JIFF : Mention très bien pour Clermont, encouragements pour Toulouse, Toulon et Brive

  • Vahaamahina, Médard, Trinh-Duc, Pointud
    Vahaamahina, Médard, Trinh-Duc, Pointud
  • Arthur Iturria (ASM Clermont) - 10 septembre 2016
    Arthur Iturria (ASM Clermont) - 10 septembre 2016
  • Yoann Huget (Toulouse) - septembre 2016
    Yoann Huget (Toulouse) - septembre 2016
  • Loann Goujon (Bordeaux-Bègles)
    Loann Goujon (Bordeaux-Bègles)
  • Infographie JIFF
    Infographie JIFF
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TOP 14 - Alors que l’on arrive au premier quart du championnat, 7 clubs du Top 14 (Clermont, Toulon, Bordeaux-Bègles, Brive, Toulouse, Paris et Grenoble) respectent la réglementation du nombre de JIFF sur la feuille de match (source AllRugby). Suite de notre dossier avec les bons élèves du championnat.

Le règlement évolue la saison prochaine et il faudra impérativement avoir une moyenne d’au moins 14 JIFF (joueurs issus de la formation française) sur la feuille de match en saison régulière (12 pour les promus de Pro D2 la première saison et 13 la deuxième saison si maintien). Pour rappel, un Joueur Issu de la Filière Formation a passé au moins trois saisons dans un centre de formation agréé et a été licencié FFR au moins 5 ans, au plus tard la saison qui s’achève l’année de ses 23 ans.

Si la règle est respectée, des fonds supplémentaires seront alors alloués au titre du fonds incitatif (4 millions d’euros pour l’élite) et dans le cas contraire, 10% des droits TV/Marketing seront retenus (204 000 € en Top 14). Ce 14 de moyenne exigé en fin d’année n’est établi qu’à partir de la 5e journée en retirant à la fois les deux extrêmes les plus élevés et les deux extrêmes les plus faibles. La perte de points ne sera elle effective qu’à l’horizon 2017/2018.

Clermont a tout bon !

Avec une moyenne de 17 depuis la 1re journée, on constate que l’équipe qui fait jouer le plus de JIFF est la plus régulière du rugby français de ces dernières années, qu’elle réalise encore un très bon début de saison et que c’est l’un des principaux pourvoyeurs de l’équipe nationale. Alors que l’on peste sur le niveau du XV de France et le fait que les jeunes français n’ont plus leur place dans l’élite, la première lecture laisserait penser que cette théorie n’a pas lieu d’être.

Arthur Iturria (ASM Clermont) - 10 septembre 2016
Arthur Iturria (ASM Clermont) - 10 septembre 2016

Seulement, après analyse, on constate que l’ASM est un "intrus" parmi les quatre équipes actuellement en tête du Top 14 et c’est probablement son centre de formation qu’il faut davantage mettre en avant. Depuis le début de saison, on a découvert brièvement le pilier Yohan Beheregaray mais surtout des joueurs sont en train de s’affirmer comme le pilier Etienne Falgoux, le deuxième ligne Arthur Irurria et le troisième ligne Judicaël Cancoriet.

Toulon, Toulouse et Brive dans les clous

Ils présentent une moyenne de 15, ce qui est positif. La transition qui s’opère au RCT est lisible car le recrutement 5 étoiles laisse peu à peu place à une philosophie nouvelle qui doit favoriser l’émergence de jeunes tricolores. L’entrée en jeu à Colombes de l’ouvreur Anthony Belleau, ponctuée d’un essai, est un exemple.

Du côté du Stade, la réputation du centre de formation n’est plus à faire mais la situation actuelle pousse à la réflexion. Frédéric Michalak nous confiait, il y a peu, être issu d’une génération où une vingtaine de joueurs est devenue professionnel. La culture toulousaine et le centre de formation portaient ses fruits. La vision du Stade toulousain et son jeu faisaient rêver. Ne dit-on pas qu’il faut remettre l’église au milieu du village ? Quant au CABCL, il est l’exemple même qu’avec des moyens limités mais un effectif qui compte 17 JIFF (total le plus élevé du Top 14), cela peut fonctionner.

Yoann Huget (Toulouse) - septembre 2016
Yoann Huget (Toulouse) - septembre 2016

Bordeaux-Bègles, le Stade français et Grenoble à la limite

Mis à part Bordeaux-Bègles (14) qui est présent dans les six premiers, Paris (14) et Grenoble (14,5) sont en difficulté. La situation du FCG vient contredire - à l’heure actuelle et sans penser que c’est la bonne philosophie - les bénéfices de faire jouer beaucoup de JIFF. La lanterne rouge sait où doivent se recentrer ses efforts. Elle traverse une crise importante depuis de longs mois qui interroge assurément sur la possibilité de pouvoir recourir à des jeunes performants quand la liste de blessés est plus longue que le bras.

Plus encore que de pouvoir compter sur les JIFF, leur absence est parfois préjudiciable car ce sont des denrées rares au top niveau et le Stade français peut en témoigner quand les siens sont en sélection. Enfin, mention spéciale à l’UBB qui a perdu Adam Jaulhac, Julien Ledevedec, Pierre Bernard, Félix Le Bourhis ou Sofiane Guitoune durant l’intersaison mais qui tient encore le cap.

Loann Goujon (Bordeaux-Bègles)
Loann Goujon (Bordeaux-Bègles)

La particularité des joueurs présents sur la liste Élite

Autre enseignement, Clermont, Toulouse et Toulon sont ceux qui présentent la moyenne la plus élevée mais qui vont devoir libérer à eux trois 15 joueurs membres de la liste Élite du XV de France de la 10e à la 12e journée et de la 17e à la 19e. Même si le quota de JIFF sera augmenté si les joueurs concernés sont véritablement retenus avec les Bleus, on constate que même les bons élèves sont plus que limites avec le règlement et que personne n’est vraiment à l’abri.

Infographie JIFF
Infographie JIFF
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