Affaire des corticoïdes : explications données, décision "en début de semaine prochaine"

Par Rugbyrama
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  • La joie de Juan Imhoff et des joueurs du Racing 92 - 24 juin 2016
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Les joueurs du Racing 92 Dan Carter, Juan Imhoff et Joe Rokocoko se sont expliqués mercredi sur la présence de corticoïdes dans leurs urines le soir de la finale du Top 14 devant la commission de lutte contre le dopage de la Fédération, qui leur notifiera sa décision en début de semaine prochaine.

Les trois cadres du club francilien, décisifs lors de la victoire en finale fin juin à Barcelone contre Toulon (29-21), ont chacun été entendus une petite heure, entre 9h et 12h environ, au siège de la Fédération française de rugby (FFR), à Marcoussis (Essonne), a-t-on appris de source proche du dossier.

Ils ne se sont pas exprimés devant la presse et ont réservé, chacun en compagnie d'un avocat et d'un membre de l'encadrement médical du Racing 92, leurs explications aux quatre médecins membres de cette commission de première instance présidée par Robert Antonin, directeur technique national de 1992 à 1999.

D'après la FFR, cette commission enverra en début de semaine prochaine sa décision motivée aux joueurs par courrier recommandé, une décision susceptible d'appel par les joueurs mais aussi l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui avait diligenté le contrôle le 24 juin.

La commission doit déterminer si les quantités de corticoïdes retrouvées dans les urines des trois joueurs correspondent à ce qu'a déclaré le Racing 92 lors du contrôle, en matière de date, de quantité et de mode d'administration, et si leur administrer un traitement était nécessaire pour leur permettre d'être en pleine possession de leurs moyens physiques. Et non pour gonfler leurs performances.

Joe Rokocoko est passé de la relégation au titre de champion de France
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Si ce n'est pas le cas, les joueurs pourront être suspendus en première instance. Une pratique courante consiste en effet à déclarer l'usage de corticoïdes par voie autorisée, mais à les utiliser par une voie prohibée.

Des taux "loin de ceux qu'on retrouve en cas de prise anormale"

Cela s'est très très bien passé. Il y a eu une discussion médicale, on a remis toutes les pièces nécessaires (IRM, avis médical etc.) pour prouver que le traitement était médicalement nécessaire au vue des pathologies, a affirmé une source proche du dossier. Des éléments que le Racing avait déjà il y a trois mois. Depuis le départ, tout est clair. Donc nous ne sommes pas plus optimistes ou pessimistes aujourd'hui qu'hier, a-t-on ajouté de même source.

Les corticoïdes, aux vertus multiples (anti-inflammatoires, anti-douleur, anti-allergiques...), sont interdits en compétition sans autorisation d'usage thérapeutique (AUT) lorsqu'ils sont utilisés par voie systémique (orale, intraveineuse, intramusculaire ou rectale), mais autorisés par voie locale (articulaire, tendineuse, épidurale, cutanée et inhalée).

Les analyses antidopage ne peuvent pas déterminer la voie d'administration et sont donc toujours positives en cas d'utilisation de ces produits. D'où la nécessité d'obtenir une AUT en cas d'usage systémique, ou de déclarer la prise de corticoïdes par voie locale lors du contrôle antidopage.

La joie de Juan Imhoff et des joueurs du Racing 92 - 24 juin 2016
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Ce que le Racing 92 assure avoir fait, expliquant vendredi, après la révélation de l'affaire, qu'il s'agissait de traitements administrés par voie autorisée, prodigués en réponse à des pathologies avérées, plusieurs jours avant la finale du Top 14 et ne nécessitant pas d'AUT.

Selon Canal +, alors que la limite fixée par le code mondial antidopage est de 30 nanogrammes par millilitre, le taux de prednisolone (un corticoïde) de Carter était de 81, celui de Rokocoko de 49 et celui d'Imhoff de 31. Des taux loin de ceux, de l'ordre de 2 000 ou 3 000, qu'on retrouve en cas de prise anormale de corticoïdes, de source proche du dossier.

Quelle que soit la décision de la commission, cette affaire a alimenté le débat sur la surmédication dans le rugby et ses risques éventuels sur la santé des joueurs.

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