Toulouse met fin à l'hémorragie en s'offrant le Clasico

Clasico, vous avez dit ? Et bien, ce duel entre Stadistes a globalement tenu ses promesses. Le Stade toulousain s’est rassuré après trois défaites consécutives en arrachant un succès important et en insistant sur cette philosophie de jeu qui peinait jusqu’ici à porter ses fruits, à savoir multiplier les passes pour trouver les ouvertures. Quant au Stade français, il arrache un bonus défensif sur le fil et au courage avec l’essai de Julien Arias (80’+2) qui récompense de gros efforts mais aussi une véritable envie de jouer malgré une équipe très diminuée.

Diminuée d’autant plus que Sergio Parisse, véritable guide, s’est fait expulser en retournant bien malgré lui Gillian Galan. Le troisième ligne toulousain jouait vite un bras cassé mais son homologue parisien le bloquait et le faisait basculer. L’arbitre de ce duel, Alexandre Ruiz, constatait qu’une jambe était passé au dessus du bassin du plaqué et surtout que la tête de Galan touchait en premier le sol. Il n’avait d’autre choix que d’exclure Parisse. L’Italo-Argentin encaissait, sans rien dire, et filait aux vestiaires. Sébastien Bézy, lui, en profitait (37’, 9-3).

Le Stade français n’a pas volé son bonus

Force est de reconnaître que l’amateur de beau jeu n’a pas vraiment pris son pied, mais le connaisseur a dû apprécier cette volonté des deux équipes d’alterner pour tenter de trouver de rares espaces dans des défenses mobiles. Beaucoup manquaient à l’appel dans les rangs parisiens, mais on a senti l’envie de bien faire des joueurs de la capitale. À l’image d’un Rémi Bonfils travailleur, les avants n’ont rien lâché comme sur l’essai de Pascal Papé (58’, 28-11). Ils regretteront les 11 points laissés au pied et notamment les échecs de Julien Dupuy.

Quant aux joueurs du capitole, ils ont tenté d’effacer la mauvaise image qui était là leur depuis quelques semaines. On retiendra les charges rageuses de Gillian Galan, qui amenait notamment l’essai d’Alexis Palisson (46’, 14-3), les relances de Maxime Médard et ces ballons portés qui permettaient l’essai de Thierry Dusautoir (61’, 21-11) et montraient à nouveau une domination retrouvée en touche. Tout n’est pas parfait, loin de là, mais Toulousains et Parisiens voudront retenir - à raison - les notes positives de ce Clasico.