Barbecue, golf, Rosario, El Mago, Brock James… voici Patricio Fernandez

  • Patricio Fernandez dans les bras de Wesley Fofana (Clermont)
    Patricio Fernandez dans les bras de Wesley Fofana (Clermont)
  • Patricio Fernandez (Clermont) face à La Rochelle
    Patricio Fernandez (Clermont) face à La Rochelle
  • Patricio Fernandez (Clermont) - 30 octobre 2016
    Patricio Fernandez (Clermont) - 30 octobre 2016
  • Patricio Fernandez en 2013 lors du Mondial U20
    Patricio Fernandez en 2013 lors du Mondial U20
  • Juan Martin Hernandez (Argentine) - Coupe du monde 2015
    Juan Martin Hernandez (Argentine) - Coupe du monde 2015
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TOP 14 - L’ouvreur argentin de Clermont Patricio Fernandez a été l’homme du derby remporté par Clermont à Brive dimanche dernier. A bientôt 22 ans, il s’affirme aux côtés de Camille Lopez, et compte dans le collectif auvergnat. Portrait de celui qui avait été repéré en 2013 par l'ASM.

Athlète multisports

Auteur de 30 des 40 points de Clermont à Brive grâce à un doublé et 20 points au pied (100%), le jeune ouvreur argentin de Clermont a montré une nouvelle fois l’étendue de son talent dimanche. Il prend confiance en son potentiel, et pèse de plus en plus sur le collectif, apprécie son coach Franck Azéma.

Il se révèle peut-être aujourd’hui aux yeux du grand public mais on le sait depuis bientôt deux ans. La saison passée, il a été très bien à chaque fois, et il continue de l’être cette saison. Il a une grosse marge de progression mais il prend conscience de l’impact qu’il peut avoir sur les matches. Et pas seulement sur ses qualités, mais aussi dans la gestion, la possession, le territoire, des choses très intéressantes.

Patricio Fernandez (Clermont) face à La Rochelle
Patricio Fernandez (Clermont) face à La Rochelle

Joueur complet, rapide, Fernandez peut compter sur un physique solide pour un ouvreur (1m92, 92 kilos). Des qualités naturelles travaillées depuis tout petit, à l’école du multisports. Depuis l’école, on a toujours fait beaucoup de sport. C’est une tradition chez nous, et dans ma famille aussi. Mon père n’a jamais joué au rugby, il a toujours joué au foot. J’y ai joué quand j’étais petit, je faisais de tout, du golf, du tennis, du handball aussi mais j’ai choisi le rugby parce que ça me plaisait encore plus.

Natif de Rosario, comme Messi ou Imhoff

Messi, Di Maria, Mascherano, Bielsa… Fernandez vient de la ville de Rosario, terre natale de nombreux footballeurs célèbres, à 300 kilomètres de Buenos Aires. Issu de la classe plutôt aisée, il a été formé dans le très réputé Jockey Club de Rosario, club multisports plutôt select. Il y a du polo, du tennis et du golf. C’est un très gros club, tu peux tout faire. Mais je n’ai jamais joué au polo ! Au golf oui, et il faut que j’aille y jouer en Auvergne, je n’y ai pas joué depuis longtemps.

Patricio Fernandez (Clermont) - 30 octobre 2016
Patricio Fernandez (Clermont) - 30 octobre 2016

Fernandez a retrouvé à son arrivée à l’ASM des structures et un esprit de club similaire, et s’est fondu dans une ville où il se sent bien. Ici, c’est un peu plus tranquille que chez moi. A Rosario, il y a un million d’habitants, donc c’est un peu plus fou. Mais maintenant, je suis bien et j’espère rester un peu plus longtemps.

Repéré en 2013, il a rejoint Clermont en 2015

Meilleur buteur du Mondial U20 qui se déroulait en France en 2013, "Pato" tape dans l’œil des observateurs de l’ASM, qui invitent le jeune argentin à visiter les installations du club. L’ouvreur était conquis, mais décidait de retarder sa venue. Je n’avais que 18 ans, et j’ai choisi de rester un peu plus chez moi pour me préparer. Et je suis finalement arrivé en 2015, plus mûr.

Patricio Fernandez en 2013 lors du Mondial U20
Patricio Fernandez en 2013 lors du Mondial U20

Spécialiste du barbecue

Il quitte finalement la maison en février 2015, à vingt ans, pour traverser l’Atlantique. Très proche de sa famille, Fernandez reste très connecté avec l’Argentine, où sont ses racines. Je parle tous les jours avec ma famille. Mes potes, mes amis, tous me manquent beaucoup. Mais c’est mon choix. Et je suis venu avec mes parents au début, ça m’a beaucoup aidé.

Une aide morale, pour encaisser le déracinement, mais plus concrète aussi, pour se familiariser avec la vie en solitaire… Chez moi, on était cinq avec mes frères et sœurs. C’était mon père et ma mère qui cuisinaient, donc ça a été difficile au début. Je ne suis toujours pas très doué en cuisine, mais ça va mieux... Je suis bon au barbecue. L’asado, c’est une tradition.

Fan d’El Mago

S’il a choisi le rugby, c’est aussi parce qu’il rêvait de suivre les traces de son idole. L’ouvreur est fan d’un de ses pairs, le magicien argentin Juan Martin Hernandez, ancien joueur du Stade français et du Racing entre autres. C’est mon idole depuis tout petit, pour moi c’est le meilleur. Je l’ai beaucoup regardé à la télé, je me suis entraîné quelques fois avec lui, pas beaucoup, mais pour moi c’est un modèle à suivre.

Juan Martin Hernandez (Argentine) - Coupe du monde 2015
Juan Martin Hernandez (Argentine) - Coupe du monde 2015

Mais pas question de récupérer son surnom, Patricio reste lui-même. El Mago ce n’est pas moi ! Moi c’est Pato ou Tricio comme on m’appelle chez moi, pour Patricio. Mais je n’ai pas de surnom spécial.

Brock James comme parrain

Nourri aux vidéos de Hernandez, Pato a aussi grandi au contact de Brock James. L’ex ouvreur franco-australien de Clermont a joué le parrain pour faciliter l’intégration de son successeur argentin. Il m’a donné beaucoup de conseils, c’est un très bon mec qui m’a beaucoup aidé. Et on continuer de parler et d’échanger des messages. Je suis heureux d’être proche de lui.

Brock James doit apprécier. Il a laissé les clés du jeu clermontois entre de bonnes mains.

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