Soyons sévères avec le jeu dur... mais aussi cohérents

  • L'arbitre Jérôme Garcès
    L'arbitre Jérôme Garcès
  • Rory Kockott (Castres)
    Rory Kockott (Castres)
  • Le carton rouge de Jérome Schuster (Bayonne) face à Pau - 3 septembre 2016
    Le carton rouge de Jérome Schuster (Bayonne) face à Pau - 3 septembre 2016
  • Thierry Dusautoir (Toulouse) avec l'arbitre Mathieu Raynal - août 2016
    Thierry Dusautoir (Toulouse) avec l'arbitre Mathieu Raynal - août 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Les arbitres ont reçu pour consigne d'être plus stricts concernant le jeu dur mettant en cause l'intégrité physique des joueurs. Une bonne nouvelle. Mais ils doivent aussi se montrer cohérents sur leurs décisions. Et là, il y a encore du travail.

Sévérité. Voici un mot qui ne cesse de revenir depuis le début de la saison quand on parle de l’arbitrage. Durant l’intersaison, Didier Mené, le patron des arbitres, a fait passer un message clair et net : il faut être plus ferme envers le jeu dur et la mise en danger de l’intégrité physique des joueurs. Très à l’écoute, les directeurs de jeu présents sur les pelouses du Top 14 essaient d’appliquer cette directive. Avec plus ou moins d’efficacité. Mais après trois journées, le constat est là : 3 cartons rouges ont (déjà) été distribués.

Rory Kockott (Castres)
Rory Kockott (Castres)

Sincèrement, ce n’est pas pour me déplaire. Le rugby est certes un sport de combat. Il y a forcément de l’engagement. Mais les limites existent. Et nuire physiquement à l’adversaire en est une. Il ne faut pas la dépasser. L’exclusion de Rory Kockott lors de la 1re journée ? Logique. Marcher sur l’articulation d’un joueur au sol vaut un carton rouge. Celle de Louis-Benoît Madaule ? Elle m’a semblé sévère. Sauf que la règle a été purement et simplement appliquée sur le coup. Brice Dulin retombe légèrement sur la tête après un plaquage dit "cathédrale". Ce qui m’a plus gêné, c’est ce qui a suivi. A savoir la suspension. 2 semaines pour le Castrais, 3 pour Madaule... Mais ça, c’est un autre sujet.

Trop d'actes dangereux sur les terrains

Le week-end dernier, les nombreux commentaires sur l’exclusion du Bayonnais Jérôme Schuter ne nous ont pas échappés. Méritée ? Pas méritée ? Pour tout vous dire, j’ai vu en premier le ralenti et la décision m’a paru un peu dure. Et puis est arrivée l’action à vitesse réelle. Plus aucun doute de possible : le carton rouge est justifié. Depuis sa position initiale, le joueur prend minimum 3 mètres. Il vient dans le dos d'un joueur au sol alors que le ballon est dehors, même plus dans le ruck. Il y a vraiment l'intention de faire mal plus que de perturber la sortie du ballon ou autre chose. L’explication de l’arbitre Laurent Cardona est limpide. Et on ne peut qu’adhérer.

Le carton rouge de Jérome Schuster (Bayonne) face à Pau - 3 septembre 2016
Le carton rouge de Jérome Schuster (Bayonne) face à Pau - 3 septembre 2016

Punir ces actes, c’est un (grand) pas en avant pour le rugby. On en voit bien trop sur les terrains et avec l’évolution du physique des joueurs pros, ils pourraient à l’avenir avoir des conséquences bien plus fâcheuses. Je trouve intéressant que le sujet soit pris à bras le corps par Didier Mené et son équipe. Reste plus aux arbitres qu’à l’appliquer de manière récurrentes. Là-dessus, il y a encore du travail.

Le point crucial ? La cohérence

Des actions similaires à celle de Schuster, il y en a eu plusieurs depuis le début de la saison. Le Castrais Bias sur le Bayonnais Donelly par exemple. Aucune sanction. Le Montpelliérain Spies sur un Bordelais dimanche dernier. Un avertissement verbal et une simple pénalité. On comprend dès lors les interrogations de certains (et du staff bayonnais) sur l’exclusion du pilier basque. Le point crucial, cela va donc être la cohérence. Et ce même si l’appréciation prendra toujours de la place quant à la décision à prendre.

Thierry Dusautoir (Toulouse) avec l'arbitre Mathieu Raynal - août 2016
Thierry Dusautoir (Toulouse) avec l'arbitre Mathieu Raynal - août 2016

Si les arbitres se montrent très stricts, alors peut-être que ces actes dangereux vont se réduire. C’est tout ce que l’on peut souhaiter. Les joueurs ont un travail à faire sur eux-mêmes. Les arbitres aussi. Mais tout le monde pourrait y être gagnant. Tout serait plus clair. Et cela éviterait ces incessantes contestations qu’on entend à droite et à gauche...

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