Drop de 40 mètres, retraite, Armitage, parents... voici Liam Gill

Successeur de Steffon Armitage

Un grand sourire et un regard bleu pétillant. Arrivé il y a tout juste un mois, Liam Gill parait déjà à son aise dans la fournaise toulonnaise, allant même jusqu'à lâcher quelques mots en français. Une intégration réussie sur et en dehors des terrains. Son match face à Toulouse confirme ainsi les qualités d'un joueur précoce au talent énorme. Car malgré ses 24 ans, le garçon de 96 kg pour 1,84m n'est pas un bizut au haut niveau. Gill a fait ses débuts en professionnels à l'âge de 17 ans, décrochant la même année son premier titre en Super Rugby avec les Reds et ses premières sélections sous le maillot australien. Et si le staff varois l'a fait venir, c'est ni plus ni moins pour prendre la succession de Steffon Armitage dans l'armada Rouge et Noire. Un défi que Gill est prêt à relever. Lorsque j'étais en Australie, j'ai vu des matches de Toulon, notamment en Coupe d'Europe. J'ai bien compris que Steffon était un grand joueur à Toulon. J'espère prendre le relais de la meilleure façon. On va voir si j'y arrive ou pas. De l'ambition, mais les pieds sur terre.

Il vivait encore chez ses parents

Car même s'il a déjà tapé dans l’œil des observateurs, il faudra encore du temps pour le voir à son meilleur niveau. En posant ses valises sur le Rade, le troisième ligne australien vit sa première expérience "étrangère". Loin de ses repères. Un changement pour le joueur de rugby mais également pour l'homme. Ça m'a pris quelques semaines pour m'habituer, mais je commence à prendre mes marques dans mon petit appartement, explique-t-il, toujours avec le sourire. Lui qui jusqu'à présent vivait encore chez ses parents est en pleine émancipation. Et Toulon semble le lieu idoine. La ville est super, j'adore le style de vie ici. Parfois, certaines petites choses me manquent, mais je suis heureux de mon choix. Puis dans quelques semaines mon amie va me rejoindre.

Pas de retraite internationale

En attendant, le Wallaby aux 15 sélections se fait une place dans l'effectif toulonnais avec déjà deux titularisations. Avec les blessures de Vermeulen et Smith, son intégration a forcément été précipitée. J'ai eu besoin d'un peu de temps pour m’adapter et notamment bien appréhender le système. Mais je suis content de notre défense face à Toulouse, avec ce genre de performance, on peut gagner partout, assure-t-il. Gill prévient qu'il est venu à Toulon pour (s)'améliorer au maximum. Et tant pis s'il doit faire une croix sur la sélection. Je ne prends pas ma retraite internationale. Je viens vivre une expérience différente ici pendant deux ans et peut-être plus. Je suis très heureux d'avoir cette opportunité ici en Europe. Dès que j'ai reçu la proposition de contrat de Toulon, je n'ai pas hésité. Je vais essayer d'apprendre ce rugby ici, avançait-il lors de sa présentation.

Drops de 40m

Un challenge à la mesure de son talent et ce ne sont pas les supporters toulonnais qui vont s'en plaindre, toujours friands de ce genre de joueur. Mais attention à ne pas réduire Gill à son seul rôle de plaqueur gratteur. Le garçon a également des mains... et des pieds. Il est ainsi capable de claquer des drops de 40 m, comme il l'a fait sous le maillot des Reds face aux Bulls. Sergio Parisse appréciera.