Remonté, Bouscatel égratigne le bilan de Goze et dénonce une élection pipée

  • René Bouscatel, le président du Stade toulousain
    René Bouscatel, le président du Stade toulousain
  • René Bouscatel et Mourad Boudjellal
    René Bouscatel et Mourad Boudjellal
  • René Bouscatel, l'actuel président de Toulouse - juin 2016
    René Bouscatel, l'actuel président de Toulouse - juin 2016
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ELECTION LNR - René Bouscatel n'a guère apprécié l'éviction totale de Mourad Boudjellal des instances de la LNR. Il est monté au créneau pour défendre son homologue toulonnais.

René Bouscatel n'est pas avare de mots piquants. Remonté, il n'a guère apprécié l'éviction totale de Mourad Boudjellal des instances de la LNR. Tranchant, le président du Stade toulousain a pris la défense de son homologue toulonnais et taclé au passage Paul Goze, largement réélu à la tête de la Ligue. L'élection de ce dernier ne fait donc pas l'unanimité.

Pour que Mourad ait une chance, il aurait fallu que les élections au Comité Directeur se fassent dans des conditions normales

René Bouscatel explique pourquoi la mise à l'écart de Mourad Boudjellal était plus qu'attendue. Pour qu'il ait une chance, il aurait fallu que les élections au Comité Directeur se fassent dans des conditions normales. Pour cela, il n'aurait pas fallu que Mourad, ou un autre, soit obligé de se déclarer à la fois comme candidat au Comité Directeur et à la présidence de la Ligue. Parce que là vous devenez un concurrent pour d'autres candidats à la présidence. Toutes une série de présidents de club, qui auraient pu voter pour lui au Comité Directeur, ne l'ont pas fait car il aurait ensuite concurrencé leur candidat préféré. Ce mode d'élection empêche les candidats battus de siéger au Comité Directeur, ce qui est regrettable car toutes les opinions et les tendances doivent être représentées.

René Bouscatel et Mourad Boudjellal
René Bouscatel et Mourad Boudjellal

Une économie du rugby "taillée en pièce par les effets pervers des règles coercitives de la Ligue"

Je ne suis pas d'accord sur tout avec Mourad mais il a eu le courage de se présenter et il a aussi de bonnes idées, poursuit le président toulousain. Notamment sur l'économie du rugby, taillée en pièce pour ne pas dire plus par les effets pervers des règles coercitives de la Ligue. Je suis pour les JIFF et le Salary Cap mais comme cela est fait, cela créé une inflation des salaires des JIFF qui fait que des clubs adossées à des entreprises ou des investisseurs peuvent tenir le choc en remettant dans le pot chaque année tandis que pour les autres, comme Toulouse, qui vivent sur leur propre économie, c'est bien plus compliqué. Détournées par certains, les règles du Salary Cap faussent la concurrence. Je ne sais pas si Mourad donne des solutions, mais il dénonce ces dérives et il a raison.

Le fait de dire que c'est pareil partout ne console personne. C'est une réponse à la Paul Goze...

Interrogé sur la baisse globale d'affluence dans les stades, Paul Goze assure ne pas être inquiet. Il avance pour cela l'argument le contexte d'attentats défavorable à toutes les composantes des secteurs du sport et du spectacle, et attend des lendemains meilleurs. Une réponse qui a laissé René Bouscatel particulièrement circonspect. Le fait de dire que c'est pareil partout ne console personne. C'est une réponse à la Paul Goze... Il ne répond pas sur les causes. Je préférerais que ce ne soit pas pareil partout et qu'on puisse circonscrire les causes quand cela touche un club. Quand c'est tous, c'est bien qu'il y a un problème de fond plus complexe. Cela me paraît surprenant qu'un président de la Ligue puisse dire cela car si tout le monde est concerné, c'est que c'est grave. Les prochains échanges entre les deux hommes s'annoncent quelque peu glacials.

René Bouscatel, l'actuel président de Toulouse - juin 2016
René Bouscatel, l'actuel président de Toulouse - juin 2016

La réélection de Paul Goze en détails

Le président sortant de la LNR a gagné sans combattre puisque Mourad Boudjellal n'a pas passé le cap de l'élection au Comité Directeur. Le boss du RCT a obtenu 40 voix, il lui en fallait 53, soit la majorité absolue des 104 comptant dans le résultat. Chaque club de Top 14 disposaient alors de 4 voix tandis que ceux de Pro D2 en avaient 2 (sauf Montauban, absent au moment du vote), les syndicats Provale et Tech XV 3 chacun et une pour les douze autres votants. Sans adversaire, Goze a obtenu ensuite 69 voix des 71 qui se sont exprimées (tous les clubs professionnels disposaient chacun de 2 voix, Provale et Tech toujours 3 et une pour les autres), deux clubs ayant voté blanc.

Comité directeur LNR (repr. Top 14) : Boudjellal 40 voix, Lorenzetti 94, Savare 98, Revol 92, Roubert 101, Salagoïty 86, Chérèque 71. #AFP

— Nicolas Kienast (@nicolaskienast) October 4, 2016
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