L'UBB jalouse-t-elle la réussite rochelaise ? "Pas du tout, on y arrivera un jour"

  • Yann Lesgourgues et Baptiste Serin (Bordeaux-Bègles) - mars 2017
    Yann Lesgourgues et Baptiste Serin (Bordeaux-Bègles) - mars 2017
  • Victor Vito (La Rochelle) - mars 2017
    Victor Vito (La Rochelle) - mars 2017
  • Baptiste Serin (Bordeaux-Bègles) - mars 2017
    Baptiste Serin (Bordeaux-Bègles) - mars 2017
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TOP 14 - Comparée à tort ou à raison au leader rochelais auquel elle rend visite samedi, l'UBB reconnaît le travail accompli et la montée en puissance de son plus proche voisin du Top 14, sans l'envier pour autant.

Chacun sa route, chacun son destin... Mai 2011 : l'UBB, 5e de Pro D2 et novice en barrages d'accession, avait bien une idée derrière la tête et quelques certitudes au moment d'aborder ces phases finales. Une victoire surprise sur le papier chez le favori Grenoble en demie, puis une autre contre Albi en finale et voilà le club de Laurent Marti découvrant pour la première fois l'élite avec un petit budget (8,9 millions d'euros).

Trois ans plus tard, La Rochelle gagnait à son tour son billet pour le Top 14 en dominant coup sur coup Pau et Agen. Un juste aboutissement pour le bastion maritime, fidèle du dernier carré d'accession (demi-finaliste en 2008, 2009, 2012 et 2013, finaliste en 2007, vainqueur en 2010) qui n'avait pu se maintenir dans l'élite en mai 2011. Sans beaucoup de moyens mais avec des idées et une fraîcheur dans le jeu, l'UBB va vivre un miracle permanent pendant trois ans en fidélisant un nouveau public devenu le plus nombreux d'Europe. Avant de stagner dans la hiérarchie (7e en 2015 et 2016).

Le club du président Vincent Merling, préparé pour son retour en Top 14, soutenu économiquement par un bassin jusque-là privé de sport de haut niveau (hormis Nantes en L1), va s'affirmer, d'abord dans sa chapelle imprenable de Deflandre jouant tous les quinze jours son rôle de 16e homme, avant d'exploser à l'export cette saison grâce à l'ajout de joueurs d'expérience et de jeunes pousses aux dents longues.

Victor Vito (La Rochelle) - mars 2017
Victor Vito (La Rochelle) - mars 2017

Le recrutement "têtes de Gondole" réussi par le Stade, en plus de son parcours étourdissant depuis quatre mois, fait toute la différence aujourd'hui avec son voisin girondin en pleine déconfiture de décembre à mars et peu verni avec l'apport supposé de ses internationaux sudistes ou de son ouvreur irlandais Ian Madigan, considéré dans les faits comme une erreur de casting.

La dernière défaite de La Rochelle ? C'était à Chaban-Delmas

Ce constat établi, l'UBB - qui a retrouvé goût à la victoire récemment face à Grenoble (pour assurer son maintien) et Toulouse (pour rêver encore au Top 6) - jalouse-t-elle son voisin charentais ? Pas du tout, coupe son demi de mêlée Baptiste Serin. Je suis sûr qu'on y arrivera un jour. On a montré par le passé quand on avait mis 50 points à Castres et Clermont ici et qu'on surfait sur une dynamique, qu'on était capables de faire des choses. On a rien à envier à personne. La Rochelle, c'est une réussite d'un an. Une grande équipe, c'est sur le long terme, poursuit l'international. Elle fait une saison remarquable mais le plus compliqué est de rester au même niveau. C'est de là que naissent les grandes équipes comme Clermont ou Toulon.

Baptiste Serin (Bordeaux-Bègles) - mars 2017
Baptiste Serin (Bordeaux-Bègles) - mars 2017

Admiratif tout de même, Serin estime que le club rochelais a beaucoup de réussite en ce moment mais il va se la chercher, il n'y a rien d'anodin non plus. C'est une équipe qui se fait très craindre par son jeu et dès qu'elle arrive à le déployer, elle prend le dessus sur l'adversaire par le physique, le jeu, le déplacement. Elle est très complète et elle est difficile à arrêter.

En ce moment, ils sont pas mal. C'est un joli déplacement à faire, abonde ironiquement le pilier droit Marc Clerc qui s'attend à souffrir en mêlée fermée samedi. D'autant plus, comme les Bordelais l'ont rappelé, après le 26-0 infligé en octobre à l'aller à Chaban pour ce qui reste la dernière défaite rochelaise en France.

Ils ont un entraîneur qui est assez basé là-dessus, il leur a remémoré ce match, suppose Clerc. Nous, on ne peut pas vraiment préjuger de grand chose si ce n'est faire un bon match. Nos dernières performances à l'extérieur ne nous permettent pas de vraiment faire les canards. On va rester calmes et se concentrer sur nous-mêmes.

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