Le plus chaud, le plus fou, le plus humiliant... Rabadan refait le Clasico en 5 souvenirs

  • Pierre Rabadan (Stade français) sonne la charge devant Shaun Sowerby et Jean-Baptiste Ellisalde (Toulouse) - 25 octobre 2008
    Pierre Rabadan (Stade français) sonne la charge devant Shaun Sowerby et Jean-Baptiste Ellisalde (Toulouse) - 25 octobre 2008
  • Yannick Jauzion (Toulouse) pris par Stéphane Glas et Christophe Dominici (Stade français) sous les yeux de Clément Poitrenaud - 15 mai 2004
    Yannick Jauzion (Toulouse) pris par Stéphane Glas et Christophe Dominici (Stade français) sous les yeux de Clément Poitrenaud - 15 mai 2004
  • Joie Toulouse - finale H cup 2005 contre le Stade français - 25 mai 2005
    Joie Toulouse - finale H cup 2005 contre le Stade français - 25 mai 2005
  • Christophe Dominici (Stade français) et Frédéric Michalak (Toulouse) - 3 juin 2005
    Christophe Dominici (Stade français) et Frédéric Michalak (Toulouse) - 3 juin 2005
  • Byron Kelleher congratule Census Johnston après son essai - Stade français-Toulouse - 6 mars 2010
    Byron Kelleher congratule Census Johnston après son essai - Stade français-Toulouse - 6 mars 2010
Publié le Mis à jour
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Joueur historique du Stade français, Pierre Rabadan a vécu 15 ans de Clasico (1999-2015). Le troisième ligne revient pour nous sur les cinq plus grands matches entre Paris et le Stade toulousain (dimanche, 21 heures) !

  • Le Clasico fondateur ! (9 mai 1998, victoire de Paris 39-3)

A peine de retour dans l’élite du rugby français, le Stade français se retrouve propulsé en demi-finale du championnat. Sur la pelouse du Stadium de Brive, les Parisiens affrontent le Stade toulousain qui reste alors sur quatre Boucliers de Brennus consécutifs. J’étais en contact avec le Stade français mais je ne savais pas encore si j’allais rejoindre le club, se souvient Pierre Rabadan.

Tout le monde voyait déjà Toulouse en finale. Les Parisiens semblaient même un peu résignés avant le match et pensaient qu’ils ne tiendraient jamais en seconde période (Paris menait 20-3 à la pause, NDLR). Mais cette victoire (39-3) a véritablement installé le Stade français dans le rugby professionnel. C’est le début d’une belle aventure. Celle d’un titre de Champion de France remporté la même année face à Perpignan (34-7).

  • Le Clasico le plus chaud ! (15 mai 2004, victoire de Paris 24-18)

Bon, autant le dire tout de suite, nous aurions pu citer plus d’un Clasico où Parisiens et Toulousains se sont fait des familiarités. Qui ne souvient pas des empoignades entre les Pelous, James, Marconnet, Collazo, Martin, Brennan… Les matches à Toulouse étaient souvent les plus bouillants, explique Rabadan. La configuration voulait souvent qu’on affronte les Toulousains chez eux au moment où ils traversaient une période de moins bien. Il y a eu des matches avec beaucoup de tension. C’est quelque chose qui a légendé tous les Clasico.

Ce 15 mai 2004, sur le pelouse d’Ernest-Wallon en play-offs du Top 16, les deux équipes ne mettront pas longtemps à lancer les hostilités. A l’issue d’une mêlée fermée, le talonneur toulousain Yannick Bru "arrose" son homologue Benoit August mais aussi David Auradou bien aidé par son deuxième ligne David Gerard ! Une belle partie de manivelles…

Yannick Jauzion (Toulouse) pris par Stéphane Glas et Christophe Dominici (Stade français) sous les yeux de Clément Poitrenaud - 15 mai 2004
Yannick Jauzion (Toulouse) pris par Stéphane Glas et Christophe Dominici (Stade français) sous les yeux de Clément Poitrenaud - 15 mai 2004
  • Le Clasico le plus douloureux ! (22 mai 2005, victoire de Toulouse 18-12)

Murrayfield ! Pour la deuxième fois de son histoire après 2001, le Stade français dispute une finale de H Cup dans l’antre du XV du Chardon ! Je me rappelle d’un match très serré, vraiment tendu, souligne Rabadan. A l’époque, la rivalité entre les deux clubs était vraiment forte. C’est sans conteste mon souvenir le plus douloureux. Psychologiquement, ça a été le match le plus dur. On n’a jamais été aussi proche de remporter une Coupe d’Europe. Même si sur la physionomie du match, Toulouse méritait de l’emporter, on était devant jusqu’à une minute de la fin. On avait le ballon dans nos 22 mètres et on prend cette pénalité qui les fait revenir à égalité (12-12). On sentait que la prolongation allait être compliquée. On s’en voulait de ne pas avoir su gérer cette fin de match.

Avec une pénalité et un drop de Frédéric Michalak en prolongation, le Stade toulousain décrochera finalement son troisième sacre européen.

Joie Toulouse - finale H cup 2005 contre le Stade français - 25 mai 2005
Joie Toulouse - finale H cup 2005 contre le Stade français - 25 mai 2005
  • Le Clasico le plus fou ! (3 juin 2005, victoire de Paris 23-18)

Deux semaines après la finale de H Cup, les deux clubs se croisent à nouveau, en demi-finale du Top 16, sur la pelouse de Chaban-Delmas. 75e minute de jeu, les Parisiens mènent au score (23-18) quand Cédric Heymans déborde sur l’aile gauche avant de servir Florian Fritz qui échappe au plaquage de Mauro Bergamasco. Le trois-quarts centre toulousain n’est plus qu’à dix mètres de l’en-but et semble filer à l’essai quand le demi de mêlée Jérome Fillol le stoppe net d’une cuillère (en-avant de Fritz).

C’est une période où Toulouse dominait, se souvient Rabadan. Si les Toulousains marquent à ce moment-là du match, il est probable qu’on allait prendre un bon coup sur la tête. Cette cuillère de Fillol reste encore aujourd’hui dans les annales du Clasico.

Christophe Dominici (Stade français) et Frédéric Michalak (Toulouse) - 3 juin 2005
Christophe Dominici (Stade français) et Frédéric Michalak (Toulouse) - 3 juin 2005
  • Le Clasico le plus humiliant ! (6 mars 2010, victoire de Toulouse 29-0)

La plus grosse correction du Stade français face au Stade toulousain reste toujours ce quart de finale de championnat disputé au Stadium le 15 mai 1999 (51-19) ! Mais le revers subi le 6 mars 2010 au Stade de France (0-29) reste encore en travers de la gorge de nombreux Parisiens. A l’époque, Guy Novès faisait beaucoup d’intox, confie Rabadan. Il annonçait une équipe B et puis il faisait des changements au tout dernier moment. Où au contraire, il mettait beaucoup de jeunes… Les Toulousains essayaient de casser l’embellie du Stade français en termes d’image. Ça a certainement agacé quelques personnes à Toulouse de voir que l’on remplissait le Stade de France en saison régulière. Du coup, la politique des Toulousains était très bien calculée.

Avec deux essais de Gregory Lamboley et Census Johnston, les Toulousains feront plier les Parisiens en seconde période. A noter que depuis le retour du Stade français dans l’élite, en 1998, 39 "Clasicos" ont été disputés toutes compétitions confondues : 15 victoires parisiennes, 22 victoires toulousaines, 2 matches nuls.

Byron Kelleher congratule Census Johnston après son essai - Stade français-Toulouse - 6 mars 2010
Byron Kelleher congratule Census Johnston après son essai - Stade français-Toulouse - 6 mars 2010
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