Guitoune: "Aujourd’hui, je me sens capable d’affronter la concurrence"

  • Sofiane Guitoune, lors de la Coupe du monde 2015
    Sofiane Guitoune, lors de la Coupe du monde 2015
  • Sofiane Guitoune
    Sofiane Guitoune
  • Sofiane Guitoune (Bordeaux-Bègles) file à l'essai contre Grenoble - 6 mai 2016
    Sofiane Guitoune (Bordeaux-Bègles) file à l'essai contre Grenoble - 6 mai 2016
  • Sofiane Guitoune
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - L’international français sort d’une petite saison avec seulement 12 matches joués avec l’Union Bordeaux-Bègles. Non retenu pour la tournée du XV de France en Argentine, il prépare depuis un mois les Jeux Olympiques avec le Seven. Sans détour, il évoque son avenir avec les Bleus mais aussi son départ au Stade toulousain.

Comment se passe votre préparation avec l’équipe de France à 7 ?

Sofiane GUITOUNE: Ça va, même si les trois premières semaines ont été difficiles physiquement. La première a été particulièrement compliquée : ça faisait plus d’un mois que je n’avais pas joué au rugby ! En tout cas, ça fait du bien d’être ici ; je ne m’attendais pas du tout à être dans cette liste. Puis, il y avait un souci avec mon club (l’UBB, ndlr), qui ne me libérait pas pour le Seven…

Vous pensez avoir la chance de partir à Rio ?

S.G: Maintenant que je suis ici, j’ai envie d’aller jusqu’au bout ! Je suis un compétiteur. La liste tombe vers le 11 juillet. C’est à moi de m’imposer. J’espère bien donner un mal de crâne au coach ! Une compétition comme ça, ça donne envie. Aux JO, tout le monde peut battre tout le monde, on l’a vu avec l’Espagne qui a gagné contre les Samoa pour le repêchage.

Sofiane Guitoune
Sofiane Guitoune
En fait, le rugby est professionnel mais pas jusqu’au bout ! Regardez François Trinh-Duc aussi…

Vous n’avez pas été trop déçu de voir le XV de France partir sans vous en Argentine ?

S.G: Ça fait bizarre, c’est sûr. Je joue à XV donc le XV de France, c’est un objectif, un rêve. Porter ce maillot c’est exceptionnel. Maintenant, concernant cette tournée, je dois passer à autre chose… La Coupe du monde aussi a été frustrante : je fais un match pas trop dégueulasse, j’attends de rejouer et ça ne vient pas. Je suis revenu en club en ayant faim !

Pourtant, vous avez peu joué avec l’UBB cette saison. Comment l’expliquez-vous ?

S.G: Je vais vous dire ce que j’en pense parce que je n’ai eu aucune explication. Ça s’est joué quand j’ai annoncé mon départ pour Toulouse la saison prochaine. Mais je ne m’en veux pas de ce choix. A chaque match cette année, j’ai fait mon maximum, j’ai été un bon élève je crois… Sur le terrain ou en dehors, dans les vestiaires, vis-à-vis des potes, ça s’est bien passé. En fait, le rugby est professionnel mais pas jusqu’au bout ! Regardez François Trinh-Duc aussi…

Comment avez-vous vécu cette période ?

S.G: Ça a été une saison très frustrante. C’était dur, parce que il n’y avait pas forcément de dialogue avec le manager (Raphaël Ibanez, ndlr), il n’y a jamais eu de discussion entre nous. Seul Émile Ntamack est venu me voir pour mon dernier match. D’ailleurs, c’est lui qui a fait le forcing pour que je joue.

Sofiane Guitoune (Bordeaux-Bègles) file à l'essai contre Grenoble - 6 mai 2016
Sofiane Guitoune (Bordeaux-Bègles) file à l'essai contre Grenoble - 6 mai 2016

Que retirez-vous de cette saison ?

S.G: On n’a rien à me reprocher. Dans ce genre de contexte, on est condamné à l’exploit pour espérer jouer. Puisque le rugby ce sont aussi des chiffres aujourd’hui, j’ai de bonnes statistiques. J’ai marqué 3 essais en 9 matches de Top 14. Il n’y avait pas plus de concurrence que l’an passé, mais je n’ai pas réussi à jouer… Ce sont des choses qui font grandir. J’aime bien ces défis. (Sourire)

Des gros clubs m’avaient déjà contacté, mais avant je n’étais pas prêt. Maintenant, oui !

Albi, Perpignan, Bordeaux… Vous n’en avez pas marre de déménager tous les 2 ans ?

S.G: En plus, je bouge souvent au sein de la même ville ! (Rires) Plus sérieusement, à 21 ans, à Agen, quand j’ai été remercié, j’étais au fond du seau. Heureusement, Albi et (Henry) Broncan étaient là. Ils m’ont permis de rebondir. Mais à cette époque, j’étais persuadé que je ferais une petite carrière en Pro D2. Mais quand tu es jeune, et que tu as une proposition en Top 14, tu y vas. Donc je suis parti à Perpignan ! A l’Usap, c’était super, j’y ai connu ma première sélection. Puis, je me suis blessé… J’ai resigné pour 3 ans mais le club est descendu en Pro D2, et si je voulais jouer la Coupe du monde, je devais partir.

Sofiane Guitoune
Sofiane Guitoune

Qu’attendez-vous de votre départ à Toulouse ?

S.G: À 27 ans, c’est le moment de voir grand. Quand tu es joueur, tu veux jouer. Le Stade toulousain veut bâtir avec les jeunes qui arrivent. Le club joue régulièrement les phases finales. Ce départ c’est un nouveau défi, très excitant. Aujourd’hui, je me sens capable d’affronter la concurrence. Des gros clubs m’avaient déjà contacté, mais avant je n’étais pas prêt ; maintenant, oui !

A quel poste comptez-vous jouer au Stade toulousain ?

S.G: On m’attend ailier. Mais à chaque fois qu’un club vise un poste pour moi, je me retrouve à jouer ailleurs ! (Rires) On verra bien, mais c’est vrai que ma polyvalence me sert beaucoup.

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