Montpellier poursuit sa dynamique complètement dingue

Montpellier continue sa marche en avant avec cette toute première victoire de son histoire à Jean-Bouin (20-26). Un succès qui était bonifié grâce à trois essais de Ivaldi (35e), Qera (48e) et Paillaugue (77e) mais à la dernière minute, Sinzelle a planté le seul essai parisien. Jules Plisson a lui manqué la transformation du bonus défensif et Paris enchaîne une quatrième défaite consécutive toutes compétitions confondues. Quatre points qui permettent au MHR de repasser devant Toulon et de récupérer le fauteuil de dauphin.

Qui va réussir à faire plier cette armada héraultaise ? La question mérite d’être posée car une nouvelle fois, les Montpelliérains ont impressionné hors de leurs terres. Sereins, ils n’ont pas dérogé une seconde à leur plan de jeu alors que la défense parisienne contrait leurs offensives. Le premier essai du match n’arrivait qu’à la fin du premier acte suite à un énième maul qui trouvait enfin l’avancée et propulsait Mickaël Ivaldi dans l’en-but (35e).

Rien de mirobolant dans le jeu du MHR mais une équipe bourrée de talents, d’expérience et de vice. Et face à un arbitre international et tatillon comme Monsieur Poite, cela compte énormément. Bousculés dans les zones de combat, les Parisiens se sont d’ailleurs fait pénalisés à quinze reprises soit cinq sanctions de plus que les Héraultais. Au fil du match, cette indiscipline alliée à de trop nombreux en-avant (20 au total, 10 de chaque côté), laissait planer un faux rythme sur la rencontre ainsi que la destinée du match entre les mains des Montpelliérains.

Paillaugue le magicien, Sinzelle sauve l’honneur

Après la déconvenue anglaise, les Parisiens ont montré une forte envie de rébellion et avaient décidé de manger du Montpelliérain ce dimanche. Un fort appétit défensif qui s’accordait parfaitement avec une meilleure maîtrise ballon en main. Si la touche a été quelque peu contrée, la mêlée est aussi une source de satisfaction. Après les pénalités concédées dans ce secteur en première période, les avants parisiens l’ont dominé dans le deuxième acte. Mais malgré tout ça, ils n’ont jamais vraiment réussi à faire plier le rideau défensif héraultais et c’est Jules Plisson qui plantait au pied tous les points de son équipe.

Les Montpelliérains accéléraient la cadence et marquaient deux nouveaux essais dont le troisième suite à un magnifique exploit individuel de Benoît Paillaugue en sortie de mêlée. Parfait suppléant de Nic White, le demi de mêlée de Montpellier rentrait à l’heure de jeu avec la ferme envie de montrer qui était le patron. C’était chose faite avec cet essai du bonus offensif, du moins pour quelques secondes car Montpellier perdait ce point supplémentaire après l’essai de Sinzelle sur les cloches. Plisson manquait la cible sur la transformation et le Stade français mourrait à un point du bonus défensif.

Montpellier enchaîne une huitième victoire consécutive toutes compétitions confondues, la septième en Top 14. Surtout, c’est un septième succès à l’extérieur de la saison pour les hommes de Jake White qui retrouvent leur deuxième place. Avec une telle puissance et une maîtrise à toute épreuve, Montpellier est plus que jamais taillé pour la course au Bouclier de Brennus. On ne cesse de le dire mais Paris va mal, même très mal avec cette cinquième défaite à domicile. Les hommes de Gonzalo Quesada devront attendre pour chasser le spectre de la relégation qui plane encore et toujours au dessus de leur tête.