Tchale-Watchou: "Avec le départ de Wolff, les joueurs perdent un interlocuteur privilégié"
TOP 14 - Si la démission de Patrick Wolff de la LNR n’a visiblement pas suscité d’émotion particulière au sein des instances dirigeantes, c’est différent chez les joueurs. Robins Tchale-Watchou, président de Provale, regrette le départ d’un homme plein de bon sens.
Certains ont lu dans la lettre que Patrick Wolff a adressé à la Ligue un combat d’arrière-garde, le combat d’un homme nostalgique du "rugby d’avant", le combat d’un homme qui se parfume encore au Dolpic et pour qui l’avenir s’est arrêté il y a 20 ans. Mais comment peut-on traiter de rétrograde celui qui a cofondé la Ligue en 1999 et qui a, bien avant tous les autres, compris que le rugby avait besoin de se structurer pour exister.
A ce titre, Robins Tchale-Watchou, président de Provale (Syndicat des Joueurs de Rugby Professionnels), déplore le départ d’un homme de qualité, un homme dont les compétences étaient reconnues de tous. C’est dommage qu’il parte. Nous partageons pas mal de ses convictions sur les problèmes soulevés. Nous acceptons sa décision mais je dois dire que je trouve dommage qu’il nous quitte car avec sa démission nous perdons assurément un interlocuteur privilégié. Un interlocuteur probablement usé par le dialogue de sourds qui s’est installé depuis de longs mois au sein des instances dirigeantes. Nous déplorons son départ car nous avons besoin de tout le monde pour défendre notre sport, continue Robins Tchale-Watchou. Nous savons que rien ne sera possible sans concertation. Dans le rugby pas plus qu’ailleurs nous ne devons attendre après un magicien. Les solutions se trouveront de façon collégiale et Patrick Wolff avait sa place parmi les décideurs.
Le départ d’un précurseur
Patrick Wolff a toujours défendu une évolution maîtrisée et raisonnée, revendiquant ses accointances avec la question sociale. Avec le départ de Patrick Wolff, les joueurs ont-ils la sensation de perdre un soutien ? Oui, car il partageait avec les joueurs un certain nombre d’inquiétudes et parce que nous avons toujours à apprendre des précurseurs. C’est donc privés d’un de leur plus ardent défenseur que les joueurs vont essayer de faire entendre leur voix. Et c’est regrettable car au regard de la multitude de points chauds qui restent à régler (calendrier, formation, salaires, reconversion), l’œil de Patrick Wolff n’aurait pas été de trop.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?