Le Clasico, mais quel Clasico ?

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  • Pascal Papé a appris de cette saison difficile avec le Stade français
    Pascal Papé a appris de cette saison difficile avec le Stade français
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TOP 14 - Samedi (20h45), le Stade toulousain et le Stade français se retrouveront pour le traditionnel Clasico. Match phare des années 2000, ce rendez-vous semble aujourd’hui avoir perdu de son charme.

Sur son compte Twitter, le Stade toulousain tente de stimuler ce 41e Clasico (depuis le retour du Stade français dans l’Elite en 1997) avec une campagne publicitaire bon enfant : "Chocolatine ou pain au chocolat ?" "Garonne ou Seine ?" Bon, si l’idée est sympathique, avouons que nous sommes loin des discours musclés des années 2000 où la bande de Fabien Pelous et les costauds de David Auradou s’échangeaient de lourdes caresses. Depuis plusieurs saisons, le Clasico ronronne et les métaphores Nord contre Sud ou autre "la Capitale contre le Capitole" sont devenues de lénifiantes caricatures d’un choc rentré dans le rang.

Duels Capitole/Capitale pour le sport toulousain : @ToulouseFC ce soir, #STSFP samedi et jeudi 29/09 pour @FENIX_HB ! Bons matchs à tous ;-) pic.twitter.com/tA0ruRlibJ

— Stade Toulousain (@StadeToulousain) September 23, 2016

Mais pourquoi ce Clasico ne déchaîne-t-il plus les foules ? Si le Stade français et le Stade toulousain se sont partagés 12 titres de Champion de France de 1994 à 2008, leur hégémonie s’est peu à peu effritée avec le retour en force de clubs historiques tels que le Rugby Club Toulonnais et le Racing 92 sans oublier l’ASM Clermont Auvergne de Vern Cotter, à partir de 2006, et le désormais MHR de Jack White.

Un Clasico éclipsé par les chocs entre Toulon, Clermont et le Racing 92

Les RCT - ASM ou Racing 92 - RCT ont volé la vedette à cette illustre affiche chère à Max Guazzini. La notion de Clasico s’est perdue, reconnaît le trois-quarts parisien Jérémy Sinzelle. C’était plus du temps de Max. On n’en parle pas trop dans le groupe. Un groupe où Julien Arias et Sergio Parisse sont les derniers rescapés de ces rencontres sulfureuses.

Aujourd'hui, c'est une rencontre comme une autre. C'est un peu triste

Du côté des supporters parisiens, une certaine nostalgie se fait sentir à quelques heures d’une rencontre forcément particulière. C’est vrai qu’on regrette un peu l’atmosphère de ces matches, nous confie Pascal (42 ans) qui était présent lors du premier Clasico disputé au Stade de France en 2005. A l’époque des Marconnet, Mike James et Dominici, on pouvait lire de bonnes petites phrases dans la presse. Ça sentait la poudre. On passait la semaine à ne parler que de ça ! Pour nous supporters, c’était le match de l’année. Une fête ! Aujourd’hui, on sent bien que c’est une rencontre comme une autre. C’est un peu triste.

Pascal Papé a appris de cette saison difficile avec le Stade français
Pascal Papé a appris de cette saison difficile avec le Stade français

Mais pour, sans doute, son dernier Clasico en terre toulousaine, Pascal Papé ne veut surtout pas banaliser cet événement. Ça a toujours été de très belles affiches, rappelle le deuxième ligne international. C’est vrai qu'il y a une dizaine d’années, c’était LE gros match. Aujourd'hui, le Top 14 est tellement homogène, les affiches sont terribles tous les week-ends. Mais il y a de grandes chances que ce soit mon dernier alors j’espère en profiter (sourire). Un sourire que les Parisiens n’ont plus esquissé à Toulouse depuis 2006 (12-16).

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