Battre le Racing était la priorité du Stade français, lui enlever le bonus non

  • L'explosion de joie de Paul Gabrillagues (Stade français)
    L'explosion de joie de Paul Gabrillagues (Stade français)
  • Rabah Slimani (Stade français)
    Rabah Slimani (Stade français)
  • Gonzalo Quesada (Stade français)
    Gonzalo Quesada (Stade français)
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TOP 14 - Vainqueur du Racing 92 lors de l’avant-dernière journée de Top 14 (27-23), le Stade français peut encore croire aux phases finales. Mais il aurait été en position bien plus favorable s’il n’avait pas concédé aux Ciel et Blanc le bonus défensif.

Après quatre-vingt minutes très intenses, Jules Plisson n’avait peut-être plus suffisamment le jus et la lucidité nécessaires pour allonger un coup de pied de 55 mètres. Cela valait peut-être quand même le coup d’essayer, car trois points de plus pour le Stade français auraient changé radicalement la donne en vue de la dernière journée. Tout simplement car il l’aurait abordé en position de qualifiable et maître de son destin, quand bien même il s’agissait d’un déplacement à Montpellier.

Trop occupés à battre le voisin alto-sequannais qui a voulu les avaler quelques semaines plus tôt, les Parisiens en ont délaissé toutes autres considérations : Le but était de gagner le match, confirme le pilier Rabah Slimani. On n’a pas tenté le diable avec cette pénalité qui aurait pu nous exposer à un contre de 80 mètres. Les Racingmen en sont capables et si on avait perdu comme ça, après avoir eu le match en mains, on s’en serait voulu. Pas sûr toutefois que les hommes du duo Travers-Labit se seraient risqués à une folle remontée du terrain en cas de raté de Plisson, vu les perspectives déjà excellentes que leur ouvrait leur point de bonus défensif.

Rabah Slimani (Stade français)
Rabah Slimani (Stade français)

Quesada : "Nos chances de qualification auraient quand même été très limitées"

Le contexte tendu entre les deux clubs et le scenario du match, qui a vu le Racing passer de -14 à -4 en seconde période, a donc poussé les Stadistes à la prudence extrême. Avec une finale de Challenge Cup à l’horizon, peut-être n’avaient-ils pas non plus la volonté de "s’offrir" un huitième de finale au couteau à Montpellier et y laisser trop de plumes.

Une piste rendue crédible par le manager Gonzalo Quesada lui-même : Je voulais qu’on tape cette pénalité. Mais après, même si elle était rentrée, nos chances de qualification auraient quand même été très limitées. Le travail a été fait, et quand on voit d’où on vient, se dire qu’il y a toujours un petit espoir de qualification en allant à Montpellier, c’est déjà pas mal.

Gonzalo Quesada (Stade français)
Gonzalo Quesada (Stade français)

Là encore, le calcul peut paraître frileux. Battu à La Rochelle (40-37), le MHR compte deux points de retard sur Clermont, qui reçoit lors de la dernière journée des Maritimes déjà qualifiés pour les demi-finales. Et puisqu’il ne peut pas être rattrapé pas ses poursuivants, il n’aura donc à la fois pas grand-chose à espérer et rien à craindre.

Dans les couloirs de Jean-Bouin, certains regrettaient ce bonus laissé aux Ciel et blanc, imaginant le président héraultais Mohed Altrad, peu "Racingophile" ces derniers temps, capable de demander à ses joueurs de laisser filer le dernier match pour éliminer le champion de France. En tapant la dernière pénalité en touche, Jules Plisson a réduit le champ des possibles pour la sixième place. Tant pis pour le suspense.

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