Chances de victoire, domicile, Brennus au bout... faisons parler les chiffres sur les barrages

Par Maxime Gil
  • Drew Mitchell (Toulon) face à Castres - avril 2017
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  • Clermont - Racing 92 - mai 2010
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  • Pierre Rabadan et Jérôme Fillol, les "anciens" du Stade français, avec le Bouclier de Brennus
    Pierre Rabadan et Jérôme Fillol, les "anciens" du Stade français, avec le Bouclier de Brennus
  • Rémi Lamerat lors du match de barrage à Clermont - 10 mai 2014
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  • Les barrages du Top 14 en chiffres
    Les barrages du Top 14 en chiffres
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Vendredi (21 heures) et samedi (17 heures) se dérouleront les matches de barrages de Top 14. Instaurés lors de la saison 2009/2010, ils ont offert quelques surprises. Même si une certaine hiérarchie semble tout de même s’être installée. Tour d'horizon.

Mai 2009. Le président de la Ligue nationale de rugby, Pierre-Yves Revol officialise une nouvelle formule de phases finales en Top 14, avec l’instauration de matches de barrage, opposant le 3e au 6e, et le 4e au 5e du classement. Mis en place afin de donner un peu plus de suspense à la fin de saison en ajoutant deux places qualificatives en phases finales, ces faux quarts de finale avaient aussi pour objectif de bousculer la hiérarchie des clubs qui dominaient le championnat, saison après saison.

Clermont - Racing 92 - mai 2010
Clermont - Racing 92 - mai 2010

Premières surprises dès l’année de son instauration. Le Racing-Métro 92, alors tout frais promu de Pro D2, parvient à se hisser à la 6e place. Mais c’est à Clermont, lors du barrage, que l’aventure va prendre fin (21-17). Tandis que du côté de l’ASM, elle se poursuivra jusqu’au stade de France, malgré une 3e place au classement. Coups sur coups, les Jaunards tombent l’équipe de Jacky Lorenzetti, puis Toulon, avant de se défaire de l’Usap en finale pour enfin brandir un Bouclier.

4 barragistes champions de France

Ce ne sera pas la seule équipe équipe barragiste à réaliser l’exploit de devenir champion de France. Le Castres Olympique y parviendra lui aussi en 2013, après avoir écarté Montpellier, Clermont et le RCT. Deux ans plus tard, le parcours du Stade français est similaire. Les joueurs de la Capitale s’offraient le rival francilien en barrages, puis les Toulonnais, champions en titre, et le (quasi) éternel deuxième, Clermont. De son côté, le Racing 92 s’est donné bien du mal pour soulever le bout de bois en juin dernier. Après avoir disposé de Toulouse pour se qualifier en demi-finale, les joueurs de Laurent Travers et Laurent Labit ont rallié Barcelone après une rencontre épique contre Clermont, remportée 33-34 au bout de la prolongation. En finale, malgré une heure de jeu en infériorité numérique, les Ciel et Blanc viennent à bout de Toulon.

Pierre Rabadan et Jérôme Fillol, les "anciens" du Stade français, avec le Bouclier de Brennus
Pierre Rabadan et Jérôme Fillol, les "anciens" du Stade français, avec le Bouclier de Brennus

Bref, l’instauration de ces matches de barrage a permis ces sept dernières saisons de pimenter les phases finales du Top 14, réservées alors qu’à quatre équipes jusqu’en 2009. Les puristes diront que de vrais quart de finale auraient été préférables, d’autres que cela surcharge le calendrier. Mais qu’importe.

Toujours les mêmes clubs qualifiés ?

Si l’objectif premier était donc de mettre fin à l’hégémonie des plus gros clubs de l’époque (Biarritz, Perpignan, Toulouse, Clermont et le Stade français), il semblerait à première vue qu’un socle de clubs semble être très souvent en barrage à l’issue de la saison. Et les chiffres le prouvent. En prenant en compte cette saison 2016-2017, Castres et le Racing sont les deux équipes ayant le plus participé aux barrages. Les deux clubs joueront ce week-end leur 7e rencontre qualificative pour les demi-finales. Deux autres clubs jouent régulièrement ces matches couperets, à savoir Toulouse et Montpellier avec 5 barrages chacun.

Rémi Lamerat lors du match de barrage à Clermont - 10 mai 2014
Rémi Lamerat lors du match de barrage à Clermont - 10 mai 2014

Si ce sont tout de même souvent les mêmes clubs qui se disputent les plus prestigieuses places du Top 14, le dernier ticket pour accéder en barrages est souvent source d’une lutte acharnée. Cette saison, bien que le Racing 92 était le mieux placé au départ, cinq équipes pouvaient accrocher une place en barrage lors de la dernière journée (Stade français, Brive, Pau, Lyon et donc le Racing 92).

Gagner à l'extérieur, un exploit

Un barrage que les Racingmen disputeront à l’Altrad Stadium, contre Montpellier. Et cela est loin d’être un avantage pour les Ciel et Blanc. Car audelà de jouer sur la pelouse du 3e du championnat, se déplacer pour un match de barrage est synonyme de défaite… dans 78% des cas. En effet, les équipes jouant à domicile se sont qualifiées 11 fois sur 14. Seuls Montpellier en 2011 à Castres, le Racing Métro 92 à Toulouse et Castres à Clermont, tous deux en 2014, ont obtenu leur ticket en demi-finale loin de leurs bases. La mission des Franciliens et des Castrais, à Toulon, s’annonce donc des plus ardues.

Les barrages du Top 14 en chiffres
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