Quelque peu sonné, Bordeaux-Bègles est attendu une nouvelle fois au tournant
TOP 14 - Sonnée par deux revers consécutifs à la maison qui l'a bien fragilisée, l'UBB n'a pas d'autre choix que de relever la tête si elle veut garder son destin en mains.
Il est de coutume de dire qu'après un échec - deux en l’occurrence pour l'UBB - le mieux est de rejouer de suite pour passer à autre chose et ne pas voir le temps de cogiter. Les Girondins, eux, se sont satisfaits de la coupure européenne pour évacuer l'impression laissée face au Racing 92 (20-28) qui suivait un premier camouflet subi déjà à la maison face à Clermont (19-24).
Partir à La Rochelle direct, sans analyse ni rien, cela aurait été plus compliqué. Cette coupure est arrivée à point nommé, confirme le demi de mêlée Baptiste Serin. On ne saura que samedi soir si ces quinze jours ont été bénéfiques pour recharger les batteries, laver les cerveaux, et relancer la machine qui était idéalement lancée avant ce double faux-pas qui lui a fait perdre deux jokers dans la course au Top 6.
Clarkin: "Deux défaites d'affilée à la maison, cela touche l'âme et l'esprit"
Non pas que ce scénario pendait aux hommes de Raphaël Ibanez, qui avait maximisé le précédent bloc (4 victoires et un nul à Toulouse) mais depuis trois ans, de manière cyclique, ils ont du mal a passé l'écueil du début du printemps à domicile (défaite contre un Toulon remanié en 2014, contre La Rochelle et le Stade Français en 2015). Problèmes physiques, de stratégies, d'hésitations, d'hommes, d'évolution sous-pression au moment où les points comptent davantage ? L'heure n'est pas à la remise en question mais à la recherche de la précision et de l'efficacité, souligne l'entraîneur des avants Régis Sonnes qui admet qu'avec une victoire lors des deux matches contre l'ASM et le Racing, on avait un orteil en barrages.
L'UBB est à un tournant de sa saison et après avoir fait un long bout de saison dans les six, s'attend à trembler jusqu'au bout pour conserver son rang (5e actuellement) alors que son calendrier semble plus compliqué que ceux de ses principaux poursuivants, avec notamment 4 déplacements et pas des moindres (La Rochelle, Grenoble, Montpellier et Toulon) pour deux réceptions (Brive et le Stade Français). On a l'expérience d'être dans le dur, on n'est pas habitué à être dans le confort, rappelle le capitaine historique Matthew Clarkin de retour dans le groupe à Deflandre mais vraisemblablement 24e homme. On l'a vécu par le passé, j'espère qu'on sait comment réagir et comment rectifier le tir. Lundi dernier, on est tous arrivé en se disant qu'on a tous déconné, ce n'est pas acceptable, poursuit-il. Deux défaites d'affilée à la maison, cela touche l'âme et l'esprit. On a peut-être oublié l'état d'esprit ces dernières trois semaines. Il faut se mettre au boulot pour retrouver le bon chemin. Il y aura plus de mots et de messages passés d'ici samedi.
L'UBB l'a déjà fait l'an dernier...
Pas sûr toutefois d'assister à une révolution dans le jeu et dans la composition unioniste. Ce n'est pas le moment de tout modifier, prévient Sonnes. On sait que le changement, cela déséquilibre pas mal, il faut un temps d'adaptation et là on n'a plus ce temps d'adaptation. Il faut aller à fond dans nos intentions, dans nos systèmes.
Rebondir ne sera pas chose aisée surtout à la Rochelle, équipe difficilement manœuvrable chez elle - elle a le moins de matches perdus à domicile depuis deux ans, rappelle Sonnes - lors d'un derby qui devrait encore une fois attirer la grande foule à Deflandre (7e guichets fermés de la saison). Un gros challenge que l'UBB a déjà réussi l'an dernier (29-26) au prix d'un scénario incroyable après avoir tenu à la poussée maritime en double infériorité numérique. Le refaire serait le signe que Bordeaux-Bègles a des ressources et peut se relever.
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