"Un bien vilain match" mais Toulouse s'en contentera largement...

Patraque lors de sa quinzaine européenne, le Stade toulousain a bien redressé la barre en réussissant un coup au Hameau ce samedi. Moins brouillons et plus réalistes que leurs adversaires, les Rouge et Noir ont obtenu leur première victoire de la saison à l'extérieur (20-24). C'est sur un contre de Iosefa Tekori sur Colin Slade (67e) qu'ils ont trouvé leur salut alors que Pau était en tête (20-17) grâce notamment à deux essais inscrits par Daniel Ramsey (28e) et Watisoni Votu (47e). Toulouse rejoint provisoirement Montpellier, troisième, avec 23 points tandis que la Section piétine avec un seul bonus défensif.

C'était bien Noël avant l'heure pour Ugo Mola et ses hommes ce samedi au pied des Pyrénées et leurs bienfaiteurs étaient parés de Vert et Blanc. Les Palois ont multiplié les cadeaux face à des Toulousains qui n'en demandaient pas tant et ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes après cette troisième défaite en Top 14 au Hameau. C'est à la suite de deux touches perdues que Pau à vu son adversaire basculer en tête à la pause (10-17), d'abord avec un drop de Jean-Marc Doussain (36e) puis un essai de Julien Marchand sur ballon porté (39e).

Slade est passé à côté

Des intentions, la Section paloise n'en a pas manquées tout au long de la partie, sous l'impulsion de locomotives telles de Daniel Ramsey, Waitisoni Votu ou Pierrick Gunther. Elle aurait engrangé plus de points si elle n'avait pas fait preuve d'une réelle maladresse et d'une certaine impatience dans la zone de marque adverse. Elle avait pourtant son destin entre les mains mais, puisqu'elle s'est voulue Mère Noël, les bras chargés de cadeaux, elle a tenu son rôle jusqu'au bout. Alors qu'elle avait renversé la vapeur au prix d'une grosse débauche d'énergie dans la première moitié de la seconde période, elle a une nouvelle fois donné le bâton pour se faire battre.

Pas très inspiré jusqu'alors, Colin Slade s'est fait contrer dans ses 22 mètres par Iosefa Tekori, à peine entré en jeu, une erreur fatale directement sanctionnée par l'essai de l'ancien Castrais (67e). Perturbé, l'ex All Black a eu l'opportunité de se rattraper. Une pénaltouche qui aurait dû offrir aux siens un ultime beau bras de fer en sortie de touche (77e). L'épreuve de force n'a jamais eu lieu puisque la gonfle est sortie en ballon mort. Pas vraiment souverain dans le jeu et les duels, le Stade toulousain a eu le mérite d'être pragmatique et opportuniste pour se relancer et ouvrir son compteur de victoires à l'extérieur.