La Rochelle n'a vraiment rien oublié de la claque clermontoise reçue l'an passé

Un an après, Patrice Collazo et ses joueurs n’ont pas oublié le 22 août 2015. Un jour maudit qui les voyait s’incliner sur leur pelouse 44-6 face à l’ASM, déjà pour l’ouverture du Top 14, encaissant la bagatelle de cinq essais. À deux jours près, le match de samedi, c’est la date anniversaire. Quand ça arrive comme ça à un club, il vaut mieux que ça reste marqué dans l’histoire, faisait remarquer, jeudi, l’entraîneur en chef des Rochelais. Quand le calendrier a été rendu public, fin juillet, et qu’ils ont vu qu’ils recevraient les Clermontois pour la première journée, les Maritimes n’ont pas eu besoin qu’on leur rappelle le score. Bien sûr que ce match c’est encore dans les têtes, souligne le demi de mêlée sud-africain champion du monde en 2007, Enrico Januarie.

Aussi, cette bis repetita d’une année sur l’autre n’est pas si anodine pour Patrice Collazo. Il y a souvent des matches qui restent marqués dans les mémoires, explique-t-il. Des victoires, des défaites. Dans les deux cas, ça marque souvent le club. C’est ce que j’appelle des matches références qui doivent servir à faire franchir au club un palier. Que ce soit une victoire ou une défaite, ça sert toujours à quelque chose. J’ai envie de dire que ce jour-là, on a payé cher pour s’en apercevoir. Je pense que quand le calendrier est tombé, je n’avais pas besoin de réécrire le score au tableau.

Lacroix: "Il faut élever le curseur, et bien l’élever"

Ce match de Clermont arrive après deux rencontres amicales rassurantes, gagnées contre Brive et l’Union Bordeaux-Bègles. J’ai trouvé les joueurs plus concernés et acteurs que consommateurs, affirme Patrice Collazo. Mais on ne sait pas si ça suffira. Le championnat demande de la constance et de la régularité. J’espère que les joueurs ont vite basculé pour prendre conscience que c’est Clermont, le demi-finaliste de la saison dernière. À écouter l’ailier Gabriel Lacroix, ça semble être le cas. Le 44-6 était resté écrit au tableau de la salle de vie. Samedi, on doit prendre le match comme une chance de montrer qu’on est mieux préparés. Ce n’est plus un match amical, mais un match de championnat. Il faut élever le curseur, et bien l’élever.

La réception de Clermont, c’est enfin un symbole fort pour Brock James qui, après dix ans à l’ASM, reçoit ses anciens coéquipiers pour son premier match sous ses nouvelles couleurs rochelaises. Qu’en pense-t-il ? Pour moi, c’est bien de commencer par Clermont, dit-il dans un sourire. Comme ça, ce sera fait, on n’aura pas besoin d’en parler après. Mais je ne sais pas s’il y a un bon ou un mauvais moment pour Clermont. Pour les Rochelais, le mauvais, c’était en 2015. En ce qui concerne 2016, la page est encore vierge. Peut-être qu’on va réduire l’écart, peut-être qu’ils vont encore l’augmenter. Je n’en sais rien, termine Patrice Collazo. Ses joueurs, eux, ont évidemment en tête la première possibilité.