Monribot : "Mon corps commençait à me dire 'attention'"

  • Jean Monribot avec ses nouveaux coéquipiers à Toulon - Juillet 2017
    Jean Monribot avec ses nouveaux coéquipiers à Toulon - Juillet 2017
  • Le capitaine de Bayonne Jean Monribot
    Le capitaine de Bayonne Jean Monribot
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Ancien troisième ligne de Bayonne et d'Agen, Jean Monribot s'est engagé pour trois saisons avec le RCT. A presque 30 ans, le Périgourdin de naissance connaît sa première expérience loin de son Sud-Ouest. Mais après une année marquée par une longue coupure à la suite de commotions, il est prêt pour ce nouveau challenge.

Votre dernier match remonte au 29 avril dernier, sous les couleurs de Bayonne. Comment vous sentez-vous pour cette reprise ?

Jean MONRIBOT : J'ai bien coupé. J'ai eu un enfant il y a peu, j'en ai bien profité. Ce n'était pas facile, car j'ai rarement eu une coupure aussi longue, mais j'ai réussi à souffler et à me relâcher. J'ai signé trois ans à Toulon, je sais qu'il n'y aura plus trop de repos. J'en ai profité, pris du temps pour la famille et les amis. Je me suis aussi remis à travailler car on va avoir une très grosse préparation. Suis très heureux d'être ici, on a attaqué vraiment fort avec cette pré-rentrée et une belle préparation physique. ça pique, il fait très chaud. Mais ça va, on retrouve aussi le ballon c'est agréable. Pour l'instant ce n'est que du plaisir.

L'an passé, vous avez moins joué (15 matchs), notamment en raison de commotions. Comment avez-vous vécu cela et comment vous sentez-vous ?

J.M : C'était plus par choix qu'autre chose. J'avais fait deux commotions durant la saison. A un moment, je me suis dit "dans ta carrière tu as pris pas mal de coups donc il va falloir faire attention". Je suis allé voir un spécialiste sur Paris. Dans le même temps, les résultats avec Bayonne ont fait que l'on a été très vite en dernière position. On a donc décidé de me mettre trois mois à l'arrêt pour que je récupère vraiment. C'était la première fois dans ma carrière que je m'arrêtais autant. J'en ai profité aussi pour travailler physiquement. Mon corps avait besoin de ça. Depuis l'âge de 18 ans, je suis sur le circuit professionnel. J'évolue à un poste où on s'engage énormément. Le corps commençait à me dire "attention" et avait besoin de repos. Je me sens beaucoup mieux désormais. Maintenant, c'est du passé tout ça. Je suis tout neuf.

"J'ai passé 11 ans à Agen et 4 ans à Bayonne. J'arrive ici par la petite porte et j'ai vraiment faim et conscience de ma chance" @MonribotJ pic.twitter.com/Sj62KT7F0Y

— RCT - RC Toulon (@RCTofficiel) July 4, 2017
A 30 ans, j'arrive ici par la petite porte. Je ne suis pas international à l'inverse de 80 % de l'effectif. Mais j'ai vraiment faim...

Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre Toulon ?

J.M : Dans ma carrière, j'ai été toujours fidèle à mes clubs. A Agen, où je suis resté onze ans, puis Bayonne pendant quatre ans. Je ne le regrette pas même s'il m'est arrivé d'être contacté par des clubs qui évoluaient à un meilleur niveau. J'ai passé des années extraordinaires, même si c'est parfois dur psychologiquement puisque l'on bataille pour le maintien. J'ai toujours voulu rester proche de mon "pays" de la Dordogne et du noyau familial. Là, je m'isole un peu mais je suis avec ma petite famille. A 30 ans, j'arrive ici par la petite porte. Je ne suis pas international à l'inverse de 80 % de l'effectif. Mais j'ai vraiment faim. J'ai envie de voir autre chose, de me frotter à ce qui se fait de mieux en France. J'ai eu l'opportunité de venir ici, je l'ai saisie, c'est vraiment une chance pour moi. Après, avec la maturité, je prends un peu plus de recul sur les choses, je sais ce que je vaux. J'ai envie d'apprendre. Je suis ravi de me lancer dans cette aventure de trois ans.

Vous parlez de maturité, vous n'étiez pas prêt avant pour rejoindre un club comme Toulon ?

J.M : Peut-être que je n'étais pas prêt. Ce n'était peut-être pas le moment pour moi de partir loin de ma base familiale avant. Désormais, j'ai fait un bon bout de chemin, c'est le bon moment. Je veux côtoyer le très haut niveau et évoluer aux côtés d'internationaux. J'ai envie de ça.

La concurrence s'annonce forte en troisième ligne. Cela nous vous effraie-t-il pas ?

J.M : La concurrence va me tirer vers le haut. J'ai toujours été un gros travailleur, je vais continuer. Ça finit toujours par payer. Je ne lâcherai rien, j'ai une énorme envie de jouer et d'apporter à cette équipe. Je vais aussi me servir de l'expérience des joueurs autour de moi.

Le capitaine de Bayonne Jean Monribot
Le capitaine de Bayonne Jean Monribot
Anthony Etrillard et Charles Ollivon m'ont rassuré

Avant de vous engager, avez-vous échangé avec les anciens Bayonnais du RCT ?

J.M : J'ai été contacté par Mourad Boudjellal très tôt dans la saison dernière. J'ai saisi très vite l'opportunité. Mais j'ai aussi échangé avec Anthony Etrillard et Charles Ollivon. Eux se plaisent dans cette région et dans ce club. Ils ont eu du temps de jeu, même si pour Charles ça a parfois été compliqué la première année. Mais ils m'ont rassuré sur tout, en particulier sur comment vivait le groupe et sur l'état d'esprit. Pour moi, ce sont des valeurs importantes. Avant tout, c'est du plaisir.

Après Jean-Dauger, vous allez connaître Mayol. Ces ambiances vous plaisent-elles ?

J.M : Il me tarde de connaître Mayol. Quand je suis parti d'Agen, je voulais découvrir Jean-Dauger, la Pena... Bayonne et Toulon se ressemblent un peu au niveau de la ferveur que l'on trouve autour des deux clubs. Désormais, j'ai hâte de vivre l'arrivée des joueurs et la descente du bus, de connaître le pilou-pilou, toute cette ambiance et cette proximité entre les supporters et les joueurs.

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