Bouilhou, l’atout touche du Stade toulousain

  • Jean Bouilhou (Toulouse)
    Jean Bouilhou (Toulouse)
  • Jean Bouilhou (Pau)
    Jean Bouilhou (Pau)
  • Ugo Mola, Jean-Baptiste Elissalde et Jean Bouilhou (Toulouse) - 12 août 2016
    Ugo Mola, Jean-Baptiste Elissalde et Jean Bouilhou (Toulouse) - 12 août 2016
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TOP 14 - Parti en 2013, sans être retenu malgré 14 ans au club et un palmarès long comme le bras, Jean Bouilhou est revenu au Stade toulousain cet été pour apporter sa science de la touche.

Après avoir mis un terme à sa formidable carrière à Pau, son club formateur, Jean Bouilhou est revenu à Toulouse l’été dernier. Trois ans après s’être résolu à quitter un club où il venait de passer les quatorze dernières années de sa vie avec à la clé quatre Brennus et trois Coupes d’Europe. Il a rangé ses maillots. Et sorti ses cahiers. Sans se retourner.

Pas vraiment retenu à l’époque, l’ancien capitaine du Stade toulousain est rentré à la maison sans aucune rancœur : Non, je n’en ai aucune. A l’époque, cela a été un peu compliqué à gérer comme pour beaucoup de joueurs qui arrivent en fin de carrière mais j’ai eu la chance de rebondir à Pau où j’ai été champion de France de Pro D2. C’est la vie, elle est faite de déception et de petites revanches. Revenir ici, c’est une opportunité de m’épanouir dans un nouveau métier et je remercie les dirigeants pour ça estime-t-il aujourd’hui.

Novès lui avait déjà proposé le poste…

Un métier dans lequel il s’investit à 100% au quotidien en tant qu’assistant-terrain puisqu’il ne possède pas encore le diplôme requis pour être officiellement entraîneur (DES). Une histoire de paperasse qui ne l’empêche pas d’être le responsable de la touche toulousaine depuis le début de la saison. Guy Novès m’avait proposé ce poste il y a quelques années mais j’avais refusé (en 2013 mais lui voulait continuer à jouer, ndlr) et puis c’est mon passage à Pau qui a réveillé en moi l’envie de faire ce métier explique-t-il.

Jean Bouilhou (Pau)
Jean Bouilhou (Pau)

Mais puisqu’il faut faire des études pour entraîner, se moque-t-il un peu, lui qui en a déjà fait pendant huit ans pour devenir ingénieur, celui qui aura 38 ans le 7 décembre prochain va quand même retourner sur les bancs de l’école pour passer son diplôme dans le courant de l’année prochaine.

Les rôles sont bien déterminés...

En attendant, il va continuer de transmettre. Et de soulager William Servat, qui se demandait il y a peu comment il faisait avant (sans lui, ndlr). Les rôles sont bien déterminés et cela donne du confort à tout le monde assure celui qui aura marqué de son empreinte ce secteur de jeu. Ce n’est d’ailleurs sans doute pas un hasard si le binôme formé par les deux anciens coéquipiers (complété par Laurent Thuery pour la vidéo, ndlr) est sur le point de rendre ses lettres de noblesse au jeu d’avants des Rouge et Noir.

Et si la touche est son jardin secret, il en livre désormais les ficelles à ses successeurs. De ceux avec qui j’ai joué (et qu’il entraîne plus spécifiquement, ndlr) il ne reste que Thierry Dusautoir, Greg Lamboley et Yoan Maestri. Cela se passe très bien avec eux, comme avec les plus jeunes se réjouit-il.

Lamboley : "Jean accorde beaucoup d’importance au dialogue…"

Un plaisir partagé si l’on en croit Lamboley : Jean nous a amené un nouveau discours, une nouvelle façon de voir les choses. On travaille beaucoup plus les détails, c’est plus précis. C’est quelqu’un qui donne énormément de latitude aux joueurs. Il accorde beaucoup d’importance au dialogue. Il n’est pas du tout strict dans sa façon d’aborder ce secteur de jeu et c’est très agréable.

Ugo Mola, Jean-Baptiste Elissalde et Jean Bouilhou (Toulouse) - 12 août 2016
Ugo Mola, Jean-Baptiste Elissalde et Jean Bouilhou (Toulouse) - 12 août 2016

Et surtout très efficace puisque la touche est l’un des gros points forts du Stade toulousain depuis le début de la saison. Il y a eu des satisfactions et quelques déceptions, comme à Lyon (défaite 20-25, ndlr) tempère Bouilhou avant de conclure : La touche, c’est un exercice de confiance et tout est souvent remis en question d’un week-end à l’autre. On jurerait entendre un entraîneur, non ?

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