Marti : "J'ai l'impression que ce sont des gladiateurs que l'on envoie à la mort"

  • Laurent Marti (Bordeaux-Bègles)
    Laurent Marti (Bordeaux-Bègles)
  • Laurent Marti, le président de l'UBB
    Laurent Marti, le président de l'UBB
  • Romain Taofifenua (Toulon) face à Clermont lors de la finale du championnat (22-16) - 4 juin 2017
    Romain Taofifenua (Toulon) face à Clermont lors de la finale du championnat (22-16) - 4 juin 2017
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TOP 14 - Le président de Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, a tiré la sonnette d'alarme après avoie été "écoeuré" par les phases finales du Top 14. Attention, il y va fort.

Bordeaux-Bègles n'a pas disputé les phases finales du Top 14 en raison d'une décevante onzième place. Pour autant, son président, Laurent Marti, les as regardées. Et ce qu'il a vu ne lui a clairement pas plu. J'ai été plus qu'effrayé, j'ai été écoeuré. C'est mon goût personnel mais à part un ou deux matches, si l'on n'est pas passionné de rugby, on ne peut pas apprécier. J'ai l'impression que ce sont des gladiateurs que l'on envoie à la mort, confie-t-il dans un entretien à Midi Olympique.

Laurent Marti, le président de l'UBB
Laurent Marti, le président de l'UBB

L'homme fort de l'UBB n'y va pas avec le dos de la cuillère : pour lui, ce n'est plus du rugby mais de l'agression physique. Nous n'avions pas vu ça pendant la saison. Des équipes ont fait des parcours fabuleux, dont je suis admiratif, mais, me semble-t-il, en étant plus ambitieuses dans le jeu. La pression des phases finales a durci et surtout fermé le jeu. C'était une recherche, même pas de l'affrontement, mais de l'agression physique quasi-permanente. Donc, je ne vais pas pratiquer la langue de bois en vous disant que j'ai apprécié. Non je n'ai pas apprécié, j'ai même été écoeuré.

On a des jeunes joueurs qui ont une vie de rêve, pour autant, on n'a pas le droit de les envoyer à la boucherie

Laurent Marti tire même la sonnette d'alarme concernant la santé des joueurs. C'est affolant le nombre de commotions cérébrales. Je me demande si l'on a encore le droit d'organiser ça. On a des jeunes joueurs qui ont une vie de rêve, qui font un sport magnifique, qui gagnent énormément d'agent et on leur répète souvent, mais, pour autant, on n'a pas le droit de les envoyer à la boucherie. Avant d'enchaîner : C'est la responsabilité des présidents et des entraîneurs d'essayer de pratiquer un rugby un peu différent. C'est ce qui se fait ailleurs dans le monde donc c'est possible. Peut-être a-t-il aperçu la démonstration des All Blacks ce vendredi matin face aux Samoa (78-0) avec des actions à faire peur... tant elles étaient somptueuses de justesse.

Romain Taofifenua (Toulon) face à Clermont lors de la finale du championnat (22-16) - 4 juin 2017
Romain Taofifenua (Toulon) face à Clermont lors de la finale du championnat (22-16) - 4 juin 2017

On voit ce qui marche dans le Top 14 : c'est l'agression physique et heureusement que Clermont a gagné la finale car c'est une équipe qui joue au rugby, lance Marti. Certains apprécieront...

L'intégralité de l'entretien de Laurent Marti dans Midi Olympique est à retrouver en version numérique ici...

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