La Section et le Hameau vont dire au revoir à leurs emblématiques partants

Voici l'heure du dernier match à domicile. Une saison entamée fin août au Hameau par un succès contre Montpellier et qu'il serait bon de conclure de la même manière face à Grenoble. D'autant que cette rencontre constituera les au revoir de Joël Rey et David Aucagne ainsi que ceux de plusieurs joueurs parmi lesquels deux des plus emblématiques, Jean Bouilhou et Damien Traille.

De retour en 2013 dans son club formateur, après 14 saisons au Stade toulousain, équipe avec laquelle il a conquis trois Coupes d'Europe et quatre Boucliers de Brennus, Jean Bouilhou, 37 ans, arrête sa carrière. C'est sans mélancolie et sans nostalgie que le numéor 7 palois va fouler la pelouse du Hameau une dernière fois. Il est prêt. Cela fait deux ans que je pense à ma fin de carrière, confie-t-il. Aussi, l'approche de ce match ne me tourmente pas. Certes, une page se tourne mais je vis ça sereinement, sans regret.

Garçon simple et discret, véritable antistar, Jean Bouilhou va dire au revoir sans effluve, simplement, à sa façon, à son image. Je ne suis pas quelqu'un qui fonctionne à l'émotion, glisse-t-il. Je vais jouer ce match comme n'importe quel autre et profiter à fond de ces moments. L'émotion ce sera pour plus tard quand le soufflé sera retombé.

Une expérience enrichissante

Durant ces trois saisons à Pau, cet orfèvre de la touche a vécu une belle aventure humaine. Dans son Béarn natal, il a retrouvé des camarades d'enfance et s'est rapproché de ses parents qui résident dans l'agglomération paloise. Même s'il quittera d'ici peu la cité du roi Henri pour regagner la Haute-Garonne, il suivra de Toulouse les performances de la Section.

Je vais garder des liens avec certains joueurs et des amis ici. Je supporterai la Section l'année prochaine du moins durant 24 matchs sur les 26, rajoute-t-il non sans humour. Son expérience paloise l'a marqué en raison notamment de la découverte d'une nouvelle approche. J'ai vu autre chose, souligne Jean Bouilhou. Un manager étranger, une autre méthode de travail, une autre façon d’appréhender la situation et cette année avec l'arrivée des Blacks et des Irlandais une approche différente et enrichissante.

Une culture anglo-saxonne dans laquelle le futur membre du staff toulousain puisera des sources d'inspiration. Bien que je ne connaisse pas encore mon rôle exact à Toulouse, c'est sûr que l'expérience vécue ici me servira dans le futur, acquiesce-t-il. Dans la ville rose, Jean Bouilhou va dans un premier temps passer son diplôme d'entraîneur. Et en attendant, il s'occupera des jeunes.

Dernière aussi pour Traille, Rey et Aucagne

Damien Traille, Joël Rey et David Aucagne interpréteront aussi leur dernière partition samedi. Le double champion de France et double finaliste de la H Cup avec Biarritz, aux 86 sélections en équipe de France, a également décidé de mettre fin à sa carrière. Retraite qu’il a laissée filtrer samedi, pendant que ses partenaires jouaient à Paris et confirmée le lendemain sur Twitter : Je vois la ligne, pas d'essai mais d'arrivée. Grenoble sera mon final. Boucle bouclée au Hameau avec vous tous face à Grenoble, publiait l'ex-international.

Avec Damien, nous avons discuté du sujet car il redoutait l'année prochaine, révèle Jean Bouilhou. Il a préféré arrêter. De toute façon, lui comme moi, on savait très bien qu'un jour ou l'autre ça arriverait. Autre clap de fin, celui de Joël Rey et David Aucagne, bien que ce dernier soit encore sous contrat. Les deux entraîneurs méritent d'achever leur mission par un succès tant ils ont donné au club.

Dotés de fortes valeurs humaines, ils ont accompli un gros travail avant l'arrivée de Mannix souligne Bouilhou. Pour ma part, j'avais joué avec David mais je ne connaissais pas Joël. Ça va être assez émouvant pour lui car le nom Rey est étroitement lié avec celui de la Section. Samedi soir, le club va tourner une page du livre de sa vie. Que dis-je, c'est un chapitre tout entier qui se referme !