Bayonne : Salagoïty toujours président, Berbizier de plus en plus proche

  • Pierre Berbizier - 2016
    Pierre Berbizier - 2016
  • Francis Salagoity
    Francis Salagoity
  • Vincent Etcheto (Bayonne) - Février 2017
    Vincent Etcheto (Bayonne) - Février 2017
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TOP 14 - Relégué en Pro D2 officiellement depuis la défaite face au Stade français le 8 avril dernier, l’Aviron bayonnais a, dans son malheur, la chance d’avoir un peu de temps cette fois pour préparer la saison prochaine. Le président Salagoïty a été confirmé et l'arrivée de Berbizier semble elle de plus en plus proche

Cela aurait été bien trop simple pour ces Bayonnais toujours prompts à ouvrir un épisode de la série les "feux de l’Adour". Comme ça n’allait pas très bien sur le terrain, les Basques ont décidé d'animer la vie extra sportive. Deux camps se font à nouveau face après avoir enterré la hache de guerre il y a deux ans après une douloureuse période et une fusion avortée avec le voisin biarrot.

Sur la droite, Francis Salagoity et Christian Devèze - les deux présidents - arrivés en sauveurs et grands rassembleurs du club après la fusion avortée en 2015. Ils ont redonné des couleurs à l’Aviron au profit d’une remontée express en Top 14. Avant d’épuiser leur crédit au fil des défaites dans l’élite du rugby français. Sur la gauche, AB Lagunak, un groupe d’une vingtaine d’actionnaires possédant 45,1% du club et dont la majorité des membres étaient des promoteurs de la fusion en 2015. Silencieux lors de la saison des victoires en Pro D2, ils sont devenus plus présents en cette saison de défaites.

Francis Salagoity
Francis Salagoity

Le but des uns (Salagoity-Devèze) est de vouloir plus de pouvoir au sein du club en diluant celui d'AB Lagunak. Mais ils n’ont pas les sous. Les autres ont l’argent mais s’estiment peu reconnus et écoutés au regard de leurs efforts financiers pour soutenir le club. Alors en ce milieu de saison, les uns ont tenté un tour de passe-passe aux dépens des autres pour prendre à peu de frais le contrôle élargi du club et pour six ans. Les autres ont sauté sur l’occasion pour revenir en force dans l’actualité du club. Pour semer la zizanie, ajouter un vrai-faux papier à entête AB Lagunak décrivant les conditions pour prendre possession de l’Aviron bayonnais avant la création d’un grand club à l’échelle du Pays basque à moyenne échéance.

Ajouté à cela le retour dans le jeu d’un ancien maire de Bayonne (1995-2014), également ancien président de l’Aviron bayonnais. Jean Grenet lui-même, qui s’offre à 77 ans un come-back dans le rugby. Selon ses dires dans un entretien accordé à Sud-Ouest, il veut remettre de l’ordre dans la maison Aviron, foutant par cette même déclaration et ce retour un beau bordel en ville et au club.

Berbizier devrait arriver dans les prochains jours

Bref, tout ça, c’était trop. Pour y voir plus clair, et parce que le temps passe, Francis Salagoity convoqua ce jeudi un Conseil de surveillance en urgence pour une sorte de vote de confiance. Les membres de ce Conseil ont passé plus de quatre heures à échanger avec passion. À la sortie, Christian Devèze annonçait : La réunion s’est déroulée dans une ambiance sereine. C’est un soulagement. On va désormais pouvoir travailler dans la tranquillité sur le projet du club. Voilà Francis Salagoity et Christian Devèze repartis pour un tour à la tête de l’exécutif du club. Mais ils restent sous surveillance des argentiers d’AB Lagunak, dont personne ne connait vraiment les intentions.

Vincent Etcheto (Bayonne) - Février 2017
Vincent Etcheto (Bayonne) - Février 2017

Et le rugby dans tout ça ? Salagoity et Devèze étaient en contacts avancés avec Pierre Berbizier pour le poste de manager de l’équipe. Le duo présidentiel conforté, l’arrivé de l’ancien entraîneur du Racing devrait être annoncée dans les prochains jours. Vincent Etcheto devrait mécaniquement retrouver un poste d’entraîneur en charge des trois-quarts, comme lorsqu’il était à l’UBB. Pour le reste du staff, Bayonne cherche un entraîneur des avants pour remplacer Dewald Senekal, partant à Grenoble. Le club cherche aussi un entraîneur de la défense car l’expérience Simone Santa-Maria a été peu convaincante cette saison. Quid des prérogatives de Nicolas Morlaes en tant que chargé du recrutement après un dernier exercice raté sur le sujet ?

Enfin, au niveau de l’effectif, Bayonne doit encore faire le point sur qui part, qui reste, et recruter large pour étoffer le groupe. Il faut construire un staff, rassurer les joueurs. Il y a du boulot en interne, dit Vincent Etcheto. Le club n’est pas mort. On sait qu’il est turbulent, mais j’espère que cette réunion va stabiliser tout ça et que l’on va partir sur des bases saines. Ce sont des choses que je ne maîtrise pas et j’attends confiant. Il me tarde de savoir. Les supporters bayonnais, aussi, aimeraient bien savoir et être rassurés.

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