Paris ne veut surtout pas se retrouver avec le couteau sous la gorge

  • Jeremy Sinzelle (Stade français)
    Jeremy Sinzelle (Stade français)
  • Gonzalo Quesada (Stade français) - 2017
    Gonzalo Quesada (Stade français) - 2017
  • Hugh Pyle (Stade français) - 31 décembre 2016
    Hugh Pyle (Stade français) - 31 décembre 2016
  • Rémi Bonfils (Stade français) - 17 avril 2016
    Rémi Bonfils (Stade français) - 17 avril 2016
  • Raphaël Lakafia (Stade français)
    Raphaël Lakafia (Stade français)
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TOP 14 - Après trois défaites consécutives en championnat, le Stade français reçoit dimanche l’Union Bordeaux-Bègles avec l’obligation de s’imposer. A l’image de la saison dernière, le club parisien (11ème) voit ressurgir le spectre de la relégation. Pour les joueurs, la priorité est de ne pas paniquer.

Il faut sauver ce club… Le message est clair, direct et décrit assez bien le défi qui attend le Stade français pour cette fin de saison. En laissant parler sa frustration - un peu extrême - quelques secondes après la défaite parisienne à La Rochelle (37-18), le trois-quarts centre Geoffrey Doumayrou ne masquait pas son inquiétude. Toujours sans victoire sur les pelouses du Top 14 en 2017 (3 défaites), la formation de Gonzalo Quesada pointe à une dangereuse 11e place.

Gonzalo Quesada (Stade français) - 2017
Gonzalo Quesada (Stade français) - 2017

Alors d’accord, certains balaieront du revers de la main l’hypothèse d’une relégation. Avec onze points d’avance sur Grenoble (13e), on serait tenté de les suivre. Mais la tendance actuelle ne plaide pas vraiment en faveur des Parisiens. On a tous conscience de notre situation, nous confie le troisième ligne Raphaël Lakafia. On ne ferme pas les yeux mais il ne faut surtout pas avoir peur et tomber dans le piège de regarder derrière nous au classement. On ne doit pas jouer avec le couteau sous la gorge, en ayant une pression négative.

Toujours aucune victoire à l'extérieur

Il est difficile de reprocher quoi que ce soit aux coéquipiers de Sergio Parisse concernant leur état d’esprit. Les Parisiens n’ont jamais démissionné et ont toujours montré une volonté féroce de s’accrocher même quand le score leur échappait largement. Mais les chiffres sont là. Et ils sont impitoyables. Troisième plus mauvaise défense du championnat (42 essais encaissés, 468 points au total), le Stade français est surtout en quête d’une première victoire à l’extérieur.

Hugh Pyle (Stade français) - 31 décembre 2016
Hugh Pyle (Stade français) - 31 décembre 2016

Autant dire qu’avec quatre déplacements sur les huit dernières journées et la réception de l’UBB (dimanche, 17h00), du RCT (5e), de Pau (6e) et du Racing 92 (7e), le maintien ne s’avance pas comme une évidence. Il y a encore beaucoup de travail, reconnaît Gonzalo Quesada. On a une fin d'année à assurer. On aura une fin de saison compliquée dont l'objectif va être de rester en dehors de la zone de relégation.

L'an passé déjà...

Souvenez-vous de la saison passée ! Le Stade français nous avait déjà fait le coup de s’inviter dans la course au maintien. Enfin, s’inviter... Avec une dizaine de points d’avance sur Agen et Oyonnax, les Parisiens n’étaient pas vraiment inquiétés mais leur fébrilité ne les excluait pas totalement du débat (le Stade français avait acquis son maintien avec 41 points. Il en compte 34 avant la réception de l’UBB).

Rémi Bonfils (Stade français) - 17 avril 2016
Rémi Bonfils (Stade français) - 17 avril 2016

Bon, entendons-nous bien, il faudrait un petit séisme pour que les champions de France 2015 descendent en Pro D2 et que Grenoble réalise dans le même temps une dernière ligne droite quasi parfaite en disposant notamment de Toulon, Castres, Montpellier et Clermont. C’est différent de la saison passée, assure Lakafia. On a quand même plus de sérénité. En tout cas, je ne ressens pas de panique au sein du groupe.

Lakafia : "Ça fait chier d’en être là… Y’avait mieux à faire avec ce groupe"

Depuis le début de la saison, Paris traîne en tout cas comme un boulet les départs en cascade de Slimani, Doumayrou, Sinzelle, Lakafia, Bonneval et Quesada. Ça fait chier d’en être là, lâche Lakafia. Le ras le bol, il est là. Y’avait mieux à faire avec ce groupe. On sent de plus en plus d’émotion dans les vestiaires avant chaque match. La fin de l’aventure approche. Pour le président qui nous a fait venir, pour le staff, nos supporters, on ne peut pas baisser la tête.

Raphaël Lakafia (Stade français)
Raphaël Lakafia (Stade français)

Si les Parisiens peuvent encore rêver d’une belle fin sur la scène européenne (qualifiés en quarts de finale de la Challenge Cup face aux Ospreys), leur révérence en Top 14 s’annonce très loin des objectifs annoncés et ternira forcément la belle aventure. Une aventure débutée en 2013 qui aura bien du mal faire oublier cet énorme gâchis.

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