Les délocalisations, cette plus ou moins bonne habitude toulonnaise
TOP 14 - Samedi, Toulon accueille Toulouse à L'Allianz Riviera de Nice, pour sa troisième délocalisation de la saison (après Toulon-Clermont au Vélodrome et Toulon-Stade français à Nice). Une habitude pour les Toulonnais qui jouent au moins un match loin de leurs bases par saison depuis 2008. Avec plus ou moins de réussite.
Il n'y a rien de plus beau que Mayol qui chante, se plaît à répéter Hubert Falco. Pourtant, le maire de Toulon et ses administrés n'ont plus entonné le Pilou-Pilou dans leur antre depuis un sacré bout de temps. Le 12 mars pour être précis et une victoire face à Grenoble. Le calendrier et les délocalisations ont fait le reste. Ainsi, Toulon ne retrouvera ses guerriers que le 8 mai prochain lors de la réception de Castres.
Une habitude finalement. Depuis 2008, chaque saison, le RCT joue au moins un match hors de Mayol et trouve refuge au Stade Vélodrome de Marseille et plus récemment à l'Allianz Riviera de Nice. Des enceintes qui peuvent accueillir jusqu'à 67 000 personnes pour la première et 35 000 pour la seconde. Quand en temps normal Mayol plafonne à 15 500 spectateurs (moins cette année en raison des travaux de modernisation), l'enjeu de ces délocalisations est tout trouvé.
Le choix des matches exportés ne doit, lui, rien au hasard. A chaque fois, Toulon affronte soit Toulouse, soit Clermont ou le Stade français. Des affiches qui attirent les foules. Car c'est la force de ces matches-là. A chaque fois, Mourad Boudjellal réussit son pari et remplit les stades. D'ailleurs, pour la saison prochaine, d'autres perspectives sont à l'étude et le président du RCT promet un chambardement. Reste que, pour l'instant, ces délocalisations sont des réussites indéniables sur le plan financier. Mais qu'en est-il de l'aspect sportif* ?
2 revers de rang à Marseille en Top 14
Les deux dernières rencontres disputées à Marseille ont certes été des succès populaires, (64 818 pour Toulon-Toulouse l'an passé, 57 856 face à Clermont cette saison), mais sur le plan sportif, cela s'est traduit par deux revers (24-34 et 18-19). Deux matches que le RCT dominait avant de se faire coiffer par ses adversaires. Sans l'atmosphère étouffante de Mayol, les adversaires des Toulonnais sont-ils plus à leur aise ?
Peut-être. Avant cela, le RCT avait signé sept victoires de rang au Vélodrome en Top 14, dont quatre contre Toulouse, adversaire privilégié des Toulonnais lors des délocalisations. Le Vélodrome ne nous réussit pas trop ces derniers temps mais il ne réussit pas à grand monde, s'amuse Bernard Laporte, faisant allusion à la série de matches sans victoire de l'Olympique de Marseille au foot. Et de poursuivre plus sérieusement : On adore jouer à Mayol mais c'est quand même super de jouer dans des stades comme Marseille ou Nice. C'est toujours intéressant, c'est excitant.
A Nice, pour une dernière ?
A l'inverse de Marseille, les déplacements à Nice se sont, pour l'instant, toujours soldés par des victoires. Mais il s'en est fallu de peu à chaque fois. Le succès face au Stade français (23-16 devant 29 414 spectateurs) en est le dernier exemple, dans un match qui arrivait après un mois de janvier dantesque pour les Varois. Au total, le RCT a disputé cinq rencontres à l'Allianz Riviera pour autant de succès (25-19 face à Clermont le 5/10/13 devant 33 996 spectateurs, 43-20 face à Cardiff le 11/01/14 en H Cup 31 devant 170 spectateurs, 17-15 face au Stade français le 03/05/14 devant 30 153 spectateurs et 27-19 face à Clermont le 29/11/14 devant 30 448 spectateurs avant la dernière délocalisation face à Paris le 31/01/2016).
Si les joueurs confessent que Mayol leur manque, ils apprécient cependant ces petites virées. C'est n'est pas la même ambiance que Mayol mais cela permet à des personnes qui n'ont pas accès à Mayol de venir et ça ouvre à un public plus large. C'est bien pour Toulon et pour le rugby, assure Mathieu Bastareaud. Par ailleurs, la rencontre de samedi face à Toulouse pourrait être la dernière dans ce stade. Certainement un soulagement pour les supporters qui doivent faire plus d'une heure et demi pour se rendre sur place.
*Nous ne prenons pas en compte les demi-finales ou finales européennes qui sont des délocalisations forcées pour répondre au cahier des charges de l'EPCR ou des choix de l'EPCR (finale du challenge européen 2010).
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