Guirado : "Ne soyez pas trop durs avec Belleau"

  • Guilhem Guirado (Toulon)
    Guilhem Guirado (Toulon)
  • Guilhem Guirado (Toulon) lors de la finale du Top 14
    Guilhem Guirado (Toulon) lors de la finale du Top 14
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TOP 14 - Toulon s’est incliné pour la deuxième année consécutive en finale. Très déçu, Guilhem Guirado a appelé tous ses coéquipiers à une remise en question collective mais aussi à la mesure concernant le jeune ouvreur Anthony Belleau, qui a touché deux fois le poteau.

Quel sentiment domine après cette finale perdue ?

Guilhem GUIRADO : La déception, qui est à la hauteur de notre match. Des fois, cela ne suffit pas de bien jouer et de faire mal. Il faut aussi savoir être pragmatique. J’ai beaucoup entendu que Clermont était l’équipe qui jouait le mieux au rugby mais je crois qu’on a fait taire pas mal de commentaires par rapport à ça. Si on enlève ces cinq premières minutes de feu et cet essai de 80 mètres, on ne les a pas trop vus.

Il y a comme un goût de déjà vu pour vous, qui avait déjà perdu la finale de la saison dernière…

G.G : C’est difficile à digérer. Autant l’année dernière on avait fait un non-match, autant, là, on sort une grosse prestation et on perd par manque de réalisme. C’est dur de laisser partir des légendes sur cette défaite mais c’est ce sacré rugby qui nous dicte sa loi.

Guilhem Guirado (Toulon) lors de la finale du Top 14
Guilhem Guirado (Toulon) lors de la finale du Top 14
On savait que les Clermontois trichaient beaucoup en mêlée

Avez-vous pris la parole dans le vestiaire après la rencontre ?

G.G. : J’ai tenu à ce que tout le monde le fasse, du joueur le plus expérimenté au petit jeune. Il y a des grands joueurs qui nous quittent et qui ont permis au club de devenir très, très grand. D’autres vont les remplacer et ils devront être à la hauteur. Deux années sans titre, pour un club comme Toulon, c’est difficile à vivre. J’espère que tout le monde se remettra en question sachant que le niveau est de plus en plus élevé.

Êtes-vous surpris d’avoir été autant gêné en mêlée durant la première période ?

G.G. : Non car on savait qu’ils trichaient beaucoup et que c’était très aléatoire. J’ai prévenu l’arbitre du fait que durant les trois matches que nous avions joué contre, ils avaient fait preuve de beaucoup de vice et étaient toujours à la limite. Et tout n’a encore pas été respecté, comme leur côté gauche qui poussait avant et nous amenait vers le bas. On était prévenu, on le savait et le plus vicieux l’a emporté en mêlée.

Ce fut un match particulièrement engagé physiquement…

G.G. : Il n’y a rien de nouveau par rapport à ce qu’on fait depuis quelques mois. On est sur un jeu assez direct, on fait mal mais cela ne nous a pas souri. J’aurais aimé qu’il y ait un peu plus de pénalités en notre faveur, pour des hors-jeu et des plaqueurs que ne se sortaient pas de la zone. Mais cela ne sert à rien de refaire le match après donc je vais être "sport" et féliciter Clermont.

Guilhem Guirado (Toulon)
Guilhem Guirado (Toulon)
Quand on est un compétiteur, on ne peut pas parler de bilan positif

N’est-ce pas toutefois inquiétant, quand on est joueur, de voir ces impacts terribles et ces commotions cérébrales à répétition ?

G.G. : C’est le rugby d’aujourd’hui, malheureusement. Moi, j’ai la chance d’avoir de sacrés garçons à mes côtés, très physiques. Je peux paraître ridicule des fois à côté d’eux. Plus sérieusement, on a des joueurs très puissants et nous avons réussi à allier vitesse et puissance dans cette finale. C’est bien mais cela n’a pas suffi et on aura des regrets. C’est la vie d’un rugbyman, même si deux ans d’affilée, cela fait beaucoup.

L’absence de Leigh Halfpenny a-t-elle pesé dans cette finale ?

G.G. : On ne saura jamais. C’est sûr que Leigh a fait une très grosse saison, que ce soit dans le jeu ou au niveau des tirs au but. Maintenant, ne soyez pas trop durs avec Anthony Belleau. Vous l’avez trop encensé après la demi-finale et c’est toujours bon de rester modeste et mesuré. Il a fait un très bon match mais on n’a pas pu faire basculer la rencontre en notre faveur.

Le bilan de la saison est-il tout de même positif ?

G.G. : Non ! Quand on est un compétiteur, on ne peut pas parler de bilan positif. Surtout que c’est sensiblement le même scenario depuis deux ans, toujours au même niveau de la compétition. Comme je l’ai dit aux joueurs dans le vestiaire, quand un club comme Toulon, qui a beaucoup gagné ces dernières années, se retrouve pour la deuxième saison sans trophée, cela implique une remise en question de tous pour mieux rebondir. Il n’y a qu’un seul mot d’ordre : se relever au plus vite, couper d’abord un peu puis revenir avec la rage.

Propos recueillis par notre envoyé spécial Anthony Tallieu

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