"Tout le monde enterre le Stade français mais on est toujours dans la course"

  • Geoffrey Doumayrou (Stade français)
    Geoffrey Doumayrou (Stade français)
  • Waisea (Stade français) face à Brive - 31 décembre 2016
    Waisea (Stade français) face à Brive - 31 décembre 2016
  • Gonzalo Quesada (Stade français)
    Gonzalo Quesada (Stade français)
  • La joie des joueurs du Stade français - 31 décembre 2016
    La joie des joueurs du Stade français - 31 décembre 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Meilleure équipe du championnat à domicile, le Stade français (10e) reste invaincu à Jean-Bouin. Un rendement qui contraste avec ses prestations à l’extérieur et qui pourrait lui offrir une chance de batailler pour la sixième place…

Il n’a peut-être pas le charme de Marcel-Deflandre, la passion de Mayol, les décibels du Michelin mais Jean-Bouin est bien l’enceinte la plus difficile à assiéger du Top 14. Après 15 journées de Championnat, l’antre du Stade français ne s’est jamais offerte aux visiteurs, se fissurant uniquement contre Clermont en concédant le match nul (30-30, 3e journée). Un rendement qui tranche avec les années passées où la formation parisienne éprouvait les pires difficultés à imposer sa loi à domicile.

Notre invincibilité nous maintient en vie. A la maison, il y a peut-être cette pression supplémentaire qui explique que les gars vont un peu plus loin, confie le directeur sportif Gonzalo Quesada avant de tempérer. Mais on n’a pas le droit de sentir trop en confiance. On a fait des matches moyens. On a perdu un peu de vue notre base de travail, notre identité de jeu. On a trop pensé au besoin de points.

Doumayrou : "Tout le monde vient à Jean-Bouin pour nous taper"

N’allez pas croire en effet que les Parisiens fanfaronnent en se pensant invincibles à Jean-Bouin. La dernière rencontre face au CA Brive, où les champions de France 2015 ont arraché une victoire à la dernière seconde grâce à une pénalité de Morne Steyn (12-10), a confirmé que les coéquipiers de Geoffrey Doumayrou devaient sérieusement s’employer pour rester invaincus sur leur terre.

Waisea (Stade français) face à Brive - 31 décembre 2016
Waisea (Stade français) face à Brive - 31 décembre 2016

Que ce soit face au Castres olympique (29-25), au Stade rochelais (31-26), au LOU (25-19), à Montpellier (21-17) et, donc, au CAB (12-10), les joueurs de Gonzalo Quesada ont souvent tremblé. Il faut qu’on se fasse plus confiance les uns, les autres, souligne le trois-quarts centre. On retrouvera notre puissance offensive pour se faire plaisir. Je ne pense pas qu’on ait perdu confiance. Quand on est chez nous, on se sent bien. On a nos repères, on se sent confiance. Mais tout le monde vient ici pour nous taper.

Quesada : "Notre invincibilité nous maintient en vie"

Le contraste avec les prestations à l’extérieur est en tout cas flagrant (aucune victoire, un seul bonus défensif décroché à Toulouse, 23-18). Si on pouvait l’expliquer, on n’aurait peut-être pas ces déconvenues, glisse le pilier Emmanuel Felsina. Je n’ai pas envie de dire qu’on n’a moins envie à l’extérieur mais c’est différent. Je ne saurais pas l’expliquer. Est-ce que c’est un manque de repères, le voyage… on ne sait pas. On a du mal à s’exporter.

Gonzalo Quesada (Stade français)
Gonzalo Quesada (Stade français)

Et de continuer son propos : Ça anime un peu le groupe parce que ça fait un moment qu’on n’a pas gagné à l’extérieur. Le sujet revient sur le tapis à chaque fois qu’on se déplace. C’est un mal récurrent qui commence à peser sur le club. Ça nous donne envie de nous racheter à domicile. On a ce truc de dire qu’on est invaincu à domicile. Ça donne une envie supplémentaire.

Alors, tournant positif ou négatif ?

Avec cinq rencontres à Jean-Bouin à disputer d’ici la fin de la saison, les Parisiens devront donc préserver, dès dimanche face au Stade toulousain (16h15), cette invincibilité pour espérer titiller la sixième place qualificative pour les phases finales du Top 14. Vu qu’on n’a toujours pas pris de point à l’extérieur, on sait qu’on doit rester invaincu à domicile, rappelle le trois-quarts centre Geoffrey Doumayrou.

La joie des joueurs du Stade français - 31 décembre 2016
La joie des joueurs du Stade français - 31 décembre 2016

Si on gagne contre Toulouse, on recolle à la septième, sixième place. Tout le monde nous enterre mais au niveau des points, on est toujours dans la course (le Stade français est actuellement 10e à cinq points de la 6e place occupée par le Stade toulousain, ndlr). Mais sur ces dernières années, on a du mal à jouer Toulouse. Si on ne gagne pas, ce sera compliqué pour la suite. Faut qu’on soit prêt à ce gros combat. Ce sera un tournant positif ou négatif. Et Gonzalo Quesada de conclure : On a cette pression évidente de gagner…

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