Sept ans après, Clermont de nouveau au paradis !

Ils l'ont fait ! Les Clermontois ont enfin remporté leur deuxième Bouclier de Brennus après avoir dominé les Toulonnais ce dimanche soir au Stade de France (22-16). Deuxièmes lors de la phase régulière, les Auvergnats ont réussi à vaincre le signe indien en battant pour la première fois les Varois dans une finale. L'ASM est récompensée avec une saison aboutie. Les Jaunards patientaient depuis 2010 !

Timani et Iturria quittent prématurément leurs coéquipiers

Donnés favoris de ce choc au sommet, ils ont pourtant dû puiser au fond de leurs réserves mentales. D’une part pour résister à l’avancée de la machine toulonnaise, toujours aussi méthodique au moment d’user physiquement les défenses, mais aussi pour encaisser les nombreux coups du sort qu’ils ont subi tout au long de la rencontre : les sorties prématurées des deuxième ligne Sitaleki Timani et Arthur Iturria sur blessure, puis ce carton jaune infligé à Fritz Lee pour une vilaine cravate sur James O’Connor juste avant la pause.

Des faits de jeu qui, couplés à cette malédiction des douze finales perdues sur treize disputées, auraient pu faire sortir les Clermontois de leur match. Mais il n’en fut rien, ou presque. Certes, après une entame de match canon symbolisée par un essai de 80 mètres d’Alivereti Raka (10e), les Auvergnats ont clairement vacillé à mesure que le RCT prenait le contrôle de la partie. Ils se retrouvaient privés de ballons, acculés dans leur camp, et paraissaient en panne d’imagination. Mais ils n’allaient céder qu’à une seule reprise, devant Joshua Tuisova (37e), alors qu’ils étaient en infériorité numérique.

Une question de détails…

Toulon a pourtant tout tenté pour enfoncer le clou, pour maintenir les Jaunards sous l’eau et faire grandir le doute en eux. En vain. Ni les charges de Mathieu Bastareaud, Guilhem Guirado ou Romain Tafofifenua, ni les initiatives de l’insaisissable Ma’a Nonu ne permettaient de débloquer la situation. Il était alors écrit que cette finale allait se jouer sur une série de détails. Et, une fois n’est pas coutume, la chance allait basculer du côté auvergnat. En quelques minutes, le jeune Anthony Belleau, héros de la demi-finale contre La Rochelle, voyait deux tentatives de pénalité s’écraser sur les poteaux. Pour une poignée de centimètres, Toulon devait continuer à courir après le score. Pendant ce temps, les minutes défilaient à vitesse grand V.

Le RCT a tout de même cru en sa bonne étoile, quand le chronomètre lui offrait quatre petites secondes pour trouver une ultime pénaltouche. Espoir de courte durée. Omniprésent, auteur d’une finale XXL, d’un sans faute face aux perches et déjà d’un contest décisif quelques minutes plus tôt, Morgan Parra surgissait pour signer un nouveau geste défensif crucial. En un instant, le demi de mêlée international venait d’envoyer tout le peuple jaunard au paradis.