Travers-Labit, les champions de France de la gestion d'effectif

  • Laurent Labit et Laurent Travers (Racing 92) - 23 juin 2016
    Laurent Labit et Laurent Travers (Racing 92) - 23 juin 2016
  • Le duo Labit - Travers
    Le duo Labit - Travers
  • Laurent Travers et Laurent Labit
    Laurent Travers et Laurent Labit
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TOP 14 - Le Racing a remporté vendredi face Toulon son sixième titre de champion de France. Le sacre d'une équipe et de son duo d'entraîneurs, qui a su impliquer l'ensemble du groupe francilien tout au long de la saison et maîtriser les rotations. Leur réussite : avoir leurs meilleurs joueurs en forme pour les phases finales.

La finale de Barcelone était historique à plus d'un titre. Deux, pour ce qui est des d'entraîneurs du Racing. En plus d'avoir remporté la première finale du championnat de France disputée à l'étranger, Laurent Labit et Laurent Travers ont également écrit leur nom en lettres d'or sur le Top 14 en devenant les premiers entraîneurs principaux à le remporter deux fois avec deux clubs différents. Cela vous classe des techniciens. Et puisqu'il est de bon ton de dire, quand une équipe va mal, que c'est de la faute de l'entraîneur, gageons que ce sacre est aussi le leur.

Certes, leur président Jacky Lorenzetti a signé quelques gros chèques ces dernières années pour leur offrir un effectif de luxe. En ce sens, le côté exploit ressortait plus en 2013 avec le CO. Mais quand même ! Le Racing est allé au bout en Champions Cup et était donc, sur les six équipes engagées en phases finales, celle qui avait le plus de matches au compteur avec Montpellier (34).

Le duo Labit - Travers
Le duo Labit - Travers

Directement qualifiés pour les demi-finales, Clermont et Toulon étaient censés être plus frais. Pourtant, avec un barrage au couteau en plus dans les jambes, une semaine après avoir dominé le MHR (40-25), les Ciel et Blanc ont fait plier l'ASM en prolongation (34-33) et le RCT (21-29) en ayant joué plus d'une heure à quatorze. Dans le money-time, les Franciliens ont remporté leurs six derniers matches, dont les quatre derniers face aux quatre premiers de la phase régulière.

La consécration d'un groupe

Comment les Alto-Sequannais ont-ils réussi à finir plus fort que les autres dans cette saison marquée par deux longues périodes internationales ? Grâce à une gestion brillante du groupe et de son temps de jeu. Contrairement à Jake White, qui a régulièrement aligné la même équipe lors des derniers mois, Travers et Labit ont pris le parti d'un turnover aussi assumé que leur style de jeu pas toujours spectaculaire.

C'est passé à Clermont (16-20), cela a cassé à Montpellier (60-7), c'était entre les deux à Toulouse (14-3) et à Brive (33-27) mais cela a permis aux cadres, notamment les plus âgés comme Carter, Masoe ou Rokocoko, de souffler et d'arriver frais dans les matches qui comptent le plus. "Bizarrement", tous les trois ont brillé en demie et en finale...

Laurent Travers et Laurent Labit
Laurent Travers et Laurent Labit

À force de marteler à chaque conférence de presse que tous les joueurs sont importants et qu'un titre se gagne à 30, pas à 15, Laurent Travers a certainement convaincu ses troupes que c'était vrai. Aussi, quand les stars étaient soit absentes soit blessées, les remplaçants ont fait le métier à l'image des Claassen, Andreu ou Kruger, ce dernier offrant même le billet pour le Camp Nou sur une inspiration géniale.

Ajoutez à tout cela des jeunes, que le duo a eu l'intelligence de lancer (Chat, Dupichot, Gomes Sa, Vartanov), plus quelques inspirations de fin de saison, comme l'installation de Goosen au centre ou de Bernard Le Roux en deuxième ligne, et vous obtenez toutes les pièces d'une rotation de groupe réussie. Comme tous les Racingmen vendredi à Barcelone, Laurent Travers et Laurent Labit n'ont pas volé leur médaille sur le podium du Camp Nou.

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