Bordeaux-Bègles, la parole avant les actes

  • Louis-Benoît Madaule et les joueurs de Bordeaux-Bègles sont en plein doute - avril 2016
    Louis-Benoît Madaule et les joueurs de Bordeaux-Bègles sont en plein doute - avril 2016
  • Les joueurs de Bordeaux-Bègles restent sur 3 revers de rang
    Les joueurs de Bordeaux-Bègles restent sur 3 revers de rang
  • Clément Maynadier (UBB)
    Clément Maynadier (UBB)
  • Les trois-quarts de Bordeaux-Bègles doivent retouver leur fougue
    Les trois-quarts de Bordeaux-Bègles doivent retouver leur fougue
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TOP 14 - Plombée par trois défaites de rang qui ont fortement hypothéqué ses chances de qualification, l'UBB a libéré la parole pour trouver la bonne formule afin de rebondir.

Les paroles ne remplaceront jamais les actes mais parfois, crever les abcès et évacuer les non-dits peut être bénéfique. Les deux revers à domicile contre Clermont et le Racing, confirmés par un troisième à La Rochelle, ont semé le doute dans les rangs girondins, idéalement lancés à la fin de l'hiver et en passe de voir s'envoler leur rêve de barrages.

Pour l'heure, rien est définitif mais en comparant les dynamiques des uns et des autres, l'expérience de Toulouse ou de Castres et les calendriers à venir de toutes les équipes concernées par cet objectif, peu miseront sur le club de Laurent Marti.

Les joueurs de Bordeaux-Bègles restent sur 3 revers de rang
Les joueurs de Bordeaux-Bègles restent sur 3 revers de rang

Mais du côté du stade Moga, on croit encore à un sursaut d'orgueil et c'est bien dans cet esprit-là que la parole s'est déliée. D'abord en présence des coaches au surlendemain de la défaite à Marcel-Deflandre, puis en fin de semaine dernière entre joueurs exclusivement, lors d'un voyage de deux jours - prévu de longue date - à Saint-Sébastien au Pays basque espagnol, initialement de découverte, devenu par la force des choses de cohésion du fait des récents revers.

Ils ont besoin de se dire les vérités eux-mêmes (Ibanez)

Cela nous a servi à plein de choses car il ne faut pas se mentir, cela a été très compliqué ces trois derniers matches, explique le talonneur Clément Maynadier, à l'origine de cette sortie. D'abord à resserrer un groupe, à faire qu'il y ait du lien dans l'équipe mais aussi à mettre les choses à plat et nous remettre la tête à l'endroit. Mais on n'a pas fait une grande assemblée pour parler rugby. A partir du moment où il y a du dialogue, c'est constructif, autant quand on gagne car on consolide un état d'esprit que quand on perd et qu'on est dans le dur pour changer deux trois choses.

Les maux évoqués par les joueurs, tous libres de s'exprimer, les parades pour y remédier resteront bien gardés mais chacun a été convaincu de l'impossibilité de tout remettre en cause.

Ce n'est plus le moment à cinq matches de la fin, avertit Maynadier. Après le match de La Rochelle, on s'est dit 'il y a quelque chose qui a cloché, qu'est ce qui a cloché ?'. On sait tous qu'au cours d'une saison, il y a un trou d'air et nous on l'a eu là. Pas de chance, cela tombe deux, trois ans d'affilée au même moment. Pourquoi cela tombe au même moment ? Ce n'est pas le moment de se poser la question. L'important est de règler le problème maintenant, on se posera les questions à l'intersaison.

Clément Maynadier (UBB)
Clément Maynadier (UBB)

L'initiative, en tout cas, a plu au staff unioniste ainsi qu'au président Marti qui estimait lundi que ce n'est pas en leur mettant le moral par terre qu'on va leur redonner la confiance. On les encourage en permanence à se responsabiliser, à communiquer, à se dire les vérités, confirme Raphaël Ibanez. Il ne faut pas que ce soit tout le temps le manager ou les entraîneurs qui les disent. Ils ont besoin aussi parfois de se dire les vérités eux-mêmes. Mais il y a les mots et puis, il y a l'action. Et aujourd'hui, on doit basculer de manière positive des mots à l'action. Et les seules réponses, elles arrivent sur le terrain.

L'UBB peut-elle retrouver son rang alors que sa marge de manoeuvre semble infime avec lors des cinq dernières journées deux réceptions et trois déplacements à Grenoble, Montpellier et Toulon ?

Redonner leur chance à certains

On verra samedi contre le Stade français si cela a eu un effet positif, prévient Ibanez. Mais il est évident que c'est mon rôle de secouer les gars quand on vit une succession d'échecs et c'est leur rôle également de prendre conscience des éléments à améliorer. On a essayé de partager ces interrogations pour, ensuite, trouver des réponses. Aujourd'hui, on se doit de trouver des réponses mais vite, car la compétition, elle, n’attend pas.

Pour cela, Ibanez et son staff vont rabattre les cartes du temps de jeu et remettre dans le circuit des joueurs moins utilisés ces dernières semaines.

Les trois-quarts de Bordeaux-Bègles doivent retouver leur fougue
Les trois-quarts de Bordeaux-Bègles doivent retouver leur fougue

Avant cette série de défaites, on avait envisagé un autre scénario avec des joueurs capables d'accélérer, de se lancer dans la dernière ligne droite, avec un groupe plus resserré, confie l'ancien capitaine des Bleus. Concours de circonstances ou pas, malchance ou pas, beaucoup de blessés (Baptiste Serin, Ole Avei sont forfait pour Paris), obligation de recomposer les équipes, et finalement après trois défaites, les joueurs qui sont en face de ceux qui ont joué ces matches-là ne comprendraient pas de ne pas avoir la possibilité de jouer, qu'il n'y ait pas d'options. A un moment donné, il faut qu'on soit capables, avec discernement, de re-dynamiser tout ça.

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