Pau, l'invité surprise

  • Malik Hamadache (Pau) - février 2017
    Malik Hamadache (Pau) - février 2017
  • Simon Mannix - Pau
    Simon Mannix - Pau
  • Ben Mowen et Sean Dougall (Pau) - février 2017
    Ben Mowen et Sean Dougall (Pau) - février 2017
  • Colin Slade (Pau) tout sourire
    Colin Slade (Pau) tout sourire
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TOP 14 - Invitée surprise parmi les grands à neuf journées du terme du championnat, la Section paloise poursuit sa progression. Elle démontre qu’elle a su bâtir lentement mais sûrement sur de solides fondations son retour dans l’élite. L’avenir lui appartient !

Voilà la Section paloise 6e du Top 14 après 17 journées de championnat. Qui se serait hasardé à un tel pronostic en début de saison ? Même les plus audacieux bookmakers britanniques n'auraient pas osé prendre le moindre pari sur un tel scénario. Et pourtant, ce petit Poucet, que certains consignaient dans la liste des relégables potentiels, est en train de clouer le bec aux mauvaises langues.

La Section se porte bien, même très bien, trace sa route et applique un dicton bien connu en Béarn : Bien faire et laisser dire ! Avec la réception de Grenoble, samedi soir à 18h30 au Hameau, les hommes de Simon Mannix vont même tenter de réaliser le grand 6. Six victoires d'affilée en Top 14, imaginez comme les supporters palois en salivent d'avance. Cela constituerait un événement en Béarn et un record pour cette équipe de retour dans l'élite depuis deux saisons.

Simon Mannix - Pau
Simon Mannix - Pau

Vous l'avez compris, être aujourd'hui dans le top 6 du classement procure aux Béarnais un bonheur incommensurable. Pour autant, cette 6e place est-elle un épiphénomène ou s’inscrit-elle dans la durée ? Peut-elle se matérialiser en mai prochain par un ticket de barragiste ? Chacun possède son avis sur ces questions.

Les Palois ont-ils les moyens de se qualifier ?

Côté supporters, la prudence reste de mise. Nicolas Aristouy, un assidu du Hameau, pense qu'il faut savoir raison garder. À domicile, ils sont capables de battre n'importe qui, souligne-t-il. Toutefois, nous avons une profondeur de banc limitée et des cadres comme Julien Pierre, James Coughlan et Conrad Smith blessés. Aussi, ne mettons pas la barre trop haut.

Cet ancien rugbyman sait pertinemment que son équipe de cœur ne peut plus se cacher. Un gros calendrier l'attend dès la mi-mars avec de périlleux déplacements à Clermont et au Racing, sans oublier la réception de La Rochelle. C'est du lourd, poursuit-il. D'autant que les grosses écuries montent en puissance au printemps.

Ben Mowen et Sean Dougall (Pau) - février 2017
Ben Mowen et Sean Dougall (Pau) - février 2017

Sébastien Bria, ancien pilier vert et blanc, voit les choses différemment. Compte tenu des progrès affichés devant et notamment ceux des piliers MacKintosh et Hamadache, il est persuadé que Pau a les capacités de viser la qualification. Celle-ci risque de se jouer au Hameau face à des équipes comme Grenoble, Castres, La Rochelle et Brive, estime-t-il.

Ces dernières se déplacent bien et sont rarement loin. De plus, soyons vigilants car Bayonne va essayer de réveiller ses troupes en appuyant sur la corde sensible du derby. L'ancien pilier pense que les choses se décanteront au soir de la 20e journée et que la fin de saison est également conditionnée par le Tournoi des 6 Nations et les phases finales de Coupe d’Europe.

Fini la galère

Le blogueur vert et blanc Yves Coup, à la prose intarissable sur La tribune d'en face, se questionne : Quelle sera notre réaction si, dans les matches à venir, la Section ne nous gratifie pas de prestations ovales de l’acabit de celles dont nous nous régalons ces derniers temps ? Avant de poursuivre : On en oublie les années galères où, contre vents et marées, on devait subir ballons tombés, mêlées en déroute... Modèles d’abnégation que nous étions, à espérer mieux.

Même si l'heure de la récompense semble avoir sonné, le Gantois prévient avec son franc parlé : Il ne faut pas péter plus haut que son c.. ! Que les joueurs prennent du plaisir et nous en donnent. Je préfère terminer 7e ou 8e, que le staff prépare tranquillement l'avenir et sortir du stade heureux plutôt que d'espérer une hypothétique qualif' face à des équipes plus aguerries.

Colin Slade (Pau) tout sourire
Colin Slade (Pau) tout sourire

Romain Froment, ancien flanker vert et blanc, aujourd’hui consultant sur Sud Radio, a un avis différent. La Section n’a rien à perdre et si elle fait le plein de points lors des trois prochaines rencontres, elle évoluera sans pression, témoigne-t-il. Les joueurs sont sur une bonne dynamique et enchaînent les performances. On voit qu’ils ont assimilé le système de jeu et qu’ils se sont appropriés le projet.

A contrario, les Palois invités depuis peu dans la cour des grands pourraient manquer d’expérience au moment du sprint final. Le calendrier de fin de saison parsemé d’embûches n’est pas non plus à leur avantage d’autant qu’ils ne peuvent plus compter sur l’effet de surprise. Enfin, quoi qu’il en soit, comme le rajoute avec justesse Romain Froment : S’ils se ratent, ce n’est pas grave. Ce serait effectivement plus cruel pour des équipes qui ont connu la gloire comme Castres, Toulon, Toulouse ou le Racing de ne pas être barragiste que pour Pau.

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