Slimani, Lakafia, Doumayrou... Mais quel avenir pour le Stade français ?

  • Paul Gabrillagues (Stade français)
    Paul Gabrillagues (Stade français)
  • Hugo Bonneval (Stade français)
    Hugo Bonneval (Stade français)
  • Thomas Savare, le président du Stade français - 2016
    Thomas Savare, le président du Stade français - 2016
  • Gonzalo Quesada (manager du Stade français)
    Gonzalo Quesada (manager du Stade français)
  • Laurent Sempéré (Stade français) - 2015
    Laurent Sempéré (Stade français) - 2015
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TOP 14 - Après Rabah Slimani et Raphaël Lakafia, Geoffrey Doumayrou a également annoncé son départ du Stade français à l’issue de la saison… Alors qu’une dizaine de joueurs sont toujours dans l’inconnu quant à leur avenir, et que le président Savare chercherait à vendre le club, cet "exode" de cadres soulève de vraies interrogations sur les ambitions futures du club parisien.

Le gros effort, c’est vraiment d’essayer que Lakafia soit le dernier à nous quitter… Jeudi dernier, Gonzalo Quesada ne pouvait cacher sa déception en évoquant le départ du troisième ligne, Raphaël Lakafia (28 ans) vers Toulon. C’est dur de perdre un joueur comme lui qui a beaucoup apporté, qui a grandi avec nous, confiait le directeur sportif du Stade français. C’est une vraie perte pour nous.

Ce lundi, la déception de l’Argentin doit être tout aussi profonde après l’annonce, samedi soir, du choix du trois-quarts centre, Geoffrey Doumayrou (27 ans), de rejoindre le Stade rochelais. Un nouveau coup de bambou pour le club parisien qui avait déjà eu du mal à digérer en juillet dernier la signature du pilier Rabah Slimani (26 ans) en faveur de Clermont. Alors qu’une dizaine de joueurs sont actuellement dans l’inconnu quant à leur avenir dans la Capitale, d’autres départs sont-ils à redouter du côté de la Porte de Saint-Cloud ?

Sinzelle et Bonneval seront-ils les prochains ?

Avec la fin de l’aventure parisienne de Slimani, Lakafia et Doumayrou, un signal pour le moins négatif est en tout cas envoyé au reste de l’effectif où la perte de Jérémy Sinzelle et/ou Hugo Bonneval, particulièrement convoités, n’est donc pas à exclure. Ce sujet déterminant pèse de plus en plus sur le vestiaire.

Hugo Bonneval (Stade français)
Hugo Bonneval (Stade français)

On en parle entre nous. Il y a beaucoup de mecs qui ont des liens en dehors du terrain, reconnaît le talonneur Laurent Sempéré. On se soucie de l’avenir de chacun. On a tous un avenir lié. On a besoin les uns des autres. On a besoin de savoir ce qui sera fait dans l’avenir. On n’aime pas trop voir nos coéquipiers dans l’incertitude. C’est une période délicate chez tous les sportifs. C’est certainement quelque chose qui peut fragiliser. Mais de mon point de vue, c’est perturbant.

Vers la vente du club ?

Alors que le groupe parisien s’est construit autour de Gonzalo Quesada depuis 2013 pour décrocher un Bouclier de Brennus quasi inespéré en 2015, il est difficile de connaître à ce jour les raisons de ces départs en cascade. Ambitions de la direction jugées trop frileuses ? Inquiétude de ne pas disputer -encore une fois- la Champions Cup la saison prochaine ? Lassitude de jouer dans un stade Jean-Bouin à moitié vide et sans âme ?

Thomas Savare, le président du Stade français - 2016
Thomas Savare, le président du Stade français - 2016

Quelles que soient les réponses, l’état d’esprit forgé ces dernières années n’a visiblement plus assez de poids pour résister aux salaires proposés par les autres clubs. Et si Thomas Savare refuse de tomber dans la surenchère souvent démesurée de contrats mirobolants, comment le Stade français peut-il continuer à exister aux côtés du Racing 92, du RCT, de Clermont, de Toulouse et de Montpellier quand son président déclare : Avoir un grand nom tous les ans, ça n'a aucun sens ? Une affirmation qui pourrait confirmer la tendance selon laquelle le président chercherait à vendre le club.

Quesada : "Ces dernières semaines, avec la moitié de l'effectif en fin de contrat, ça s'éparpille un peu"

Pour autant, faut-il voir dans ces trois départs un échec de la politique du Stade français ? Mon rôle est d’optimiser nos performances avec notre effectif et les moyens qu’on a, coupe Gonzalo Quesada. Je ne suis pas là pour dire si c’est un échec. Mais pour le staff, cela ne nous permet pas de travailler dans une certaine sérénité. Je ne vous cache que ces dernières semaines, avec la moitié de l’effectif en fin de contrat, ça s’éparpille un peu.

Gonzalo Quesada (manager du Stade français)
Gonzalo Quesada (manager du Stade français)

Un éparpillement qui pourrait se confirmer, voire s’intensifier, en fonction du choix du technicien argentin de poursuivre sa mission (Quesada a jusqu’au 31 décembre pour faire savoir s’il va activer sa clause libératoire pour partir lui aussi en juin, ndlr). Je suis toujours au Stade français, j’aime ce club, assure néanmoins l’intéressé. Je vais me battre pour qu’on reste en haut avec les moyens qu’on a.

Sempéré : "J'ai confiance en mes dirigeants"

Samedi soir, la victoire ô combien poussive face au LOU (25-19) n’a même pas réussi à atténuer le climat lourd des derniers jours. Actuellement 8e au classement, Paris n’est pas à l’abri d’une nouvelle saison cauchemar à errer parmi les mauvais élèves du Top 14. Mais à court terme, une problématique bien plus importante devra être levée.

Laurent Sempéré (Stade français) - 2015
Laurent Sempéré (Stade français) - 2015

Que deviendra le Stade français si ses meilleurs éléments désertent la Capitale et que son président ne peut (ne veut) investir dans des joueurs de classe mondiale ? J’ai confiance en mes dirigeants, insiste Laurent Sempéré. La saison prochaine, le Stade français existera toujours. Peut-être, mais dans quel état ?

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