Clermont, une équipe fragile ? Sa réaction après le rouge prouve le contraire

  • Flip Van der Merwe, exclu lors de la demi-finale contre le Racing 92 - 27 mai 2017
    Flip Van der Merwe, exclu lors de la demi-finale contre le Racing 92 - 27 mai 2017
  • Franck Azéma (Clermont) lors de la demi-finale contre le Racing 92 - 27 mai 2017
    Franck Azéma (Clermont) lors de la demi-finale contre le Racing 92 - 27 mai 2017
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - En infériorité numérique pendant 39 minutes face au Racing, Clermont n'a pas tremblé et a montré de la maîtrise et la force de caractère nécessaire pour s'imposer dans cette demi-finale (37-31). Loin des clichés qui veulent cette équipe fragile.

41e minute de jeu à l'Orange Vélodrome, dans cette seconde demi-finale entre Clermont et le Racing 92. Le stade est drapé de jaune, mais le silence est pesant. Les images du plaquage de Van Der Merwe défilent sur l'écran géant. Après quelques secondes, la décision de M. Raynal est sans appel : carton rouge pour le deuxième ligne clermontois. Un fait de match qui n'est pas sans rappeler celui de la veille et l'expulsion d'Aguillon pour la Rochelle. Une expulsion qui avait été fatale aux Maritimes face à Toulon.

Franck Azéma (Clermont) lors de la demi-finale contre le Racing 92 - 27 mai 2017
Franck Azéma (Clermont) lors de la demi-finale contre le Racing 92 - 27 mai 2017

Ce souvenir récent en tête, beaucoup ont alors imaginé l'ASM craquer après, pourtant, un premier acte parfaitement maîtrisé. Les deux pénalités coup sur coup de Carter insinuaient un peu plus le doute dans les tribunes, remettant les Racingmen dans le match à 19-12. Mais les doutes ne sont pas arrivés jusqu'à la pelouse. A l'image de l'essai hargneux de Lopez (47e), les Auvergnats n'ont pas baissé la tête, balayant les clichés qui veulent cette équipe fragile. On a flotté une ou deux minutes, durant lesquelles on ne savait pas trop comment défendre, mais après, c'est revenu. On ne s'est pas affolé. On est resté serein en scorant presque immédiatement, ce qui leur met un coup derrière la tête, analysait Franck Azéma.

Azéma : "On a mûri"

Sur le terrain, les joueurs se sont encore plus resserrés, comme l'expliquait le jeune Judicaël Cancoriet. A l'instar des autres jeunes présents sur la pelouse, le troisième ligne a pu compter sur l'expérience de ses aînés. Des garçons comme Davit Zirakashvili. Le pilier confiait que sur le coup, le carton fait mal psychologiquement, mais on a su se reprendre et gérer les choses pour rester dans le match. Il ne fallait pas paniquer sinon ça pouvait nous échapper. A l'image de Lopez, Lee ou Parra, les leaders ont également répondu présents. On a mûri dans la qualité de nos leaders. Mais également dans la maîtrise de nos temps faibles, poursuivait Azéma.

Une maturité qui a permis d'évacuer la défaite en finale de la coupe d'Europe face aux Saracens. Et la réaction a été à la hauteur de l'enjeu de cette demi-finale. Après Edimbourg, les garçons étaient touchés, on leur a laissé quatre jours pour se remettre. Et ce soir, j'ai retrouvé de belles choses dans la construction du jeu, en défense ou en conquête, évoquait le technicien. Et Zirakashvili de conclure. Après cette finale perdue, on s'est nous mêmes interrogés sur notre réaction. Quand tu perds c'est dur, mais je suis fier de ce groupe. Mais bon, on n'est pas encore champions. Il faut rester calme et continuer de travailler. Face au Racing, Clermont a passé un obstacle, mais c'est bien évidemment sur la pelouse du Stade de France que les Jaunards sont attendus. Histoire de montrer que ce Clermont a définitivement passé un cap.

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