Le Stade français envoie Bayonne en Pro D2

  • Aretz Iguiniz, le pilier de Bayonne - octobre 2016
    Aretz Iguiniz, le pilier de Bayonne - octobre 2016
Publié le
Partager :

TOP 14 - C'est officiel : Bayonne est relégué en Pro D2 après sa lourde défaite concédée à Jean-Dauger face au Stade français (16-32). L'Aviron ne sera resté qu'une seule année au sein de l'élite du rugby français. Les Parisiens, sérieux tout au long du match, décrochent pour leur part le bonus offensif.

Le Stade français a gagné pour la première fois à l'extérieur depuis 17 mois, une victoire bonifiée dans la chaleur bayonnaise (16-32). Un deuxième succès de rang en deux journées pour le Stade français qui se maintient en Top 14. La bonus offensif acquis en toute fin de rencontre par Bonneval condamne Bayonne à évoluer en Pro D2 la saison prochaine. L'aventure de l'Aviron au sein de l'élite du rugby français n'aura duré qu'un an...

Deux semaines après sa victoire à domicile face à Toulon, où les Parisiens avaient su communier avec leur public et fêter cette "non-fusion", c'était en quelques sortes le "jour d'après" pour le Stade français. Confirmer des valeurs retrouvées, affichées aussi face aux Ospreys en Challenge Cup. A l’extérieur, jamais les joueurs de Gonzalo Quesada ne se sont imposés cette saison, et la maitrise collective démontrée ce samedi soir à Jean-Dauger a permis de casser cette mauvaise dynamique. Sans être génial, le jeu parisien s'est reposé sur des hommes forts, cadres du titre acquis en 2015.

Des trois-quarts décisifs

On a retrouvé en substance ce qui avait rendu le Stade français irrésistible il y a deux ans. Une tactique où les extérieurs sont privilégiés, avec au service une ligne de trois-quarts virevoltante. L'ailier ou arrière international Djibril Camara fut déterminant. D'abord sur ses premiers ballons puis sur l’essai inaugural inscrit juste avant la pause par Bonneval (40e). Camara déchirait le rideau défensif et offrait deux passes plus tard l'occasion à son arrière de passer la ligne.

Après sa sortie à la 55e minute, c'est Waisea qui se mettait en évidence par deux fois, notamment sur ce ballon arraché sur la ligne médiane, puis cette accélération pour offrir à Bonneval un doublé, synonyme de bonus offensif (79e). Mais comment ne pas mentionner cet essai de 80 mètres, où cette fois-ci Waisea fut à la conclusion ?

Des avants mobiles et joueurs

Si le jeu parisien s'est si bien porté ce samedi soir, c'est aussi parce les avants ont su jouer leur carte. Bousculés en mêlée fermée, le pack du Stade français s'est revélé très mobile et performant au sol avec de nombreux ballons grattés. Mais ce qui a le plus marqué, c'est l'apport offensif de ces avants. Burban et Ross ont cassé des plaquages, ont passé après contact. Même Zurabi Zhvania a fait du dépassement de fonction après ce ballon gagné sur un groupé pénétrant à 5m de l'en-but parisien. Le pilier géorgien a, de fort belle manière, joué un long coup de pied à suivre. De l'autre côté du terrain, le ballon terminait dans la zone de marque basque, aplati par Waisea qui signait alors son 7e essai en 6 journées.

Un rugby complet proposé par le Stade français qui est toutefois à contraster par quelques soucis en conquête, mais rien ne semblait être en mesure d'arrêter les Parisiens qui valident un maintien qui était quasi inéluctable. Bayonne a beaucoup tenté, mais de nombreuses petites erreurs et maladresses auront eu raison des Basques qui s'inclinent pour la 15e fois en 23 journées. Un bilan bien trop maigre qui envoie l'Aviron tout droit en Pro D2. C'était dans la tendance depuis plusieurs semaines, c'est désormais officiel.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?