmatisme nécessaire. En ce moment, on n'a pas la réussite, c'est comme ça. On doit la retrouver. On restera quand même une équipe de bas de tableau, mais une équipe de bas de tableau qui pourra être pénible. Pour être dans ce Top 14, sans être excellent, on doit être bon dans tous les secteurs. Et pour l'instant, il y a toujours un secteur qui nous trahit.

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