Qu’importe les pronostics dévaforables, Oyonnax est concentré sur soi
TOP 14 - Ils sont nombreux à promettre une saison difficile à l’USO, qui a renouvelé une grande partie de son effectif et a changé de staff durant l’intersaison. À l’aube d’une troisième aventure consécutive en Top 14 et malgré une sixième place la saison passée, le club du Haut-Bugey s’avance avec beaucoup de prudence.
Souvenez-vous, en janvier dernier, Jake White qualifiait Oyonnax "d’équipe de Pro D2" ce qui avait provoqué l’ire de Silvère Tian. L’ailier haut-bugiste n’avait pas hésité à allumer l’entraineur sud-africain à l’issue de la victoire des siens à Charles-Mathon. Déjà, les critiques fusaient contre l’USO qui avait répondu de la plus belle des manières en se qualifiant en fin de saison. Cette année encore, beaucoup mettent "Oyo" dans la charrette mais contrairement à Christophe Urios qui aimait se servir des critiques comme levier de motivation, Olivier Azam assure faire abstraction. On a assez de leviers au club pour trouver de la motivation. On est passé à l’âge adulte et on n’a pas besoin des pronostics. On sait que la tâche va être dure et on va faire le maximum pour donner le meilleur. Après, la vérité reste le terrain, commente le nouveau guide des "Oyomen". Avec franchise ?
Une préparation marquée par deux défaites en amical
Pour ses deux seules sorties de l’été, Oyonnax s’est incliné de peu à Saint-Claude face à Lyon (30-34) et à Agde contre Toulouse (9-12). On a surtout eu des enseignements au niveau de l’état d’esprit des joueurs. On a montré des valeurs, des vertus et de la solidarité. Il y a encore un peu de travail à effectuer sur notre organisation défensive mais on a de l’appétit à défendre, analyse Olivier Azam qui cible prioritairement les réceptions de Bordeaux-Bègles et Clermont pour lesquelles il faudra être prêt. D’abord brouillons contre les Lyonnais puis plus appliqués contre les Toulousains, les Oyonnaxiens sont encore en rodage. Il faut que tout le monde s’acclimate et soit synchro, confie l’ailier Vincent Martin, qui fait partie de la quinzaine de recrues. Car loin de là l’idée d’une quelconque avance pour les "Lyonnais" du groupe qui ont suivi leur coach dans l’Ain. Un entraineur garde toujours sa trame dans sa tête mais tout n’est pas pareil, dit-il.
Du temps est nécessaire pour assimiler le nouveau projet de jeu
On l’a compris, entraineurs et joueurs font passer le message du besoin de temps avant d’être totalement prêt. Olivier Azam n’hésite pas à dire qu’en six semaines, on ne peut pas faire des miracles. Pourtant son équipe sera attendue et sa philosophie scrutée. Adepte des ballons portés et autres groupés pénétrants, il va devoir dicter un projet différent du fait de la nouvelle pelouse synthétique de Mathon qui favorisera le jeu de mouvement. Pour le demi de mêlée Fabien Cibray, ce qui sera important, ce sera d’être une équipe dure à battre. Alors on ramènera des points ! Il faut trouver de la maturité collective.
Malgré ce discours de prudence, on perçoit cette envie de démarrer tambours battants, étant donné cette trêve durant la Coupe du monde qui fait redouter les conséquences d’un début de saison raté. On a envie de se jeter dans la bataille. Tout le monde va vouloir commencer pied au plancher et il va falloir répondre présent car nous aussi on va vouloir commencer fort, poursuit l’expérimenté Fabien Cibray qui attend de ses partenaires qu’ils fassent marcher le bulbe pour tourner la page et avancer.
Des débuts à Montpellier, un adversaire que connaît bien Stéphane Glas
Olivier Azam et Stéphane Glas confiaient lors de la présentation de la saison avoir fait ce pari - avant la publication des calendriers - de débuter le championnat à l’Altrad Stadium. Mais le nouvel entraineur des trois-quarts oyonnaxiens a tenu à se montrer plus discret cette semaine, préférant l’ombre à la lumière avant de faire ses débuts sur le banc de l’USO face au club qui l’a révélé dans sa seconde carrière, celle d’entraîneur. Le Berjallien, qui apprécie pourtant l’échange, a un rôle encore plus important à jouer dans cette préparation du premier match. Il sait ce qu’ils font. Sur certains détails, il peut nous apporter quelque chose, avoue Vincent Martin.
Le MHR et l’USO ont en plus la particularité d’avoir beaucoup évolué à l’intersaison, mais la pression sera sans aucun doute davantage sur les Héraultais que sur les joueurs de l’Ain samedi soir. On a une grosse carte à jouer car personne n’est encore réglé. Il y a des absents et ce serait bien de commencer ce premier bloc de quatre matchs par une victoire à l’extérieur. Cela marquerait les esprits, lance Vincent Martin alors que son entraineur attend ses troupes sur le combat, l’intensité, la solidarité… des choses simples !
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