Le Racing 92 toujours en course, sortie de route pour Toulouse

Si mathématiquement ce n’est pas encore fait, le Stade toulousain vient surement de laisser passer sa dernière chance de disputer les barrages. En s’inclinant au Stadium face au Racing 92 (8-10), les Toulousains vont mettre fin à une série de 41 années de présence en phases finales. Au terme d’un match plus que fermé avec énormément d’erreurs techniques et d’indiscipline, on a senti tout l’enjeu qui reposait sur ce duel. La tension a pris le pas sur le spectacle. Les Franciliens s’en sortent bien car ils auront souffert, terminant même la rencontre à 13 !

C’était la conséquence d’une succession de mêlées, une série entamée peu après l’heure de jeu pour se conclure quasiment sur la sirène, offrant des relents de France-Galles... Pascal Gaüzère n’a jamais voulu accorder un essai de pénalité à des Haut-Garonnais dominateurs dans ce secteur du jeu, préférant exclure Viliamu Afatia pour deux cartons jaunes (57e et 73e) et renvoyer aux vestiaires Ben Tameifuna (78e). Si Maxime Médard finissait par marquer un essai sur un énième avantage, Luke McAlister manquait la transformation du nul (79e, 8-10).

Un essai de pénalité qui fait tout basculer

Je sais bien que l’on est à l’heure du e-rugby mais de là à accorder des essais virtuels… On marche sur la tête ! C’est le coup de gueule d’Ugo Mola chez nos confrères de Canal+ en plein match, sachant que son équipe venait d’encaisser un essai de pénalité. Gaël Fickou tapait dans la main de Gerbrandt Grobler alors que le deuxième ligne du Racing s’en allait conclure et l’arbitre voyait dans ce geste un acte d’antijeu. Il fait tout basculer. On était à la 9e minute et les Champions de France ne marquèrent plus durant tout le reste de la rencontre (0-10).

Toulouse doit-il cependant regretter le scénario ? Ce serait peut-être cacher les vrais maux qui touchent le club depuis des mois. Les partenaires de Thierry Dusautoir ont joué avec la peur au ventre, en témoigne les incalculables scories sur leurs initiatives. Pourtant, il était plus que prenable ce Racing 92. Le Stadium est longtemps resté silencieux avant de laisser ressortir sa colère après la sirène pour contester les décisions arbitrales et laisser échapper cette frustration compréhensible alors que le club le plus titré rentre dans le rang.