Impressionnant, le Racing 92 a envoyé un sérieux message à ses concurrents

Le Racing 92 a infligé une lourde défaite à Toulon (41-30), malgré une mêlée bancale, et les trois essais concédés. Les Franciliens ont inscrit 6 essais, tous issus de très belles actions de rugby. Les Varois, qui s’étaient pourtant déplacés avec l’équipe-type, n’ont pas été capables de répliquer face aux champions de France en titre : leur défense a été poreuse. Rien de rassurant avant la réception du leader clermontois la semaine prochaine.

Imhoff voit triple

Si les Toulonnais voulaient confirmer leur victoire de la semaine passée à Toulouse, ou se venger de la finale de la saison dernière, c’est raté. Complètement raté même. Les Varois dominaient cette partie, mais seulement un quart d’heure. Ça ne suffisait pas pour faire chuter les champions de France en titre. Eux donnaient une leçon de rugby avec cinq essais de trois-quarts sur les six inscrits dans ce match.

Les deux premiers d’Imhoff (16e puis 22e), qui s’offrait un triplé ce dimanche, concluaient des enchaînements de cadrage-débordement, tchik-tchak, passes après contact, souvent de Carter ou Laulala. Le centre néo-zélandais ouvrait aussi son compteur d’essai en Top 14 par un doublé, son premier depuis le 6 février 2010. Ainsi, les Franciliens répondaient à certaines critiques sur leur jeu fermé, parfois ennuyeux.

Cet après-midi était un festival de rugby. Et le Racing 92 se nourrissait de chaque erreur toulonnaise, comme cette touche que Pélissié ne trouvait pas et qui se terminait par un essai de Lauret dès la reprise (46e).

Et dire que le Racing 92 peut (encore) mieux faire...

Bien sûr, les hommes de Labit et Travers empochaient les cinq points, mais il y avait encore des choses à revoir. Avant la pause, ils laissaient Pélissié les priver de bonus offensif (39e), après la percussion et la passe au contact de Trinh-Duc, très inspiré dans cette rencontre. Même constat à la 75e, où le Racing 92 se laissait encore surprendre par un coup de pied parfaitement dosé de l’ouvreur toulonnais, conclu par l’essai du jeune Belleau.

Mais le vrai point noir de ces champions de France restait la mêlée fermée : bousculée et pénalisée. A cinq reprises. D’ailleurs, en fin de partie, Gomes Sa payait les fautes répétées de ces coéquipiers : quatrième faute, et M.Chalon sortait le carton jaune, comme il l’avait annoncé. Les Varois en profitaient, et enfonçaient les Franciliens sur la mêlée suivante, jusqu’à l’essai de pénalité (70e). Les Ciel et Blanc savent ce qu’ils doivent travailler avant leur déplacement à Castres.