Après l'abandon de la fusion, les Parisiens se sentent habités "d'une force"

  • Les joueurs du Stade français à l'échauffement - 2017
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  • Pascal Papé face à la presse - 13 mars 2017
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  • Julien Arias (Stade français) - septembre 2016
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TOP 14 - Après l’épisode rocambolesque de la fusion avortée avec le Racing 92, les joueurs du Stade français ont retrouvé l’entraînement pour préparer le choc face au RCT (dimanche, 21 heures). Un match où les Parisiens vont tenter de reproduire, sur le terrain, leur formidable énergie collective.

Vendredi dernier, vers 08h15, une vague rose déferlait avenue de Villiers, à Paris, vers le siège de la Ligue Nationale de Rugby. Quarante-cinq joueurs du Stade français, avec à leurs côtés des salariés du club, marchant au pas pour protester contre le projet de fusion avec le Racing 92. Un moment d’émotions extrêmement fort. C’est une grande cause pour nous, confiait alors le trois-quarts centre Jonathan Danty. On était obligé de faire un truc qui montrait à la France entière qu’on était impliqués à 100%. Ils n’étaient pas préparés à ça. Je pense que c’était assez fort. Tellement fort que la solidarité des Parisiens, confortée par le soutien d’une grande partie du monde de l’ovalie, a finalement eu raison du projet de Thomas Savare et Jacky Lorenzetti.

Pascal Papé face à la presse - 13 mars 2017
Pascal Papé face à la presse - 13 mars 2017
On a vécu sept jours très éprouvants. On a laissé beaucoup d’influx (Julien Arias)

Dimanche midi, le Président du Racing 92 renonçait à ce rapprochement inattendu. Une victoire symbolique pour les coéquipiers de Pascal Papé qui ont regoûté au train-train des entraînements après une semaine de grève. On ne va pas se le cacher, on a vécu sept jours très éprouvants, nous explique le trois-quarts aile Julien Arias, fidèle au club depuis 2004. Mentalement, on a laissé beaucoup d’influx. Ça a été un bon bol d’oxygène de remettre les crampons lundi. On n’a pas pu se défouler sur le terrain le week-end dernier. Là, on se change enfin les idées. On retrouve le plaisir simple de jouer au rugby comme quand on est gamin. C’est quand même sur un terrain de rugby qu’on se sent le mieux.

Après avoir vécu ce scénario rocambolesque sous les projecteurs des médias, les Parisiens ont donc retrouvé le quasi anonymat du Saut-du-Loup, leur pelouse d’entraînement nichée au cœur du Bois-de-Boulogne. Quelques sourires s’échappent du vestiaire avec cette volonté de chasser la gravité des derniers jours. Ce n’est pas évident d’occulter tout ce qui s’est passé mais on essaye de retrouver de la fraîcheur mentale, souligne Arias. Il faut vraiment qu’on passe à autre chose, qu’on ne se laisse pas rattraper par tout ce qui s’est passé. Tout le monde, staff et joueurs, a repris son rôle pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté.

Julien Arias (Stade français) - septembre 2016
Julien Arias (Stade français) - septembre 2016

Retranscrire sur le terrain cette énergie collective

En clôture de la 22e journée (21 heures), le Stade français défiera le Rugby Club Toulonnais à Jean-Bouin avec une foule de sentiments dans la tête et l’obligation de traduire sur le terrain cet esprit de famille plus fort que la fusion. On sait pertinemment qu’on sera jugés et que tout le monde nous attend au tournant, reconnaît Julien Arias. On a montré quelque chose de fort, de belles valeurs. Maintenant, il faut que le terrain parle. Il faut parvenir à retranscrire cette énergie. Ce sera loin d’être facile. Mais on veut se surpasser pour laisser définitivement ces problèmes dernière nous. On a vraiment hâte d’être à dimanche pour évacuer notre frustration. Je sens qu’une force nous habite. Une force qui pourrait bien éclaircir l’avenir des Parisiens.

Retour au terrain avec les sourires pour les joueurs du @SFParisRugby avant le choc face au @RCTofficiel ! @RugbyramaFR pic.twitter.com/6MxGasKgRJ

— V. Péré-Lahaille (@vperelahaille) March 24, 2017
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