Cazenave : "Je n'avais jamais perdu l'espoir mais il y a eu tellement d'obstacles en route"

Depuis quelques jours, Florian Cazenave aperçoit enfin la lumière au bout du tunnel. Mercredi, lors de son Comité directeur, la FFR a décidé d'autoriser les joueurs atteints de monophtalmie (ne pouvant se servir que d'un oeil, ndlr) à avoir une licence. Au moment d'apprendre la nouvelle, l'ancien joueur de Perpignan avoue dans Midi Olympique être tombé sur le cul. Entendre la réaction de mes proches m'a permis de me rendre compte de l'importance de ce qui est en train de se passer.

Pour le demi de mêlée de 26 ans, tout a basculé il y a un peu plus de trois ans, alors qu'il était joueur à l'Usap depuis 6 saisons et comptait un peu moins d'une centaine de feuilles de matches avec les Catalans. Privé de son oeil gauche après un accident domestique, l'ancien international U20 a vu sa carrière être stoppée net. Et ses rêves avec.

"Pour le moment, je me sens surtout délesté d'un poids énorme"

Depuis, il se bat chaque jour pour pouvoir retrouver les pelouses françaises. Exilé à Reggio, il a aujourd'hui du mal à réaliser : Je prends progressivement conscience mais je n'arrive pas pour autant à mettre de l'ordre dans les émotions ni de mots sur ce que je ressens. Pour le moment, je me sens surtout délesté d'un poids énorme. C'est une libération [...] Je n'avais jamais perdu l'espoir mais il y a eu tellement d'obstacles en route...

Cazenave peut désormais aller de l'avant et espérer de nouveau faire partie d'un effectif du "meilleur championnat du monde". Dans le Midol, il assure notamment je n'ai jamais été aussi prêt et motivé. Je vais mettre les bouchées doubles, je peux vous le garantir [...] J'ai tout mis en oeuvre pour garder mon niveau d'avant, j'ai intérêt à prouver que c'est le cas désormais.

"Je ne ferme aucune porte"

Impatient de revenir en Top 14, comme trois ans plus tôt, le demi de mêlée est à l'écoute de toutes les offres : Je ne ferme aucune porte. J'étudierai la moindre proposition qui arrivera et je prendrai ce que l'on veut bien me donner. Même si c'est pour être troisième ou quatrième numéro 9, pour prendre part aux entraînements au début... Après, ce sera à moi de montrer ce que je vaux pour bousculer la hiérarchie. Je ne suis pas en position de prétendre à quoi que ce soit pour le moment. La belle histoire pourrait bientôt commencer à s'écrire...

Retrouvez l'intégralité de cet entretien en page 22 dans le Midi Olympique de ce vendredi.