Cette 8e place, Toulouse "ne peut pas s'en satisfaire"

Cette semaine, les supporters toulousains ont bombé le torse. Orgueilleux et fiers que leur club de cœur puisse encore attirer dans ses filets un jeune joueur talentueux convoité par tant d’autres. Antoine Dupont est une promesse qui en rassure certains quand le classement du Stade toulousain en inquiète d’autres. Huitièmes, à deux points de Castres, les hommes d’Ugo Mola sont sortis du si convoité Top 6 après deux défaites à La Rochelle (19-25) puis à Bayonne (13-16).

Ce n’est jamais agréable. Plus tu es dans le wagon de tête, mieux c’est et pour plein de raisons admet tout de suite et sans langue de bois l’entraîneur principal toulousain. Quand on joue au Stade toulousain, on ne peut pas se satisfaire de cette huitième place assène également l’ouvreur international Jean-Marc Doussain.

C’est en deça de ce que l’on avait espéré (Mola)

Il ne faut pas se voiler la face : c’est un bilan très moyen, aussi bien d’un point de vue comptable que du point de vue de nos prestations affirme également Mola alors qu’avant le dernier match de la phase aller dimanche à domicile face à Brive (12h30), son équipe compte six victoires et six défaites, 242 points marqués et 240 encaissés.

C’est en deça de ce que l’on avait espéré, il nous manque une victoire de plus à l’extérieur. C’est d’autant plus rageant que l’on a laissé des points en route : à Clermont, à Lyon, à La Rochelle et à Bayonne. On se traîne aussi comme un boulet cette défaite à domicile face à Toulon. Oui, ça fait mal mais c’est derrière nous. Ce que j’ai asséné aux joueurs et au staff c’est qu’il faut retrouver du plaisir et de l’enthousiasme, ce qui nous a un peu échappé.

Le réalisme ? "Au point mort"

Pas de sinistrose, donc, mais un impératif. Ce qui compte pour la suite, c’est les points que l’on sera capables d’aller chercher. Sans doute faudra-t-il être encore plus ambitieux dans notre rugby mais il faudra surtout être capable de marquer quand on sera en position de le faire. C’est notre pêché mignon. A la différence de nos concurrents directs, il nous faut souvent cinq ou six occasions pour marquer quand il n’en faut qu’une ou deux pour certains d’entre eux. Ce qui me préoccupe le plus, c’est que l’on est au point mort à ce niveau-là, affirme Mola.

Brive, c'est un rendez-vous très important pour nous (Doussain)

On est un peu déçu (du classement, ndlr), même si on ne peut s’en prendre qu’à nous même, mais on va rebondir et l’objectif c’est de vite réeintégrer le Top 6 promet pour sa part Sébastien Bézy, qui formera, dimanche avec Doussain, une charnière made in Toulouse face à une équipe qui n’a plus gagné au Wallon depuis novembre 2006 (26-29).

Et pour faire durer ce plaisir, Doussain semble connaître la recette : Être beaucoup plus réaliste que lors de la première partie de saison. Compétiteur dans l’âme, l’ouvreur fixe le cap : Il faut reprendre notre marche en avant, continuer d’être exigeant et ne plus perdre un match à la maison. Brive, c’est un rendez-vous très important pour nous conclut-il. Tout le monde avait compris…