À Toulon, le poste d'ouvreur fait toujours débat

  • François Trinh-Duc (Toulon) - avril 2017
    François Trinh-Duc (Toulon) - avril 2017
  • Wilkinson et Giteau
    Wilkinson et Giteau
  • François Trinh-Duc (Toulon)
    François Trinh-Duc (Toulon)
  • Anthony Belleau (Toulon)
    Anthony Belleau (Toulon)
  • Jonathan Pélissié et Pierre Bernard (Toulon) - 4 décembre 2016
    Jonathan Pélissié et Pierre Bernard (Toulon) - 4 décembre 2016
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TOP 14 - Si Toulon connaît une embellie sur le plan des résultats, quelques interrogations demeurent et notamment celles qui entourent le poste de numéro 10. Un débat qui ne date pas de cette saison et qui pourrait durer...

Vous connaissez ce dicton qui plaît tant sur la Rade : "Avec le printemps, le muguet renaît" ? Force est de constater, que cette année, la maxime fonctionne encore avec un RCT enchaînant trois succès de rang en championnat et qui assure ainsi sa place dans les 6 en se plaçant également dans les meilleures dispositions pour recevoir en barrage avant la dernière journée.

Pour autant, tout n'est pas bleu dans le ciel varois. Comme chaque saison depuis 2014, une question hante les esprits et pondère l'engouement printanier. Mais que se passe-t-il avec nos numéros 10 ? Habitués au caviar Wilkinson, les supporters toulonnais peinent à faire le deuil du divin anglais. Giteau devait être son successeur, mais l'accumulation de blessures ne lui a pas permis de s'inscrire dans la durée.

Wilkinson et Giteau
Wilkinson et Giteau

Des ouvreurs en manque de confiance

Ainsi, que ce soit sous Laporte ou la horde de ses successeurs, les ouvreurs se sont souvent emmêlés les crampons*. Peut-être qu'on n'a pas assez fait confiance aux joueurs, que ce soit Sanchez, Du Plessis ou le jeune Belleau. Chaque fois qu'un se loupait, il était mis au frigo. Hors à ce poste, la confiance est primordiale, explique Aubin Hueber, champion de France avec Toulon en 92 et ancien international.

Pour enrayer la malédiction du 10, Mourad Boudjellal a fait signer François Trinh-Duc cette saison. C'est un grand ouvreur, un joueur confirmé, avec un grand nombre de sélections (58). Mais les blessures ont marqué sa première saison. À cela s'ajoute aussi les périodes tumultueuses que le club a traversé avec les changements d’entraîneurs. Tout cela n'a pas permis à François Trinh-Duc de prendre le leadership, poursuit l'ancien entraîneur des avants du RCT.

François Trinh-Duc (Toulon)
François Trinh-Duc (Toulon)
L'équipe dépend de nous, mais on dépend aussi de l'équipe (Belleau)

Pointer du doigt les seuls porteurs du numéro 10 serait par ailleurs injuste. Avec les départs des Botha, Hayman ou encore Williams, Toulon demeure moins souverain devant et cela influence forcément le jeu de l'ensemble des trois-quarts. Cette année, les changements sur le banc ont également bousculé la façon de jouer. En demi d'ouverture, l'équipe dépend de nous, mais on dépend aussi de l'équipe. Ça n'a pas toujours été brillant sur le terrain cette année. C'est un poste sur lequel il y a beaucoup de pression. Mais c'est aussi à nous de nous remettre en question et de faire le travail pour avoir le maximum de bons ballons à jouer, analysait le jeune Anthony Belleau avant la rencontre face à l'UBB.

Autre point à mettre en évidence pour expliquer les difficultés des 10 : le problème de complémentarité ou du moins des profils des joueurs. Jonny Wilkinson jouait avec Giteau en premier centre, rappelle Aubin Hueber. Toulon pouvait alors s'appuyer sur un deuxième 10 dans son jeu.

Anthony Belleau (Toulon)
Anthony Belleau (Toulon)

Des ouvreurs privés d'alternance

Or, désormais, il manque ce joueur. On demande à Nonu de jouer comme cela mais avec les All Blacks ou même en club, il n'a jamais eu ce profil-là, avec notamment du jeu au pied, analyse l'ancien demi de mêlée. Dans sa stratégie actuelle, Toulon privilégie le jeu direct que lui offre la paire Nonu - Bastareaud. Reste qu'en l'absence de profils différents, difficile de trouver de l'alternance. On peut alors légitiment se questionner sur le départ de Maxime Mermoz en pleine saison.

Pour l'instant, cela fonctionne. Mais est-ce que cela sera le cas lors des phases finales ? Autre problématique : la nouvelle blessure de François Trinh-Duc, touché face à l'UBB. Son indisponibilité n'est pas encore connue mais cela pourrait une nouvelle fois changer la donne. Écarté depuis le match à Grenoble (le 19 mars), Pierre Bernard aura-t-il une nouvelle chance ? Ou alors Anthony Belleau sera-t-il lancé dans le grand bain à la veille des phases finales ? Le chantier de l'ouvreur n'est en tout cas pas prêt d'être refermé sur la Rade.

Jonathan Pélissié et Pierre Bernard (Toulon) - 4 décembre 2016
Jonathan Pélissié et Pierre Bernard (Toulon) - 4 décembre 2016

*Giteau, Michalak, Hernandez, Sanchez, O'Connor, Cooper, Du Plessis, Taylor, Seuteni, Trinh-Duc, Bernard, Belleau.

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