Lyon respire, Toulouse n'y arrive plus

Toulouse aborde l'automne dans le dur. Les Haut-Garonnais ont enchaîné une troisième défaite d'affilée ce samedi à Lyon (25-20), une semaine après avoir concédé chez eux un bonus offensif à Toulon (15-32). En manque cruel de réalisme en première période, les hommes d'Ugo Mola ont laissé le Lou creuser l'écart, grâce à un quatre sur quatre au pied de Frédéric Michalak et un essai de Napolioni Nalaga (8e).

Contre le vent, malgré un coup de moins bien et deux essais encaissés (48e, 61e), les Rhodaniens ont su conserver leur première victoire contre le Stade toulousain depuis 1954.

La touche haut-garonnaise bousculée

Les Rouge et Noir sont partis de trop loin dans cette rencontre après être bien passés à côté de leur première mi-temps. Une "entame de merde" pour reprendre les mots de Grégory Lamboley au micro de Canal+ Sport, fatale à des Toulousains catastrophiques en touche, avec quatre munitions chipées par l'alignement lyonnais dans des zones décisives, et aussi une inefficacité notoire.

Durant le premier acte, ils ont passé 5'28 dans les 22 mètres adverses pour ne marquer qu'une maigre pénalité par Bézy (16e). Les cinq dernières minutes de ce premier acte passées devant l'en-but lyonnais pour rien au final en est la terrible illustration.

3 cartons jaunes contre Toulouse

Moins empruntés en seconde période avec l'appui du vent, les partenaires de Thierry Dusautoir ont mieux concrétisé leurs temps forts, inscrivant notamment deux essais par Sofiane Guitoune (48e) et Paul Perez (61e). Mais l'inefficacité en partie réglée, c'est l'indiscipline qui a fini d'achever les ambitions de victoire toulousaines. Johnston (64e) et Maka (67e) ont pris coup sur coup un carton jaune, alors que M.Trainini avait déjà averti Flood en fin de première période (37e).

Pour sanctionner les fautes toulousaines, l'ancien de la maison rouge et noir Frédéric Michalak a été impitoyable. Six pénalités qui, ajoutées à une transformation, lui ont conféré un taux de réussite de 100 % au pied et vingt des vingt-cinq points de son équipe. L'ancien international français a grandement contribué à la victoire de prestige des siens, qui ont fait tombé un Stade toulousain malade et en mauvaise posture avant le Classico face au Stade français.