Ne les appelez plus les anciens Toulonnais !

Alexandre Menini, Mickaël Ivaldi, Virgile Bruni, Nicolas Durand, Frédéric Michalak, Theo Belan, Rudi Wulf et Delon Armitage ont tous une chance de figurer sur la feuille dimanche et avec Pierre Mignoni et Sébastien Bruno sur le banc, ils sont potentiellement dix à pouvoir retrouver leur ancien club le temps d’un duel. De là à parler d’un surplus de motivation ? Pas plus que ça, répond Frédéric Michalak. L’adversaire qui arrive est l’un des meilleurs en France et la motivation se fait naturellement. C’est comme quand tu joues les All Blacks, tu sais que tu vas être motivé, poursuit celui qui est passé du Var au Rhône cet été.

Ils connaissent le RCT mais le RCT les connaît…

La notion de match particulier est logique même s’il y a eu beaucoup de changements comme tous les ans à Toulon, rappelle Theo Belan. Il reste un noyau dur. On connaît pas mal de joueurs mais la convivialité sera après le match, poursuit le trois-quarts centre né à Toulon et formé au RCT.

Même cas de figure Mickaël Ivaldi, natif de la Seyne-sur-Mer et qui a aussi effectué sa formation et débuté sur les bords de la Rade. Il y a de l’enthousiasme. On a une envie de gagner tous les matches et spécialement celui-là, confesse le talonneur. Voilà qui est dit. Aucun conciliabule. Si l’entraineur n’était pas de Toulon, on pourrait donner notre avis mais il est de Toulon aussi, rigole Theo Belan. Rien ne change, dit-il. Bien que le plan de jeu soit adapté, les attentes sont les mêmes, rappelle Mickaël Ivaldi.

Toulon est une équipe qui s’est toujours remise en question (Michalak)

La grosse particularité repose sur le fait que les deux clubs se connaissent très bien alors qu’ils ne se sont plus affrontés depuis le 14 mars 2015. Les Toulonnais l’avaient emporté (14-22) dans ce même stade, avec Menini, Wulf, Armitage et Bruni, mais presque 20 mois plus tard, cela n’a plus rien à voir. Quelques semaines après cette rencontre, Toulon était sacré champion d’Europe pour la troisième fois et semble aujourd’hui un peu plus dans le dur.

Frédéric Michalak se méfie pour autant et aime rappeler que le RCT est une équipe qui s’est toujours remise en question. Après une défaite à domicile contre Grenoble (le 4 janvier 2014, ndlr), je me souviens que c’était le feu au club mais tous les joueurs étaient restés très groupés. Beaucoup de choses se passent en dehors mais les joueurs restent soudés.

Viser la victoire dans une série dantesque

Loin de là l’idée que les "ex" forment un "clan", au contraire. S’ils ont fait partie de la famille toulonnaise, il n’y a pas de nostalgie et les voilà investis dans une mission : maintenir pour la première fois le Lou en Top 14. Battu de peu au Stade français (25-19), la réception de Toulon est le seul match de Lyon au Matmut Stadium avant deux déplacements relevés à Montpellier et Clermont.

La prestation à Jean-Bouin fut intéressante et qualifiée de bonne copie par Theo Belan. On peut s’appuyer dessus mais on a fait un peu trop de fautes, enchaine-t-il et le Lou veut s’appuyer sur la conquête qui est un point fort. Il va falloir être fort là-dessus et dans le jeu au sol car ils grattent beaucoup de ballons, développe Mickaël Ivaldi. La venue du RCT est ciblée, mais davantage pour son importance que sa symbolique.