"Cet horaire, 12h30, c’est le plus pourri qu’on peut avoir !"

  • Grenoble va jouer deux fois de suite à 12h30 un dimanche
    Grenoble va jouer deux fois de suite à 12h30 un dimanche
  • Sona Taumalolo (Grenoble) face à Brive - 11 septembre 2016
    Sona Taumalolo (Grenoble) face à Brive - 11 septembre 2016
  • Bernard Jackman et ses joueurs de Grenoble - 11 septembre 2016
    Bernard Jackman et ses joueurs de Grenoble - 11 septembre 2016
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TOP 14 - Après Brive, le FCG va de nouveau disputer son prochain match de Top 14, à Castres, dimanche à 12h30. Un horaire inhabituel qui est loin de susciter l’enthousiasme chez les Grenoblois, c’est un euphémisme.

Traditionnellement, le dimanche midi c’est plutôt repas en famille ou entre amis que match de rugby. Les Grenoblois, eux, doivent s’adapter à une programmation télé qui les a contraints à affronter Brive dimanche à 12h30 au stade des Alpes. Ce dimanche, ils remettront le couvert, façon de parler, à Castres toujours à l’heure du déjeuner. Je pense que cet horaire, 12h30, c’est le plus pourri (sic) qu’on peut avoir en parlant en toute franchise, confiait le troisième Fabien Alexandre après la victoire épique face aux Brivistes (36-23). Maintenant c’est la télé qui nous paye donc c’est elle qui choisit. Pour l’intégrité des joueurs et pour les spectateurs, ce n’est pas du tout un horaire adéquat surtout pour un match de rugby avec les chaleurs qu’il peut y avoir en ce moment. On s’adapte. Les deux équipes étaient dans le même cas. Ce n’est jamais facile quand tu te lèves à 7 heures et qu’à 8h30 tu manges tes pâtes et ton steak. C’est comme ça. On fait avec.

Marie : "Ça demande un peu d’organisation"

Sans être aussi tranchant, le deuxième ligne Mathias Marie complète l’analyse. On n’a pas l’habitude de jouer à cette heure-là. On a essayé de mettre le réveil le matin, se coucher tôt, on n’a pas l’habitude non plus. Il faut bien se préparer, faire un réveil musculaire aussi. Ça demande un peu d’organisation. On sait en plus que de manière physiologique les métabolismes sont actifs à partir de 16-17 heures, c’est là où on commence à être à 100 % de nos capacités.

Sona Taumalolo (Grenoble) face à Brive - 11 septembre 2016
Sona Taumalolo (Grenoble) face à Brive - 11 septembre 2016

En termes d’organisation de la semaine de travail, le changement est plus facile à gérer avec un décalage d’un jour sur la programmation habituelle. Par exemple, la traditionnelle journée de repos passe du mercredi au jeudi. En ce début de semaine, la priorité est donnée à la récupération. Les joueurs auront ainsi deux vraies journées d’entraînement mercredi et vendredi, plus la mise en place samedi, avant le départ en bus pour Castres. On a fait une grosse préparation donc maintenant on peut faire moins de charges (de travail). C’était le plan. J’ai été toujours honnête en disant qu’on ne serait pas prêts au début mais que ça allait payer pendant la saison, souligne le manager Bernard Jackman.

Le problème des affluences au stade

Le gros problème, surtout, avec ces matches à 12h30 le dimanche, c’est pour le public qui ne répond pas forcément présent au stade. Pour le club qui reçoit, c’est ainsi très dommageable en termes de recettes. Si les mauvais résultats de Grenoble entre la fin de saison dernière et sur les trois premiers matches de cet exercice 2016-2017 l’expliquent sans doute en partie, cet horaire aggrave les choses. Le précédent FCG-Brive, le 20 mars 2016, s’était déjà déroulé un dimanche mais à 14 heures, 11 300 spectateurs y avaient assisté. Dimanche dernier à 12h30, ils étaient 8 800. Ceux qui étaient là ont été extraordinaires, remerciait Mathias Marie. Même à moitié plein, le stade des Alpes peut être magnifique.

Bernard Jackman et ses joueurs de Grenoble - 11 septembre 2016
Bernard Jackman et ses joueurs de Grenoble - 11 septembre 2016

Selon le talonneur Laurent Bouchet, le seul avantage (de cet horaire) c’est ce que tu n’as pas trop le temps de réfléchir : tu te lèves, tu prends ton petit déj’ et après il faut jouer. Il faut être tout de suite dans le truc. Quand tu dois jouer à 21 heures, tu penses au match, tu ressasses les choses. En guise de conclusion, Bernard Jackman en trouve un autre, valable seulement pour les déplacements comme ce dimanche à Castres. La seule chose positive avec un match à l’extérieur, c’est que tu finis tôt. On va être dans nos lits à minuit. C’est mieux que d’arriver à 5 heures du matin !.

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